Appartenance politique :
Groupe Communiste
État civil :
Né le 31 janvier 1902
Décédé le 11 janvier 1980
Profession :
Ouvrier
Département :
Seine
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

MAUVAIS (Léon)

Né le 31 janvier 1902 à Varenne en Argonne (Meuse)

Décédé le 11 janvier 1980 à Nice (Alpes Maritimes)

Conseiller de la République de la Seine de 1946 à 1948

Révolutionnaire communiste, Léon Mauvais le devient en quelque sorte naturellement. Fils d'un cocher livreur et d'une cuisinière, il a à peine treize ans, lorsque, venu de sa Meuse natale, il entre en 1915 comme apprenti tourneur aux roulements à billes dans une entreprise de métallurgie, à Ivry. Deux ans plus tard, en 1917, il prend sa première carte syndicale en adhérant à la confédération générale du travail (CGT). Pendant les grèves qui éclatent à la fin de la guerre, il est fortement influencé par le courant anarcho-syndicaliste. Il entre alors dans une usine de production d'électricité à Vitry. Ses qualités personnelles et son travail inlassable le font rapidement accéder à certaines responsabilités. Délégué général de sa section syndicale en 1924, il est un des dirigeants de la grève générale du 8 octobre 1925. C'est précisément ce jour où le parti communiste français appelle à la grève contre la guerre colonialiste faite au Maroc qu'il donne son adhésion au parti.

Toute sa vie est ainsi un long combat sur un double front, politique et syndical. En mars 1927, il est élu secrétaire permanent du syndicat des producteurs et distributeurs d'énergie électrique de la région parisienne, et contribue à y conserver des effectifs nombreux.

Après la première scission syndicale de 1920, il est parmi les dirigeants de la confédération générale du travail unitaire (CGT U) et de l'Internationale syndicale rouge. A ce dernier titre, il est délégué en Grèce et en Roumanie, où il est un moment arrêté par la police roumaine. En 1931, il peut reprendre légalement son activité en France et est élu secrétaire de la CGT-U. A ce poste, il participe à la conduite de plusieurs grandes grèves, dans l'Aube, au Havre, dans le Nord et à Dunkerque. Avec Benoît Frachon et Gaston Monmousseau, figures importantes de la lutte syndicale française de l'entre-deux-guerres, il participe activement à la campagne pour l'unité syndicale et la reconstruction d'une CGT unique.

En 1935, Léon Mauvais est élu conseiller municipal de Paris dans le XIVe arrondissement. Il assume également la fonction de secrétaire du groupe communiste à l'Hôtel de ville de Paris de 1935 à 1939. Au début de la guerre 1939-1940, les élus communistes sont exclus de l'Hôtel de ville, alors que la plupart d'entre eux ont rejoint leur unité militaire. C'est le cas de Léon Mauvais. Démobilisé en juillet 1940 dans l'ex-zone sud, il ne peut rejoindre Paris qu'au début d'octobre, où il est immédiatement arrêté. Successivement interné au camp d'Alaincourt, aux centrales de Fontevrault et de Clairvaux, puis enfin à Chateaubriand, il réussit avec d'autres camarades communistes à s'évader. Léon Mauvais est désigné par le comité central comme un des dirigeants politiques de la zone sud. Il participe à l'organisation des grèves et manifestations chargées de créer les conditions d'un mouvement de masse et de lutte armée contre les occupants.

Après la Libération, Léon Mauvais est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Le PCF en fait un conseiller municipal de Paris et un conseiller général de la Seine. Il est élu au Conseil de la République dans ce département le 8 décembre 1946.

A son arrivée au palais du Luxembourg, Léon Mauvais rejoint le groupe communiste et est nommé membre de la commission de la production industrielle.

Son court mandat (décembre 1946-août 1948) lui donne l'occasion d'intervenir, avec, parfois, une véhémence peu commune chez un parlementaire, sur les sujets qu'il connaît bien et qui lui tiennent à coeur, comme la protection de la liberté du travail, ou la défense de la République.

Ayant quitté le Conseil de la République après les élections de 1948, auxquelles il ne s'est pas représenté, il se consacre à la réorganisation du parti communiste, et constitue notamment, en 1952, le dossier de l'épuration des deux dirigeants communistes André Marty et Charles Tillon, accusés « d'activité fractionnelles ». Parallèlement, il conserve une place de premier plan dans la lutte syndicale. En 1951, il devient l'un des dirigeants de la Fédération de l'éclairage avant d'occuper, deux ans plus tard, le siège de secrétaire confédéral. Orateur passionné, capable de tenir la tribune de longues heures dans le silence religieux des délégués, il compte alors parmi les dirigeants les plus offensifs de la centrale.

Source complémentaire :

DELBO (Charlotte), Le convoi du 24 janvier, Les éditions de Minuit, 1966, p. 194-195.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Léon MAUVAIS

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