Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 31 août 1896
Décédé le 7 janvier 1986
Profession :
Commissaire-Priseur
Département :
Seine-et-Marne
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 8 juin 1958 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

PAJOT (Hubert)

Né le 31 août 1896 à Moulins (Allier)

Décédé le 7 janvier 1986 à Melun (Seine-et-Marne)

Conseiller de la République puis sénateur de la Seine-et-Marne de 1946 à 1958

C'est au lycée de Moulins que Hubert Pajot, né dans une famille de potiers et de luthiers, fait ses études secondaires avant de rejoindre Paris pour y suivre les cours de la faculté de droit jusqu'à l'obtention du doctorat ; il est en outre diplômé de l'Ecole libre des sciences politiques.

Après avoir entamé une carrière d'avocat au barreau de Paris, Hubert Pajot, passionné par les antiquités, s'installe à Fontainebleau comme commissaire-priseur. Ayant fait de son étude l'une des plus grandes de la région parisienne, sa notoriété et l'estime de ses confrères le conduisent ultérieurement à la présidence de la chambre des commissaires-priseurs de France. Homme de lettres également, il publie plusieurs ouvrages d'histoire, recueils de poèmes et pièces de théâtre, dont la première, Théodore de Banville, fut créée en 1923 à Montmartre, avant d'être couronné par le succès avec L'Affiche au Théâtre de l'Atelier.

Son engagement dans la Résistance, en juin 1940, dans la mouvance du réseau clandestin Vélites-Thermopyles, catalyse son entrée en politique à la Libération. Conseiller municipal de sa commune en août 1944, il en devient le premier magistrat en juin 1945 puis est appelé, en septembre, à siéger au conseil général de Seine-et-Marne, mandats qu'il conservera jusqu'en 1959 pour le premier et 1958 pour le second.

En décembre 1946, il se présente, avec le soutien du Parti républicain de la liberté (PRL), aux élections sénatoriales du 8 décembre 1946. Proclamé élu par la commission centrale de recensement au siège attribué dans le cadre interdépartemental, avec 298 voix contre 327 au candidat communiste Adolphe Legeay (élu dans le cadre départemental) sur 883 suffrages exprimés, Hubert Pajot s'illustre à cette occasion comme le principal artisan du rassemblement républicain de salut public en renversant la majorité parlementaire seine-et-marnaise. Le 7 novembre 1948, c'est alors comme président départemental du PRL qu'il se présente au renouvellement de son mandat en deuxième position de la liste, conduite par André Bataille, de Rassemblement du peuple français et de salut public. Ayant bénéficié de l'appui d'un grand nombre d'agriculteurs et de l'investiture officielle du PRL, du RGR, du Rassemblement de Salut Public et du RPF, cette liste bat les candidats de la Troisième Force en remportant les trois sièges à pourvoir. Hubert Pajot, avec 647 voix sur 1249 suffrages exprimés, est réélu dès le premier tour. Aux élections du 18 mai 1952, il figure, toujours en deuxième position derrière André Bataille, sur la liste d'Union des républicains de Seine-et-Marne qui remporte les trois sièges à pourvoir, lui-même obtenant 873 voix sur 1239 suffrages exprimés.

Siégeant au groupe du PRL jusqu'en 1953 puis à celui des Républicains indépendants, Hubert Pajot, par ailleurs inscrit à l'intergroupe du Rassemblement du peuple français de 1948 à 1951, exerce, tout au long de son mandat, son activité parlementaire au sein de cinq commissions : celle de la presse, la radio et le cinéma de 1947 à 1958 ; celle de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs, d'abord comme titulaire en 1947 et 1952, ensuite comme suppléant en 1953 et 1954 ; celles des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales en 1950 ; la commission du ravitaillement et des boissons en 1951, 1955 et 1956 ; celle, enfin, des pensions, comme membre suppléant, en 1954 et 1955.

En séance publique, il intervient dans la discussion de trois projets de loi portant prélèvement exceptionnel contre l'inflation le 6 janvier 1948, installation des commandants en chef de l'Europe occidentale le 31 décembre 1948, et développement des crédits de fonctionnement des services de la radiodiffusion française le 1er août 1950. Il prend part également à la discussion de deux propositions de loi relatives aux messageries de presse le 29 mars 1947 et à la composition et au fonctionnement du Conseil économique le 27 février 1951.

Après s'être prononcé les 2 et 3 juin 1958 en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle, Hubert Pajot ne se représente pas aux élections du 8 juin 1958 et se retire de la vie politique pour se consacrer à ses activités littéraires.

Bibliographie

Ville de Fontainebleau « Un esprit de collection : Hubert Pajot (1896-1986) » dans Des peintres en forêt de Fontainebleau. La toute puissance de la nature au XIXe siècle, (Catalogue de l'exposition à l'atelier de la Charité royale 19 décembre 2019 - 19 décembre 2020), pages 4 à 14

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Hubert PAJOT

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