Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 25 octobre 1882
Décédé le 15 août 1964
Profession :
Agriculteur
Département :
Dordogne

Elu le 2 septembre 1951
Fin de mandat le 19 juin 1955 (Non réélu(e))

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

BELS (ADRIEN), né le 25 octobre 1882 au Bugue (Dordogne).

Sénateur de la Dordogne de 1936 à 1942 et de 1951 à 1955.

La famille paternelle de M. Adrien Bels est originaire de Carcassonne où elle exploitait depuis le XVIIe siècle une manufacture de draps. Sa famille maternelle est périgourdine.

Son trisaieul fut maire de Sainte-Alvère (chef-lieu de canton de la Dordogne) sous la Révolution et le resta jusqu'à la fin du 1er Empire, Son grand- père y exerçait la médecine ; il en devint a son tour maire lors de la Révolution de 1848, puis conseiller général lorsque fut instituée pour la première fois l'élection de ces notables au suffrage universel.

Son oncle, Gabriel Lamothe-Pradelle, qui fut également conseiller général du même canton, entra à la Chambre des députés en 1885, la liste républicaine à laquelle il appartenait ayant battu la liste réactionnaire conduite par M. de Fourtou.

Profondément pénétré de ces traditions républicaines, c'est en démocrate convaincu qu'Adrien Bels débute dans la carrière politique, le 8 mai 1908, à 26 ans, comme conseiller municipal de Sainte-Alvère.

Il avait fait de brillantes études secondaires au lycée de Périgueux et avait obtenu les diplômes de licencié ès-sciences mathématiques, de licencié en droit, et sortait de l'Ecole des sciences politiques.

Il entre au conseil général le 17 septembre 1911. Il y siège toujours, soit depuis cinquante ans, et en est le vice-président. Il est maire de Sainte-Alvère depuis l'année 1912.

En 1936, un siège de sénateur, se trouve vacant dans la Dordogne, par suite du décès de M. Georges Faugère. Adrien Bels l'emporte à l'élection partielle du 15 novembre, au deuxième tour de scrutin, par 743 voix contre 102 à M. Simonet son principal concurrent. Il conserve ce siège au renouvellement du 23 octobre 1939. Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il est nommé membre de la Commission de l'agriculture, de celle des travaux publics, des transports et du tourisme et de celle des comptes définitifs. Il s'efforce, au sein de la Haute-Assemblée de prolonger l'action qu'il mène depuis de longues années dans son département. C'est ainsi qu'il joue un rôle important tant dans l'organisation et le développement des transports publics, que dans le domaine de l'électrification des campagnes. Les adductions d'eau ne le laissent pas davantage indifférent. Il préside, il est vrai, depuis sa fondation, le syndicat départemental des collectivités électrifiées. Il préside également l'Office départemental du tourisme dès sa création et il contribue à ce titre à l'amélioration et à l'extension du réseau routier dans un département d'une grande superficie, où la vie agricole est intense et qui compte le nombre le plus élevé des exploitations rurales.

A l'Assemblée Nationale du 10 juillet 1940, à Vichy, il est Fun des seize sénateurs, anciens combattants, qui présentent avec Paul-Boncour et Taurines, le contre-projet spécifiant que toute modification de la Constitution devait être ratifiée par la Nation.

Sous l'occupation, il s'engage à fond dans les rangs de la Résistance. Sa commune de Sainte-Alvère est attaquée et en partie incendiée ; il est pris comme otage par les Allemands, et celle-ci reçoit à la libération la Croix de guerre.

Après le rétablissement du régime parlementaire, il se présente le 2 septembre 1951 au Conseil de la République à une élection partielle en remplacement de M. Marcel Breton, et est élu au deuxième tour de scrutin avec 883 voix.

Inscrit au groupe du Rassemblement des gauches républicaines et de la gauche démocratique, il appartient à la Commission de l'agriculture, à celle des transports et à celle du suffrage universel. Toujours orienté vers l'avenir, et ayant prévu les transformations gigantesques qui allaient bouleverser le monde, il s'est constamment intéressé à la situation extérieure, en suivant avec attention les études du Centre de politique étrangère dont il est un des membres. Il appartient depuis 1935 au Conseil supérieur de l'électricité et du gaz et fait partie de sa délégation permanente. Il a été jusqu'à sa dissolution membre de la Commission instituée auprès de la Caisse nationale de Crédit agricole, chargée de donner son avis sur les demandes de prêts formulées par les départements en matière d'électrification. Il y représentait le Conseil supérieur de d'électricité. Il a été également membre du Conseil d'administration du Fonds d'amortissement des charges d'électrification.

Il s'est fait battre au renouvellement du 19 juin 1955, n'ayant obtenu au deuxième tour de scrutin que 574 voix sur 1.233 votants.

Toujours fidèle à la grande tradition démocratique, qui fut celle de sa famille, Adrien Bels continue d'administrer sa commune et de participer à la gestion de son département en homme politique laborieux, respectueux des institutions républicaines et de l'ordre public. Chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire en sa qualité d'ancien combattant de la guerre 1914-1918, il est aujourd'hui Commandeur. Il est également titulaire de la Croix de guerre, Commandeur du Mérite civil, Officier du Mérite agricole, décoré de la Médaille d'or départementale et communale et de la Médaille d'or de l'Education physique. Il vit actuellement dans un vieux domaine familial à Pradelle, Commune de Sainte-Alvère.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

BELS (Adrien)

Né le 25 octobre 1882 au Bugue (Dordogne)

Décédé le 15 août 1964 à Sainte-Alvère (Dordogne)

Sénateur de la Dordogne de 1936 à 1942 et de 1951 à 1955

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome II pp. 526 et 527)

Adrien Bels se présente comme candidat radical-socialiste, le 2 septembre 1951, à une élection sénatoriale partielle consécutive au décès de Marcel Breton. Il est élu au deuxième tour avec 833 voix sur 1 120 suffrages exprimés, devançant largement les autres candidats en lice.

Inscrit au groupe du Rassemblement des gauches républicaines et de la gauche démocratique, il est membre des commissions des affaires économiques, et du travail, puis, à partir de 1952, des commissions de l'agriculture, et des moyens de communication.

Sa participation aux travaux législatifs s'exerce au sein de ces commissions, et il n'intervient pas en séance publique.

Candidat aux élections de 1955, deuxième sur la liste radicale socialiste après Yvon Delbos, il n'est pas reconduit dans son mandat sénatorial. Il se retire alors dans sa propriété familiale à Sainte-Alvère, où il meurt le 15 août 1964.

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Ve République

BELS (Adrien)

Né le 25 octobre 1882 au Bugue (Dordogne)

Décédé le 15 août 1964 à Sainte-Alvère (Dordogne)

Sénateur de la Dordogne de 1936 à 1942 et de 1951 à 1955

(Voir premières parties de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II p. 526-527, et dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome II, p. 305-306)

Adrien Bels poursuit sa carrière d'élu local sous la Ve République, en qualité de maire de Sainte-Alvère et de vice-président du conseil général de la Dordogne.

Il meurt à l'âge de 81 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Adrien BELS

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