Appartenance politique :
Groupe du Rassemblement du Peuple Français
État civil :
Né le 20 avril 1913
Décédé le 1er août 1978
Profession :
Huissier de justice
Département :
Haut-Rhin
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 17 juin 1951 (Démission (élu(e) député))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BOURGEOIS (André, Georges)

Né le 20 avril 1913 à Mulhouse (Haut-Rhin)

Décédé le 1er août 1978 à Mulhouse (Haut-Rhin)

Sénateur du Haut-Rhin de 1948 à 1951

Député du Haut-Rhin de 1951 à 1958

Georges Bourgeois était le fils de Charles Bourgeois, huissier de justice et de Jeanne Welker. Après ses études au Lycée de Mulhouse, il reprend la profession paternelle et, établi à Pulversheim en 1940, il exerce également les fonctions de secrétaire de mairie.

Après la défaite, alors que l'Alsace est annexée au Reich hitlérien, il est enrôlé de force dans la Wehrmacht comme nombre de ses compatriotes alsaciens. Il parvient à s'évader au cours d'une permission et rejoint son frère, le Chanoine Bourgeois, curé de Villeneuve-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne. Dès la Libération, il entre au conseil municipal de sa commune d'élection dont il devient le maire en 1945. Peu après, en septembre, il est élu conseiller général du Haut-Rhin pour le canton d'Ensisheim, mandat qu'il conservera sans interruption jusqu'en 1973. Trois ans plus tard, Georges Bourgeois conquiert de nouveaux mandats sous l'étiquette R.P.F. : la présidence du conseil général du Haut-Rhin, en septembre 1948, et un siège au Conseil de la République. Dans cette assemblée, il siège à la Commission des Affaires étrangères, à celle de la Reconstruction et des Dommages de guerre (1949-1950), puis à celle de l'Education nationale. Ses deux principales interventions dans les débats portent sur les difficultés liées aux séquelles de la guerre en Alsace. Le 30 janvier 1951, il attire l'attention du Ministre sur le sort douloureux des prisonniers alsaciens encore retenus en Russie et appelle le Gouvernement à une intervention plus ferme auprès des autorités soviétiques. D'autre part, lors du débat sur l'éducation nationale, le 4 mai 1951, il rappelle le voeu du conseil général du Haut-Rhin en faveur de la réintroduction de l'allemand comme langue étrangère dans l'enseignement primaire, conformément à une tradition qui remonte à l'entre-deux guerres, mais il souhaite qu'une telle mesure soit prise au terme d'un débat approfondi, en raison des souvenirs tragiques de la guerre.

Sur les instances de ses amis gaullistes, Georges Bourgeois dirige la liste du Rassemblement du Peuple français dans le Haut-Rhin, pour les élections législatives du 17 juin 1951. Celle-ci remporte un grand succès avec une moyenne de 87 500 voix (37,9 % des voix) et trois élus. Les électeurs alsaciens se sont visiblement reportés en grand nombre de la liste M.R.P. à celle du Parti gaulliste répondant ainsi à l'appel contenu dans la profession de foi des nouveaux élus : « Fidèle Alsace, qui as si magnifiquement prouvé ton courage et ta fidélité à de Gaulle pendant la guerre, reste ce que tu étais ; fidèle, vote maintenant comme tu aurais voté pendant l'Occupation, vote pour des candidats qui ont mis leurs jeunes forces, aux côtés de De Gaulle, au service du Pays ». Il siège pendant la législature dans la Commission de l'éducation nationale, dans celle de la reconstruction (à partir de novembre 1952) et dans celle de la justice et de la législation (à partir du 24 juillet 1953). Georges Bourgeois dépose trois propositions de loi, dont la plus importante (13 novembre 1951) vise à exempter des droits d'enregistrement les achats d'immeubles effectués par des associations reconnues en vue de la création de colonies de vacances ou de maisons de jeunes, lorsque ces associations sont subventionnées par le Ministère de l'Education nationale. Il n'intervient qu'une seule fois en séance à propos d'un problème déjà abordé au Sénat : l'enseignement du français en Alsace-Lorraine (1er juillet 1952) et approuve totalement le projet adopté à l'unanimité par la Commission de l'éducation nationale qui vise à renforcer l'enseignement du français dans les écoles maternelles, afin de « débarrasser (les enfants) du complexe qui résulte de l'emploi du patois alsacien ». Il appelle aussi au développement des cours postscolaires ou de perfectionnement au bénéfice de la fraction de la jeunesse qui, pendant la guerre, n'a pu suivre qu'un enseignement en allemand.

Aux élections du 2 janvier 1956, la liste conduite par Georges Bourgeois, intitulée « liste d'Union pour le progrès économique et social » présentée par le Centre National des Indépendants, des Paysans et de l'Action Républicaine et Sociale et le Centre National des Républicains Sociaux, est victime de la disparition du R.P.F. Elle ne recueille que 35 601 voix en moyenne (13,6 %), Georges Bourgeois faisant nettement mieux en raison de ses fonctions locales avec 43 458 suffrages. Il est le seul élu tandis que le M.R.P. prend sa revanche sur 1951 avec 5 députés et 40,6 % des voix grâce à un accord d'apparentement avec les Gaullistes.

Georges Bourgeois siège dans la nouvelle assemblée de nouveau à la Commission de l'éducation nationale et à celle des dommages de guerre. Très absorbé par ses responsabilités départementales, le Député du Haut-Rhin n'intervient pas en séance pendant la dernière législature de la IVe République. En revanche, il dépose un rapport sur une proposition de loi de M. Duquesne sur la création de seize centres régionaux de culture et une proposition de loi tendant à abroger l'article 34 de la loi n° 47-520, relatif au sort des biens allemands liquidés par l'administration des domaines. S'il soutient le Gouvernement lors du débat de politique générale sur Suez et l'Algérie en octobre 1956, il vote, le 13 mai 1958, contre le Gouvernement Pflimlin et approuve le retour aux affaires du Général de Gaulle, dont il sera un fidèle soutien comme député pendant la Ve République.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges BOURGEOIS

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