Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 14 juin 1922
Décédé le 23 septembre 2017
Profession :
Docteur vétérinaire
Département :
Haute-Garonne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BOYER (Eugène)

Né le 14 juin 1922 à Barcelone (Espagne)

Décédé le 23 septembre 2017 à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne)

Sénateur de la Haute-Garonne en 1988 et 1989

Fils d'un négociant en tissus, Eugène Boyer voit le jour le 14 juin 1922 à Barcelone, en Espagne. Il passe ensuite sa jeunesse à Caraman, petite commune du Lauragais. Après avoir fréquenté les lycées Vincent Auriol à Revel et Pierre de Fermat à Toulouse, il étudie à la faculté des sciences et de médecine de Toulouse. Ses études sont cependant interrompues par la Seconde Guerre mondiale : d'abord affecté aux Chantiers de jeunesse, il doit ensuite partir en Allemagne effectuer le Service du travail obligatoire.

Ayant obtenu le doctorat vétérinaire en 1947 à l'École nationale vétérinaire de Toulouse, il effectue dans un premier temps des remplacements dans le Lauragais avant de s'installer à Caraman. Il y exerce comme vétérinaire jusqu'en 1978, date à laquelle il reprend la charge d'une exploitation agricole. Il préside également la Fédération départementale des groupements de défense sanitaire des animaux de 1971 à 1994.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage dans la vie politique de la Haute-Garonne : il rejoint la Section française de l'Internationale ouvrière puis le Parti socialiste et obtient plusieurs mandats locaux à partir de 1967. En novembre 1967, il est élu maire de Caraman, en décembre suivant, il conquiert le siège de conseiller général du canton de Caraman. E. Boyer conserve ensuite ces deux mandats pendant près de trois décennies. Il est également conseiller régional de Midi-Pyrénées de 1978 à 1988 exerçant la fonction de vice-président du Conseil général de la Haute-Garonne (1973-1982) et du Conseil régional de Midi-Pyrénées (1981-1986). Il préside en outre l'Association nationale d'études et de lutte contre les fléaux atmosphériques de 1982 à 2001 et le Fonds régional d'art contemporain de 1982 à 1986.

Il consacre par ailleurs une part importante de son action publique à la question de l'adduction d'eau, présidant le Syndicat intercommunal des eaux de la montagne Noire (1971-1995) et l'Institution interdépartementale pour l'aménagement hydraulique de la montagne Noire de (1973-1994). Vice-président de l'Institut départemental pour le barrage de Montbel de 1979 à 1994, il est également membre du Comité de l'Agence de l'eau du bassin Adour-Garonne (1986-1993), du Comité national de l'eau (1992-1994) et de l'Office international de l'eau (1992-1994).

À compter de 1971, il est également suppléant du sénateur de la Haute-Garonne et président du groupe socialiste à la Haute Assemblée, André Méric. Aussi lorsque ce dernier est nommé secrétaire d'État aux Anciens combattants et aux Victimes de guerre dans le second gouvernement de Michel Rocard, E. Boyer le remplace-t-il au Sénat le 29 juillet 1988. Il renonce alors à son fauteuil de conseiller régional de Midi-Pyrénées afin de se conformer à la loi sur le cumul des mandats.

Un temps trésorier de la fédération de la Haute Garonne du Parti socialiste, il rejoint le groupe socialiste du Sénat après un bref passage dans les rangs des non-inscrits. Il est membre de la commission des affaires sociales.

Au cours de son mandat au Palais du Luxembourg, il prend la parole séance publique, le 19 avril 1989, lors de la discussion du projet de loi relatif à l'accueil à titre onéreux par des particuliers, à leur domicile, de personnes âgées ou handicapées adultes. Le sénateur de la Haute-Garonne se déclare favorable à ce texte qu'il considère comme « une véritable alternative à l'accueil des personnes âgées dans des établissements spécialisés »1. Il se réjouit tout particulièrement de ce « que le Gouvernement apporte un élément de solution supplémentaire à la détresse des personnes âgées ou handicapées qui n'ont plus de famille ou que les nécessités de la vie ont éloignées de leurs obligataires alimentaires »2. Il s'abstient lors du vote de la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988.

Il décide de solliciter le renouvellement de son mandat aux élections sénatoriales du 24 septembre 1989. Sa candidature est pourtant écartée par les militants de la fédération socialiste de la Haute-Garonne lors d'une consultation interne organisée en mai 1989. E. Boyer maintient se présente malgré devant les grands électeurs haut-garonnais. Sa dissidence entraîne son exclusion du PS. Malgré un score de 403 des 2 106 suffrages exprimés au premier tour, le maire de Caraman est largement devancé par les quatre candidats socialistes officiels, dont trois, Jean Peyrafitte, Gérard Roujas et Claude Cornac, sont aussitôt élus. E. Boyer choisit alors de se retirer avant le second tour, facilitant l'élection de la conseillère régionale socialiste Maryse Bergé-Lavigne qui avait été investie à ses dépens.

Son revers aux élections sénatoriales d'octobre 1989 ne l'empêche pas de continuer à peser dans la vie politique haut-garonnaise. Il siége au Conseil général jusqu'en 1994 et administre Caraman jusqu'en 1995, année où il renonce à briguer un nouveau mandat de maire, vingt-huit ans après l'avoir conquis pour la première fois.

Il se retire dès lors de la scène politique, se faisant dès lors très discret dans la vie publique. Il s'éteint le 23 septembre 2017 à Villefranche-de-Lauragais à l'âge de quatre-vingt-quinze ans. Médaillé d'argent de la Jeunesse et des Sports, il était également officier du Mérite agricole.

Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 19 avril 1989, p. 285.

2 Ibid.

Bibliographie

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Sénateur le 29 juillet 1988 (en remplacement de M. André MERIC, nommé membre du Gouvernement)
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (non réélu)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Eugène BOYER

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