Appartenance politique :
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
État civil :
Né le 27 octobre 1904
Décédé le 26 août 1974
Profession :
Agent général d'assurances
Département :
Rhône
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CHAMBARETAUD (Léon)

Né le 27 octobre 1904 à Lyon (Rhône)

Décédé le 26 août 1974 à Trévoux (Ain)

Sénateur du Rhône de 1968 à 1974

Léon Chambaretaud passe la majeure partie de son existence dans la capitale des Gaules. C'est également là, entre Saône et Rhône, qu'il mène son activité professionnelle et politique. Dès la fin de ses études primaires supérieures, il travaille au cabinet d'architecte de son père. Il s'oriente ensuite vers les assurances : il devient l'agent général de plusieurs sociétés, dont la Winterthur. Il exerce aussi les fonctions de président-directeur général de la Compagnie générale lyonnaise de 1956 à 1966.

Si sa vie professionnelle lui apporte beaucoup de succès, elle n'occulte pas sa véritable passion : la politique. Entré au parti radical-socialiste avant le second conflit mondial, il y joue un rôle important après la Libération et en devient même vice-président national de 1949 à 1951. Il est par ailleurs secrétaire fédéral du mouvement anticommuniste Paix et Liberté. Il est cependant exclu du parti de la place de Valois en 1951 en raison d'un conflit avec le président du parti, et maire de Lyon, Edouard Herriot.

Continuant à entretenir de solides amitiés avec des personnalités radicales, au premier rang desquelles Edgar Faure, Léon Chambaretaud fonde un nouveau mouvement, le Rassemblement des groupes républicains, qu'il finance lui-même. Il essuie alors plusieurs échecs électoraux. Il n'obtient ainsi qu'un faible score aux élections municipales de Lyon en avril 1953. La liste qu'il conduit dans la première circonscription du Rhône lors des élections législatives du 2 janvier 1956 échoue également.

Léon Chambaretaud obtient toutefois son premier mandat électif en devenant conseiller municipal de Neuville-sur-Saône, petite ville située sur la rive gauche de la Saône, à une quinzaine de kilomètres au nord de Lyon. Il en est ensuite élu maire de 1957 à 1959.

Mais c'est avant tout la vie politique lyonnaise que Léon Chambaretaud marque de son empreinte et qui fait l'objet de toute son attention. Ami et conseiller politique privilégié de Louis Pradel, successeur d'Edouard Herriot à la mairie de Lyon à partir de 1957, il est la véritable cheville ouvrière de ses campagnes électorales en vue de sa réélection. Devenu en 1965 secrétaire général de l'association PRADEL « pour la réalisation active des espérances lyonnaises », il joue un rôle essentiel dans la constitution des listes qui sont investies sous cette étiquette lors des scrutins municipaux de 1965 et 1971. Très influent au sein du monde politique de la grande cité rhodanienne, c'est également lui qui, en 1971, négocie l'entrée de l'Union pour la défense de la République (UDR) au conseil municipal de Lyon.

Vivement soutenu par Louis Pradel, Léon Chambaretaud se porte candidat aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968 dans le Rhône, à la tête d'une liste pour l'expansion économique, le progrès social et le développement régional, qui reçoit également l'appui du Centre démocrate. Il fait campagne pour la défense des libertés communales, pour l'équilibre ville-campagne, ainsi que pour l'expansion des villes moyennes du département en liaison avec le développement de la création de la communauté urbaine de Lyon, qui voit le jour trois mois plus tard. Avec 790 voix sur 2 023 suffrages exprimés, cette liste arrive en tête : elle obtient deux sièges, qui reviennent à Léon Chambaretaud et à Francisque Collomb, maire adjoint de Lyon. A l'issue de ce scrutin, les trois autres fauteuils sont remportés par des sénateurs sortants : Claudius Delorme et Joseph Voyant, tous deux candidats sur une liste d'union centriste qui réunit 566 voix, et Auguste Pinton, qui conduit la liste d'Union des maires républicains présentée par la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) sur laquelle se portent 508 voix.

Au Palais du Luxembourg, Léon Chambaretaud ne s'inscrit à aucun groupe. Il est membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées de 1968 jusqu'à son décès, en 1974. Il appartient en outre au groupe d'études sénatorial pour l'aménagement rural. Il se prononce en 1972 en faveur de la loi portant création et organisation des Régions après s'être abstenu lors de la première lecture du texte. Ce sujet lui tient particulièrement à coeur, lui qui, en qualité de sénateur du Rhône, participe à l'installation du Conseil régional de Rhône-Alpes. Au Sénat, il vote par ailleurs pour la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, et pour la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité en 1974.

Selon les mots prononcés par le vice-président du Sénat, André Méric, lors de l'éloge funèbre lu le 8 octobre 1974, Léon Chambaretaud accueille « discours, analyses ou paradoxes avec un esprit d'autant plus ouvert que sa grande sagesse savait y effectuer un tri impitoyable ». Pour autant, il se montre très discret lors des séances publiques sénatoriales. Au cours de son mandat, il ne prend qu'une seule fois la parole, en juin 1972 : il intervient en qualité de rapporteur de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi autorisant l'approbation de la convention entre la France et l'Italie concernant le tunnel routier du Fréjus et du protocole relatif aux questions fiscales et douanières, signés à Paris le 23 février 1972.

Cet ancien rugbyman, dirigeant du Lyon olympique universitaire, reçoit de nombreuses distinctions qui récompensent son action : il est élevé à la dignité de chevalier de la Légion d'honneur et à celle de chevalier du Mérite agricole.

Atteint par la maladie, Léon Chambaretaud s'éteint à l'âge de soixante-neuf ans, à Trévoux, petite ville au bord de la Saône, où il s'était retiré. Il n'a ainsi pu siéger que six années au Palais du Luxembourg. Pierre Vallon, conseiller municipal de Lyon depuis 1965, membre du Centre démocrate, le remplace comme sénateur du Rhône.

Elu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 26 août 1974 (décédé)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Léon CHAMBARETAUD

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