Appartenance politique :
Groupe de l'Action Démocratique et Républicaine
État civil :
Né le 15 novembre 1900
Décédé le 21 janvier 1976
Profession :
Vétérinaire
Département :
Finistère
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 31 juillet 1951 (Démission (élu(e) député))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

PINVIDIC (Joseph)

Né le 15 novembre 1900 à Landivisiau (Finistère)

Décédé le 21 janvier 1976 à Landivisiau (Finistère)

Sénateur du Finistère de 1948 à 1951

Député du Finistère de 1951 à 1958

Joseph Pinvidic naît le 15 novembre 1900 à Landivisiau où il passe son enfance. Au terme de ses études secondaires, il se rend à Lyon pour y intégrer l'Ecole de médecine vétérinaire. Sorti docteur en médecine vétérinaire de la Faculté de Lyon en 1927, Joseph Pinvidic revient au pays pour y exercer sa profession.

Son intérêt pour la vie politique se manifeste en 1935, date à laquelle il est appelé à siéger au conseil municipal de sa commune dont il est le premier adjoint en 1941. Il en devient par la suite le premier magistrat en 1944. Le 23 septembre 1945, Joseph Pinvidic, alors proche des indépendants, se présente avec succès aux élections cantonales dans le canton de Landivisiau. Il conservera ses deux mandats tout au long de la IVe République.

Son enracinement local alors solidement établi, il se met à briguer le 7 novembre 1948 un mandat au Conseil de la République. Il se présente en deuxième position derrière Antoine Vourc'h sur la liste du Rassemblement du Peuple Français. Avec 753 voix sur 1795 suffrages exprimés, cette liste remporte deux des quatre sièges à pourvoir, et Joseph Pinvidic est élu. A son arrivée au Conseil de la République, il rejoint le groupe d'Action Démocratique et Républicaine, et est nommé membre de la commission du ravitaillement et des boissons dont il est le vice-président en 1951, et de celle de l'agriculture qu'il quitte en 1950 pour celle des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales.

Mise à part sa question orale du 15 février 1949 sur les mesures que compte envisager le ministre de l'agriculture pour atténuer la crise agricole ouverte depuis près d'un an et où il espère trouver les débouchés indispensables à l'écoulement de l'excédent de certains secteurs agricoles, il n'a recours à aucun autre instrument de l'initiative et du contrôle parlementaire.

Ses interventions publiques sont a contrario relativement nombreuses. Elles portent essentiellement sur les questions intéressant alors la commission de l'agriculture et notamment : l'accord international sur le blé signé à Washington, les aménagements fiscaux en matière de bénéfices agricoles et de revenus fonciers, la politique agricole du gouvernement en 1949 ; les crédits de fonctionnement du ministère de l'agriculture en 1950 ; et les dépenses de fonctionnement des services de l'agriculture en 1951.

Il prend également part aux discussions portant sur divers sujets, parmi lesquelles : le budget des P.T.T et l'obligation de vaccination par le B.C.G (1949) ; l'enseignement des langues et dialectes locaux et les aides accordées aux populations sinistrées (1950) ; les crédits militaires (1951).

Toutefois, ses fonctions sénatoriales prennent fin prématurément à la suite de son succès aux élections législatives du 17 juin 1951 comme tête de liste du Rassemblement du Peuple Français. Aucun apparentement n'est conclu entre les partis de la Troisième Force. Sa liste arrive en tête avec trois sièges sur les dix à pourvoir et un score de 27,8% : Joseph Pinvidic devient député en recueillant 107 659 voix des 375 012 suffrages exprimés. Le mouvement gaulliste fait alors jeu égal avec le MRP, et devance communistes et socialistes qui n'ont que deux élus chacun.

A l'Assemblée nationale, il est nommé à la commission de l'agriculture durant toute la durée de son mandat, à celle de la famille, de la population et de la santé publique jusqu'au 20 janvier 1953, date à laquelle il rejoint celle de la marine marchande et des pêches. En 1955, Joseph Pinvidic se met à siéger aux commissions de la production industrielle et des affaires économiques. Le 2 février, la commission des moyens de communication et de tourisme, à laquelle il appartient également, le désigne comme membre de la commission de coordination pour l'étude des questions relatives à la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier). En 1952, à la scission du RPF, il s'inscrit au groupe des Indépendants d'Action Sociale et Républicaine (ARS).

Parlementaire plus actif à l'Assemblée qu'au Conseil de la République, Joseph Pinvidic a recours au nom de la commission de l'agriculture  à deux avis relatifs aux travailleurs migrants (1953) et la protection des animaux (1954) ainsi qu'à deux rapports portant sur la prophylaxie de la tuberculose bovine et le contrôle de la salubrité des viandes (1954). Par ailleurs, il dépose en son nom propre, le 18 décembre 1954, une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à accorder au titre des secours de première urgence un crédit de quinze millions de francs en faveur des veuves, orphelins et ascendants des marins de son département disparus en mer au cours de la dernière tempête.

Joseph Pinvidic intervient également à de nombreuses reprises à la tribune, essentiellement sur les questions d'agriculture. La plupart tournent autour du problème de la viande face à la récente épizootie de fièvre aphteuse venue du Danemark. Ainsi, Joseph Pinvidic dépose le 13 octobre 1953 une demande d'interpellation pour dénoncer l'insuffisance de la production de vaccins pour enrayer l'épidémie, l'importation des viandes et animaux vivants dont il veut réduire les crédits, les charges fiscales excessives et proposer l'échelonnement de barèmes par qualité et par catégorie, l'estampillage du service de l'inspection sanitaire, les réductions des prix du transport ferroviaire.

Membre de la commission de la marine marchande et des pêches à partir de 1953, il intervient, à deux reprises en décembre 1954, sur le projet de loi relatif aux dépenses du ministère des Travaux publics, des Transports et du tourisme pour l'année à venir. Il évoque à cette occasion le problème du cabotage, les transports par la SNCF à destination des secteurs voisins des ports côtiers, et la réparation des ports maritimes et l'entretien des petits ports.

Joseph Pinvidic s'abstient volontairement lors de l'investiture des gouvernements d'Antoine Pinay (6 mars 1952) et de Pierre Mendès-France (le 17 juin 1954). Il vote pour la CED (30 août 1954).

Joseph Pinvidic est réélu le 2 janvier 1956. Il conduit cette fois la liste d'Union des Indépendants et Paysans présentée par l'ARS qui a conclu un apparentement avec le MRP et le RGR. Mais sa liste n'arrive qu'en deuxième position n'obtenant que deux sièges sur les dix à pourvoir et un score de 15,8% : Joseph Pinvidic est réélu député, recueillant 67 052 voix des 398 472 suffrages exprimés. Devancé par le MRP, l'ARS fait alors jeu égal avec le PCF et la SFIO.

Joseph Pinvidic, rejoint, à l'Assemblée, le groupe des Indépendants et Paysans d'Action Sociale (IPAS) et retrouve la commission des moyens de communication et du tourisme, celle de la production industrielle et de l'énergie, celle de la famille, de la population et de la santé publique qu'il quitte pour la commission de l'agriculture en 1957.

Durant cette législature, il est l'auteur de deux propositions de résolution tendant à inviter le gouvernement à alléger, pour la première le 20 décembre 1956, les charges fiscales des commerçants, industriels et entrepreneurs forains durement atteints par les restrictions de carburant et à prendre, pour la seconde le 18 octobre 1957, les mesures nécessaires pour permettre la liberté de vente des viandes de qualité supérieure.

Il concentre à nouveau ses nombreuses interventions sur les questions d'agriculture en dénonçant la hausse des produits alimentaires (1956) et en appelant le gouvernement à prendre des mesures pour lutter contre la tuberculose bovine (1956) et l'épidémie de fièvre aphteuse (1957).

Après avoir accordé sa confiance au général de Gaulle et approuvé la révision de la loi constitutionnelle les 1er et 2 juin 1958, Joseph Pinvidic est réélu en novembre 1958.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph PINVIDIC

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