Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 22 janvier 1922
Décédé le 7 septembre 2014
Profession :
Exploitant agricole
Département :
Gard
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CAVALIER-BÉNÉZET (Francis)

Né le 28 janvier 1922 à Valleraugue (Gard)

Décédé le 7 septembre 2014 à Valleraugue

Sénateur du Gard de 1992 à 1998

C'est à Valleraugue, dans les Cévennes gardoises, que Francis Cavalier-Bénézet voit le jour le 28 janvier 1922. Fils d'un notaire, il fait ses études à Millau. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans la Résistance aux côtés de son frère : il rejoint le maquis de la Soureilhade dirigé par Laurent Olivès, pasteur d'Ardaillers. Ce maquis fait l'objet d'une violente attaque par les SS le 29 février 1944 ; l'été suivant il fusionne avec le maquis de Lasalle pour donner naissance au maquis Aigoual-Cévennes.

Après le conflit, Francis Cavalier-Bénézet devient exploitant agricole, spécialisé dans les arbres fruitiers, alors que son père le destinait au notariat. Il milite également dans le syndicalisme agricole. Rapidement élu à la Chambre d'agriculture du Gard, il en exerce la présidence de 1979 à 1989. Il est aussi administrateur régional de la Mutualité sociale agricole.

Il s'engage en outre dans la vie politique. Il est ainsi élu maire de Valleraugue en 1953. Constamment reconduit, il préside aux destinées de sa commune natale jusqu'en 2001. Il est notamment à l'origine de la création de la station de sports d'hiver Prat Peyrot, située sur les pentes du mont Aigoual.

Parallèlement à son mandat de premier édile, il exerce d'autres fonctions électives locales. Élu pour la première fois conseiller général du canton de Valleraugue en 1959, il siège à l'assemblée départementale sans discontinuer jusqu'en 2008 sous l'étiquette du Parti socialiste. Premier vice-président du conseil général du Gard de 1990 à 2008, il se voit confier la présidence de la commission des travaux publics et des routes. Également conseiller régional de Languedoc-Roussillon de 1972 à 1992, il exerce la vice-présidence du conseil régional de 1983 à 1986. À ces mandats locaux s'ajoutent la présidence des syndicats d'adduction d'eau et d'assainissement ainsi que celle du syndicat mixte d'électricité du Gard. Francis Cavalier-Bénézet vice-préside aussi le Parc national des Cévennes à partir de 1982.

Fort de son implantation locale, il se présente à l'élection sénatoriale partielle organisée dans le Gard le 20 décembre 1992 pour pourvoir au siège laissé vacant après la démission du président du conseil général Gilbert Baumet, peu avant sa nomination comme ministre délégué chargé du commerce et de l'artisanat. Soutenu par ce dernier, le maire socialiste de Valleraugue, membre du courant rocardien, est porté en tête du premier tour par les grands électeurs gardois : il recueille 547 des 1 431 suffrages exprimés contre 347 voix pour Camille Lapierre, deuxième adjoint au maire de Nîmes et secrétaire départemental du Parti républicain, et 306 pour le RPR Jean-Louis Olivier, premier adjoint au maire de Nîmes. Francis Cavalier-Bénézet l'emporte au second tour mais sa victoire est très serrée : en réunissant 698 des 1 341 suffrages exprimés il ne devance Camille Lapierre que de 55 voix.

À la Haute Assemblée, il siège d'abord parmi les non-inscrits avant de rejoindre le groupe socialiste en 1993. Il est membre de la commission des affaires sociales.

Absorbé par ses mandats locaux, il se montre très discret durant les six années qu'il passe au Palais du Luxembourg. Il ne prend ainsi pas une seule fois la parole en séance publique et ne procède à aucun dépôt législatif durant son mandat. En revanche, il cosigne plusieurs propositions de loi déposées par le groupe socialiste. Celles-ci portent principalement sur des questions institutionnelles : le cumul des mandats (1994), la transparence de la vie publique (1994), l'inscription sur les listes électorales (1997) ou l'élection des sénateurs (1998). Il est également cosignataire de propositions de loi également présentées par le groupe socialiste et portant sur des sujets très variés : l'interdiction des mines antipersonnel (1995), le départ à la retraite anticipée pour les anciens combattants en Afrique du Nord (1995), la mutualité sociale agricole (1996), la durée maximale de détention provisoire (1997) ou la responsabilité des dommages liés à l'exploitation minière (1998).

En outre, il interpelle régulièrement les membres du gouvernement par des questions écrites concernant au premier chef ses chères Cévennes. Il pose ainsi des questions sur la participation des agriculteurs de montagne au « tourisme vert » (1994), sur les difficultés des communes de moyenne montagne (1996) ou sur celles des professionnels de l'hôtellerie rurale (1996). L'élu gardois interroge également les ministres au sujet de la situation fiscale des communes avec emprise de terrains militaires (1996), la réforme du permis de construire (1997) et l'emploi dans le département (1997). Il pose aussi des questions écrites sur les sujets les plus divers, qu'il s'agisse des conséquences de la réforme du logement social pour les personnes handicapées (1996), des infirmiers du secteur psychiatrique (1996) ou des enseignants vacataires des écoles d'architecture (1997).

Il prend par ailleurs part aux scrutins publics sur les projets de loi essentiels. Il vote ainsi contre la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993 puis la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998.

Il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 27 septembre 1998 afin de se consacrer pleinement à ses responsabilités locales. En mars 2001, il est une nouvelle fois réélu au conseil général du Gard après avoir quitté la mairie de Valleraugue qu'il dirigeait depuis quarante-huit ans. Sept ans plus tard il se retire définitivement de la vie politique en ne briguant pas une nouvelle fois le siège de conseiller général de Valleraugue qu'il détenait depuis 1959.

« Le pape des Cévennes », ainsi qu'il était baptisé, s'éteint le 7 septembre 2014 dans sa commune natale. Âgé de quatre-vingt-douze ans, il était officier de la Légion d'honneur, de l'ordre national du Mérite et du Mérite agricole.

Sénateur le 20 décembre 1992 (en remplacement de M. Gilbert Baumet, nommé membre du Gouvernement)
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Francis CAVALIER-BENEZET

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