Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 10 mai 1901
Décédé le 11 octobre 1983
Profession :
Chef d'entreprise
Département :
Loire
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Vème République

Accéder à la notice de Max FLECHET sous la Ve République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

FLÉCHET (Max)

Né le 10 mai 1901 à Chazelles-sur-Lyon (Loire)

Décédé le 11 octobre 1983 à Chazelles-sur-Lyon

Sénateur de la Seine de 1948 à 1958

Après l'obtention de son baccalauréat ès sciences, Max Fléchet reprend l'entreprise familiale de fabrique de chapeaux, activité traditionnelle dans son département natal de la Loire.

Il se consacre également à la gestion de l'ensemble de cette branche économique : en 1931, il est porté à la présidence de l'Union des fabricants de chapeaux de France.

Élu au conseil municipal de son village natal en 1929, il en représente le canton au conseil général de la Loire à partir de 1932.

Reconduit dans ces deux mandats avant-guerre, il est maintenu à la mairie par le régime de Vichy, qui le nomme également membre de la commission départementale de la Loire.

Ce contexte le conduit à s'éloigner temporairement de la vie politique après la Libération.

Membre de la chambre de commerce de Saint-Étienne en 1947, il retrouve sa mairie la même année, son siège au conseil général en 1949, puis se présente, dans la Loire, en tête de la Liste des Républicains Indépendants aux élections du 7 novembre 1948. Avec 679 voix sur 1 309 suffrages exprimés, il remporte, au deuxième tour, l'un des trois sièges à pourvoir.

Membre du groupe des Républicains Indépendants, il siège à la Commission des finances, et a celle du suffrage universel.

En séance publique, l'essentiel de ses interventions est consacré aux questions financières et économiques. Il s'exprime ainsi, comme rapporteur de la commission des finances, sur la révision des règles en usage à la Caisse des dépôts et consignations pour le calcul des intérêts servis aux déposants (décembre 1948), sur l'abattement global opéré sur la part du budget de la présidence du Conseil consacré au ravitaillement, sur la construction d'un pipe-line entre la Basse-Seine et Paris, ainsi que sur la transformation d'emplois et la réforme de l'auxiliariat (1949). Il participe, en son nom personnel, aux débats sur la réglementation des ventes mobilières avec arrhes, et les dépenses de fonctionnement des services de la France d'outre-mer pour 1952 (1951), et les comptes spéciaux du Trésor pour 1955 (mars 1955).

Lors du renouvellement partiel du Conseil de la République, le 19 juin 1955, il est élu au premier tour, en tête de la Liste du Centre National des Indépendants et Paysans, qui remporte au total deux des trois sièges à pourvoir.

Lui-même obtient 659 voix sur 1 295 suffrages exprimés.

En mai 1956, il s'exprime sur l'institution d'un fonds national de solidarité. Le 4 octobre suivant, il accède à la vice-présidence de la Commission des finances, et, au nom de cette Commission, participe aux débats sur le projet de loi de finances pour 1957, et, en son nom propre, sur l'application du nouveau régime des patentes, les prêts aux collectivités locales, la construction d'un tunnel routier sur le Mont Blanc et le renouvellement de l'équilibre économique et financier (1957).

Les 2 et 3 juin 1958, il vote en faveur des pleins pouvoirs, et de la révision constitutionnelle.

Puis, le 24 juillet, il est nommé Haut Commissaire à l'économie nationale et au commerce extérieur.

Ve République

FLECHET (Max)

Né le 10 mai 1901 à Chazelles-sur-Lyon (Rhône)

Décédé le 11 octobre 1983 à Chazelles-sur-Lyon (Rhône)

Sénateur de la Loire de 1948 à 1958 et de 1963 à 1965

Haut commissaire à l'économie nationale et au commerce extérieur du 24 juillet 1958 au 8 janvier 1959

Secrétaire d'Etat aux affaires économiques du 8 janvier au 17 novembre 1959

Secrétaire d'Etat aux affaires économiques extérieures du 17 novembre 1959 au 19 janvier 1960

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome IV, pp. 74-75)

Proche d'Antoine Pinay, qu'il côtoie au Conseil général de la Loire, le sénateur Max Fléchet est choisi pour occuper les nouvelles fonctions de Haut commissaire à l'économie nationale et au commerce extérieur à l'été 1958. Son décret de nomination précise qu'il s'agit d'une « mission temporaire » dont le responsable « est placé sous l'autorité directe du ministre des finances ». L'intitulé des fonctions qu'il exerce se banalise avec la formation du gouvernement Debré en janvier 1959. Max Fléchet porte désormais le titre de secrétaire d'Etat aux affaires économiques, mais reste chargé du commerce extérieur. C'est à ce titre qu'il prend la décision de libérer les prix à l'importation de certains produits à partir du printemps 1959, après que la balance commerciale de la France a commencé à s'améliorer. En janvier 1960, Max Fléchet manifeste sa solidarité avec Antoine Pinay, qui quitte le ministère des finances, en démissionnant du Gouvernement. Il est le seul ministre issu des indépendants à suivre ainsi l'ancien président du Conseil.

L'élu de la Loire, qui a abandonné sa mairie de Chazelles-sur-Lyon en 1959, siège à l'assemblée départementale jusqu'en 1967. Il en assure un temps la vice-présidence. Max Fléchet continue par ailleurs de présider la fédération française ainsi que la fédération européenne de la chapellerie. Alors membre du Gouvernement, il n'avait pas été candidat aux sénatoriales du 26 avril 1959. Un peu moins de quatre ans plus tard, une élection partielle est organisée pour pourvoir le siège d'André Chazalon, devenu député en novembre 1962. Max Fléchet y affronte l'ancien député socialiste Ennemond Thoral, maire de Pouilly-sous-Charlieu, ainsi que le modéré Claudius Bouteille, premier magistrat de Marcenod. Il manque une voix à l'ancien secrétaire d'Etat pour être élu au premier tour, le 24 février 1963. Il rassemble en effet 728 suffrages sur 1 457 contre 356 voix pour Ennemond Thoral. Le scrutin décisif permet à Max Fléchet de retrouver un siège de sénateur grâce au soutien de 899 grands électeurs sur 1 428.

Il s'inscrit au groupe des Républicains indépendants (RI) et siège à la commission des finances. Il consacre sa première intervention en séance publique après son élection à la loi de finances rectificative pour 1963, qui définit un plan de stabilisation économique et financière. Il exprime alors « sa profonde déception » face à la transformation des « rapports entre le Gouvernement d'une part, le Parlement d'autre part et le Sénat en particulier ». Il déplore que le Gouvernement refuse le « concours » du Parlement pour améliorer son projet et fait savoir qu'en conséquence il n'apportera pas sa « caution » au plan de stabilisation. Le Sénat rejette du reste ce texte par 120 voix contre 32, ce 19 juin 1963.

Rapporteur spécial du budget du commissariat général du plan d'équipement et de la productivité pour 1964, Max Fléchet en souligne la « modicité », ajoutant que « rarement une entreprise aussi vaste a pu être menée à bien avec des moyens aussi limités en crédits, en personnel et en locaux ». Il qualifie le Commissariat général au plan d'« organisme d'orientation prospective » et affirme que « partout à l'étranger on cite en exemple la planification française ». Il demande au Sénat d'adopter le budget qu'il présente, même s'il souhaite que les élus locaux et les parlementaires soient mieux associés à l'avenir à l'élaboration du Plan d'équipement et de modernisation. La planification française, qu'il qualifie de « programmation incitative », étant très « souple », Max Fléchet examine avec rigueur l'état d'exécution du IVe Plan. Il se défend de « chercher querelle au Gouvernement » mais montre que « le secteur particulièrement sensible de l'éducation nationale » est un de ceux où l'état des réalisations s'éloigne le plus des crédits annuels prévus par le IVe Plan. C'est du reste l'éducation surveillée et l'équipement scolaire qui souffrent le plus d'« entraves qui ralentissent de manière dommageable la normale utilisation des crédits dans les délais prévus », alors que le baby-boom impose de scolariser des masses croissantes d'élèves (séance du 18 novembre 1963). Il est à nouveau chargé des fonctions de rapporteur du budget du commissariat général au Plan l'année suivante, et reprend à cette occasion une partie de ses observations sur l'équipement scolaire. Il plaide notamment pour que « soient reprises dans le Ve Plan et par priorité les insuffisances de réalisation du IVe Plan, afin de ne pas aggraver des retards indiscutables en ce domaine ». Il recommande surtout au Gouvernement, qui s'apprête alors à présenter son projet de Ve Plan au Parlement, de remédier à « la faiblesse de l'investissement des entreprises privées », qui « contraste avec le niveau élevé des investissements des ménages et le niveau moyen des investissements sociaux ». Cette faiblesse de l'investissement privé explique, selon lui, la difficulté de l'industrie française « à résister à une pression de la concurrence » et, partant, la détérioration de la balance commerciale du pays (séance du 19 novembre 1964).

Max Fléchet approuve la réforme des régimes matrimoniaux lors de la séance du 11 mai 1965. Il figure en seconde position sur la liste d'« action communale, paysanne et sociale » conduite par le sortant Claude Mont, maire de Noirétable, pour les élections sénatoriales du 26 septembre 1965. Deux de ses colistiers, Henri Desseigne et Claude Mont, sont réélus dès le premier tour avec respectivement 772 et 963 voix sur 1 441. Dix-sept suffrages font défaut à Max Fléchet pour connaître le même succès, puisque l'ancien secrétaire d'Etat en obtient 704. Au second tour, il est mis en échec par deux candidats isolés, l'indépendant Louis Martin et le maire radical de Saint-Etienne Michel Durafour. Seuls 549 grands électeurs sur 1 456 soutiennent en effet Max Fléchet lors du scrutin décisif.

L'ancien sénateur abandonne définitivement la vie politique lorsqu'il quitte le Conseil général de la Loire en 1967. Ancien vice-président du Centre national du commerce extérieur (CFCE), il préside la Chambre de commerce franco-soviétique de 1967 à 1969.

Il décède en octobre 1983 à l'âge de 82 ans. Max Fléchet était officier de la Légion d'honneur et titulaire de nombreux décorations étrangères.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Max FLECHET

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