État civil :
Né le 30 août 1906
Décédé le 29 août 1975

Elu le 27 avril 1959
Fin de mandat le 16 mars 1961

Assemblée législative de la République de Cote d'Ivoire

Aucun groupe

secrétaire du Sénat

Membre de la commission de la législation

Député de l'Assemblée législative
Député de l'Assemblée constituante
Conseiller territorial

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

JOSSE (Armand)

Né le 30 août 1906, à Paris

Décédé le 29 août 1975 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)

Sénateur de Côte-d'Ivoire de 1953 à 1958

Né à Paris le 30 août 1906, Armand Josse est issu d'une famille bourgeoise, aux opinions modérées. Après une licence en droit et des études à l'Ecole libre des sciences politiques, il entre à l'école de cavalerie de Saumur.

Aussi, lorsque éclate la guerre, en 1939, c'est en qualité de capitaine de réserve - dans l'infanterie coloniale - qu'Armand Josse prend part au combat. Affecté en Côte-d'Ivoire au moment de la mobilisation, il participe ensuite à la campagne de France.

Il est fait prisonnier mais s'évade dix jours plus tard. Pour son courage, il obtient la croix de guerre et deux citations. Après la guerre, Armand Josse repart pour la Côte-d'Ivoire : il est successivement employé de plantation à Divo, puis planteur à Sassandra. Il fonde la Fédération bananière de Côte-d'Ivoire dont il est Président d'honneur, et occupe également le poste de vice-président du syndicat des planteurs de bananes de Sassandra.

Il s'installe finalement à Abidjan comme avocat-défenseur auprès de la cour d'appel. Désireux d'améliorer la situation en Côte-d'Ivoire, Armand Josse se présente aux élections pour le conseil général. Avec ses colistiers il obtient près de 90 % des suffrages du premier collège. Armand Josse se présente alors aux élections au Conseil de la République en 1953, poursuivant ainsi la carrière que son père, ancien député d'Eure-et-Loire, a dû abandonner à cause de son vote de 1940.

Armand Josse est élu sénateur le 3 mai 1953. Bien qu'il soit devenu une personnalité importante en Côte-d'Ivoire, sur le plan politique, Maître Josse n'a alors jamais adhéré à aucun parti. Dès son arrivée au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe des Républicains indépendants (RI).

Membre de la Commission de la France d'outre-mer, de la Commission de la marine et des pêches, et, à partir de 1955, de la Commission du suffrage universel, Armand Josse intervient dans toutes les discussions relatives aux territoires d'outre-mer, notamment en qualité de rapporteur, en 1955, de la proposition de loi relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française (AOF), en Afrique Equatoriale Française (AEF), au Togo, au Cameroun, et à Madagascar. Armand Josse prend alors une position nettement en retrait par rapport aux dispositions votées par l'Assemblée nationale. S'opposant, par chambres interposées, à Léopold Sedar Senghor, il souligne ainsi les difficultés soulevées par la mise en place, « ex abrupto », du cadre communal français en territoire d'outre-mer. Certaines des dispositions de la proposition de loi risquent en effet, selon lui, de s'opposer « aux intérêt matériels et moraux des populations auxquelles elles sont appelées à s'appliquer ». Il préconise, quant à lui, de promouvoir en « commune de moyen exercice (...) un grand nombre de localités rurales et urbaines déjà désignées par leur place tant au point de vue administratif qu'au point de vue économique ».

Son deuxième mandat, à partir de 1955, lui donne l'occasion de s'exprimer très fermement sur la proposition de loi-cadre présentée en 1956 par Gaston Deferre, alors ministre de la France d'outre-mer. Armand Josse pointe notamment les risques que représente pour les « métropolitains d'outre-mer » l'abandon du double collège. Ainsi, il affirme, dès le 7 juin 1956 qu'« il est vain d'arracher un droit aux métropolitains s'il n'en résulte pas un nouvel avantage pour eux ». Il renouvelle cette affirmation dans son intervention du 12 juin, et revendique le « droit d'expression » de la minorité européenne au sein du double collège, en invoquant le cas tragique des européens d'Algérie, dans le territoire en guerre depuis le 1er novembre 1954. Jusqu'au bout, Armand Josse exhorte les sénateurs à ne pas voter la loi.

Lors des sessions de 1957-1958, Armand Josse intervient, en qualité de rapporteur de la Commission de la France d'outre-mer, dans la discussion d'un projet de loi portant répression, dans les territoires d'outre-mer du délit de filouterie d'aliments et de logement.

Après la crise du 13 mai 1958 et le retour du général de Gaulle au pouvoir le 1er juin, c'est Armand Josse qui, au Conseil de la République, est nommé rapporteur au nom de la commission du suffrage universel, sur le projet de loi accordant les pleins pouvoirs au gouvernement de Gaulle. Favorable à ce projet, comme la majorité de la Haute Assemblée, il vote les pleins pouvoirs et la modification de la Constitution les 2 et 3 juin 1958.

Son mandat de sénateur prend fin le 15 juillet 1959. Armand Josse meurt le 29 août 1975 à Neuilly-sur-Seine.

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