Appartenance politique :
Groupe Communiste
État civil :
Né le 25 mai 1884
Décédé le 15 mars 1947
Profession :
Professeur et écrivain
Département :
élu(e) par l'Assemblée Nationale
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Fin de mandat le 15 mars 1947 (Décédé)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BLOCH (Jean-Richard)

Né le 25 mai 1884 à Paris

Décédé le 15 mars 1947 à Paris

Conseiller de la République élu par l'Assemblée nationale de 1946 à 1947

De brillantes études conduisent Jean-Richard Bloch à l'agrégation d'histoire en 1907. Professeur aux lycées de Lons-le-Saulnier, puis de Poitiers, il quitte l'enseignement en 1911 pour se consacrer entièrement à sa véritable passion : l'écriture. Il publie alors ses premiers écrits et collabore à différentes revues.

Mobilisé en 1914 comme simple soldat, il participe à de nombreuses offensives, dont celle de Verdun et termine la guerre comme lieutenant d'infanterie, titulaire de la Croix de guerre.

Son talent littéraire acquiert sa pleine mesure au début des années 1920 : il publie en 1918 sa première grande oeuvre, écrite de 1911 à 1914 : Et Cie, vaste fresque d'une grande famille alsacienne qui veut rester française après la défaite de 1870. Son oeuvre s'enrichit de multiples contributions aux formes diverses : poèmes romanesques comme La nuit Kurde ; roman : Sybilla ; pièces de théâtre : Le dernier empereur, Offrandes à la musique, essais, contes et récits de voyage. Deux de ses livres touchent directement à la vie politique : Carnaval est mort, en 1920, et Offrandes à la politique en 1933.

Parallèlement à sa production littéraire, il porte une vive attention aux problèmes posés par l'organisation de la société : d'abord militant socialiste, il se rapproche, après le Congrès de (*) Tours, du parti communiste (1) et rejoint Henri Barbusse et Paul Vaillant-Couturier au groupe Clarté. En 1923 il est, avec Romain Rolland, l'un des fondateurs de la revue Europe, où il publie de nombreux Commentaires sur la vie politique, sociale et culturelle.

En 1934 il contribue à la formation du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Il se (*) rend en Espagne en juillet 1936 (2), puis en URSS pour le premier Congrès des écrivains soviétiques. Avec Louis Aragon il fonde en 1937 un quotidien : Ce soir, dont la diffusion dépasse largement les seuls rangs communistes.

La défaite de 1940, et l'orientation du régime de Vichy qui la suit, l'obligent à se cacher. En 1941, il se réfugie en URSS, mais la guerre n'épargne pas sa famille : sa fille France et son (*) gendre disparaissent en Allemagne, tandis que sa mère meurt à Auschwitz (3).

Rentré en France, il reprend la direction de Ce soir et siège, à partir de décembre 1946, au Conseil de la République où il est élu par l'Assemblée nationale pour représenter le groupe communiste.

Élu vice-président de la Commission des affaires étrangères, il siège également à la Commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs.

Mais il est trop sollicité par la multitude d'engagements divers - conférences, causeries radiodiffusées, articles - liés à sa qualité d'écrivain pour pouvoir suivre l'activité quotidienne au Parlement.

Aussi n'intervient-il en séance publique que le 27 février 1947 pour expliquer le vote favorable de son groupe à la suppression de l'autorisation préalable en matière de presse.

Quelques jours seulement après cette intervention, il est brutalement terrassé par un malaise et meurt, à 62 ans, à Paris.

(*) Notes de la division des Archives :

(1) Jean-Richard BLOCH s'éloigne du Parti communiste en 1924, puis s'en rapproche « au moment de la guerre d'Espagne, après Munich, au point de réactiver son adhésion de 1920 » (Du pacifisme à la lutte pour la paix 1914-1939par Nicole Racine, Revue « Communisme », n° 18-19, 1988).

(2) Ces déplacements en Espagne et en URSS datent de 1934.

(3) « Il n'apprit qu'à son retour le lourd tribut que sa famille avait payé au nazisme, sa mère déportée à l'âge de 86 ans, gazée à Auschwitz, sa fille France, résistante, déportée en 1942, exécutée en février 1943 à Hambourg, son gendre Frédéric Sérazin massacré par la Milice en juin 1944. »

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Richard BLOCH

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