Appartenance politique :
Groupe du Mouvement Républicain Populaire
État civil :
Né le 29 novembre 1883
Décédé le 10 mars 1955
Profession :
Militaire
Département :
Loiret
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Fin de mandat le 6 novembre 1948 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

DELMAS (Jules)

Né le 29 novembre 1883 à Serverette (Lozère)

Décédé le 10 mars 1955 à Nice (Alpes-Maritimes)

Conseiller de la République du Loiret de 1946 à 1948

Lorsqu'éclate le premier conflit mondial, Jules Delmas est lieutenant à la 11è division de Nancy, surnommée ultérieurement la «division de fer» du fait de la résistance acharnée déployée par ses hommes tout au long des combats.

Blessé près de Lunéville dès septembre 1914, Jules Delmas participe ensuite aux attaques d'Artois, en juin 1915, à la suite desquelles il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Promu commandant en 1916, il participe brillamment à la suite des combats, notamment à la bataille de Reims.

La guerre terminée, il est nommé à Bucarest comme attaché militaire adjoint, puis rentre en France en 1920 pour suivre les cours de l'Ecole de guerre.

Affecté ensuite à l'état-major de Marseille, il est particulièrement chargé d'organiser la défense de la frontière des Alpes.

Envoyé en Roumanie pour une nouvelle mission, en 1926, il y retourne en 1934, après avoir occupé un poste important à l'état-major du ministère de la guerre.

A son retour en France, il est promu colonel et prend le commandement du 131è régiment d'infanterie. C'est à sa tête qu'il participe, au mois de septembre 1939, aux combats sur la Sarre, puis dans l'Aisne, avec un courage qui lui vaut d'être cité à l'ordre de l'armée, et promu général de brigade.

Après la conclusion de l'armistice, il refuse tout poste du gouvernement de Vichy et prend contact, en 1943, avec la Résistance.

Désigné, au mois d'août 1944, pour commander la 5è région militaire, il gagne Orléans et y dirige, jusqu'à la libération du territoire, des opérations contre les troupes allemandes présentes dans cette région.

Le conflit terminé, il se tourne vers l'action politique dans la mouvance du MRP. Il prend ainsi sa retraite de l'armée au début de 1946 pour se présenter aux élections du 8 décembre suivant au Conseil de la République, dans ce département du Loiret où il s'est installé.

Il est alors élu par 262 voix sur 776 suffrages exprimés. Parlementaire actif, il siège à la Commission des affaires étrangères et à la Commission de la défense nationale, dont il est élu président. Il intervient à ce titre sur la plupart des textes portant sur l'organisation ou les dépenses militaires : amélioration de la situation des victimes de guerre, appel sous les drapeaux de la classe 1948, permissions spéciales accordées aux soldats agriculteurs, statut de la SNECMA, redressement économique et financier.

Aux élections du 7 novembre 1948, il conduit la liste du MRP, qui est évincée, au deuxième tour, au profit de celle du RGR, qui remporte les deux sièges à pourvoir. Il se retire alors de la vie politique, et disparaît à Nice le 10 mars 1955.

Jules Delmas avait, entre les deux guerres, publié des ouvrages de souvenir, dont Mes hommes au feu, et L'infanterie de la victoire, qui furent couronnés par l'Académie.

Il était grand officier de Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, médaillé de la Résistance, et commandeur du Mérite américain.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules DELMAS

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