Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 19 juillet 1910
Décédé le 2 septembre 1958
Profession :
Instiuteur
Département :
Soudan
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 13 janvier 1947
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 2 septembre 1958 (Décédé)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

M'BODJE (Mamadou)

Né le 19 juillet 1910 à Diaby (Soudan)

Décédé le 2 septembre 1958 à Bamako (Mali)

Conseiller de la République puis sénateur du Soudan (2e collège) de 1947 à 1958

Après avoir été élève à l'école fédérale de William Ponty de 1927 à 1930, d'où est sorti un bon nombre de dirigeants africains de l'époque, Mamadou M'Bodje devient instituteur au Soudan. Il enseigne rapidement au cours normal de Sikasso puis prend la direction de l'école rurale de Barouéli et de l'école régionale de Bourgouni. Profondément attaché aux idées socialistes, membre du syndicat des instituteurs du Soudan, Mamadou M'Bodje compte parmi les fondateurs du parti progressiste soudanais. Dès lors, sa renommée s'accroît et il est élu au Conseil de la République en 1947 et rejoint le groupe SFIO.

Au Palais du Luxembourg, il devient membre de la commission du suffrage universel, du règlement et des pétitions, ainsi que de la commission du travail et de la sécurité sociale. Mais Mamadou M'Bodje s'engage surtout à défendre les territoires d'outre-mer. En 1947, il rédige une proposition de loi afin d'établir une concordance entre les diplômes délivrés par les grandes écoles en Afrique occidentale française et ceux de la métropole, et une autre pour faciliter l'enseignement de l'arabe en AOF. Sur l'enseignement encore, Mamadou M'Bodje dépose une proposition de loi visant à rendre obligatoire la fréquentation des établissements scolaires dans tous les territoires d'outre-mer. Puis il intervient tour à tour sur l'institution d'un code du travail dans les TOM, sur la possibilité d'attribuer à ces régions un important contingent d'instruments agricoles, sur l'élection des députés outre-mer, et sur l'aide qu'il faut accorder aux populations de Djibouti. Membre de la commission de la France d'outre-mer à partir de 1949, ses qualités de compétence et de fermeté le portent aux fonctions de vice-président de la commission en 1955 puis de président en 1958.

Mamadou M'Bodje s'est également soucié de la situation de la population métropolitaine et de celle des plus pauvres. Il rédige un rapport en 1948 au nom de la commission du travail ayant pour objectif de donner un minimum de moyens aux travailleurs âgés, aux accidentés du travail et de manière générale aux « économiquement faibles ». Il intervient aussi sur la situation des victimes de guerre. En 1954, il réclame auprès du Gouvernement la mise en oeuvre d'un programme d'équilibre financier, d'expansion économique et de progrès social.

Outre cet important engagement en faveur des opprimés de métropole ou d'outre-mer, Mamadou M'Bodje intervient au Conseil de la République en tant que membre de la commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs, de la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales et enfin de la commission de la marine et des pêches. En 1955, il entre à la sous-commission chargée de suivre et de contrôler d'une façon permanente l'emploi des crédits affectés à la défense nationale. Autant d'occasions pour ses pairs de reconnaître les qualités de ce sénateur. En 1948, il est réélu sur la liste du parti progressiste soudanais qui obtient deux élus sur les trois sièges à pourvoir, de même qu'aux élections du 19 juin 1955. En 1957, il est nommé secrétaire du Conseil de la République.

Cette carrière brillante s'achève prématurément. En 1958, Mamadou M'Bodje est victime d'un méprisable incident : alors qu'il s'interpose dans de violentes altercations entre son chauffeur et des manifestants, il est mortellement frappé par l'un des fanatiques. L'éloge funèbre prononcé par Marius Moutet, président d'âge, le 9 décembre 1958, exprime le vide provoqué par la mort de cet homme « universellement estimé ».

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Mamadou M'BODJE

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