Appartenance politique :
Groupe Communiste
État civil :
Né le 20 août 1907
Décédé le 31 mai 1977
Profession :
Ouvrier tourneur
Département :
Loire-Inférieure
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LE CONTEL (Corentin)

Né le 20 août 1907 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure)

Décédé le 31 mai 1977 à Guérande (Loire-Atlantique)

Conseiller de la République de la Loire-Inférieure de 1946 à 1948

Corentin Le Contel est né le 20 août 1907 à Saint-Nazaire. Il commence jeune à travailler dans cette ville qui, en tant qu'avant-port de Nantes, située sur l'estuaire de la Loire, est réputée pour ses chantiers navals, sa base sous-marine, et son industrie métallurgique. Corentin Le Contel débute sa carrière au sein de cette dernière, et accède au poste d'ouvrier tourneur. Doté d'une conscience politique aiguë et d'un dynamisme à toute épreuve, il s'engage très tôt dans l'action syndicale.

En 1938, il anime avec d'autres militants la grève des ouvriers du chantier de Plenhoët. Il en est aussitôt chassé mais ne se départit pas de son esprit militant.

La guerre qui éclate à l'automne 1939 lui permet de donner la mesure de son courage. Après l'armistice de juin 1940, la France de l'occupation semble retomber dans la torpeur, sous étroite surveillance nazie. C'est compter sans la farouche volonté de résistance de quelques hommes. Corentin Le Contel est de ceux là. Dès 1941, résistant de la première heure, il organise des groupes et accomplit, avant et après l'encerclement allemand, de nombreuses missions de liaison. Grâce à son audace et à son sang froid, il parvient toujours à déjouer la surveillance allemande et à faire parvenir à destination les documents et armes dont il est porteur. Le 10 janvier 1945, au cours d'un passage, pris dans les feux d'un projecteur, mitraillé à 100 m, il se jette dans la Loire et parvient après de multiples difficultés à échapper à l'ennemi. Une autre fois, il participe personnellement à l'évasion et au convoi de 9 officiers et soldats alliés conduits en France libre.

A la Libération, sa conduite exemplaire lui vaut la croix de guerre 39-45, et le maréchal de l'Air britannique Diethelm lui accorde, ainsi qu'à sa compagne, un diplôme d'honneur pour l'aide qu'ils ont apportée aux soldats britanniques tombés dans la poche de Saint-Nazaire.

En 1946, Corentin Le Contel se porte candidat aux élections au Conseil de la République sur une liste d'Union Républicaine et Résistante, présentée par le Parti communiste, dont il est membre.

Il est élu dans le cadre interdépartemental le 8 décembre 1946.

Le nouveau Conseiller de la République de Loire-Inférieure rejoint le groupe communiste et est nommé membre de la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, et de la commission de la marine et des pêches.

Durant son court mandat, Corentin Le Contel intervient souvent. En 1947, il prend part à la discussion du budget de l'économie nationale ; en 1948, il intervient dans la discussion du projet de loi sur le prélèvement exceptionnel de lutte contre l'inflation, proposant notamment un amendement tendant à exonérer certaines catégories d'exploitants agricoles victimes de la guerre. Il prend en outre l'initiative de déposer une proposition de résolution pour inviter le gouvernement à accorder un pécule aux anciens prisonniers de guerre selon la durée de leur captivité

Corentin Le Contel n'est pas réélu aux élections du 7 novembre 1948. Il poursuit alors son action syndicale et politique au niveau local. Il meurt le 31 mai 1977 à Guérande, à la veille de ses 70 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Corentin LE CONTEL

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr