Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants
État civil :
Né le 17 septembre 1926
Décédé le 30 septembre 1987
Profession :
Avocat
Département :
Vaucluse
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CHARRETIER (Maurice, Raymond, Ferdinand)

Né le 17 septembre 1926 à Saint-Geniès-de-Comolas (Gard)

Décédé le 30 septembre 1987 à Carpentras (Vaucluse)

Député de Vaucluse de 1978 à 1979 et d'avril à septembre 1986

Ministre du commerce et de l'artisanat du 4 juillet 1979 au 13 mai 1981

Sénateur de Vaucluse de 1986 à 1987

C'est dans une commune située à une vingtaine de kilomètres d'Avignon que Maurice Charretier voit le jour. Fils d'un employé des chemins de fer, il poursuit sa scolarité secondaire à Valence, dans la Drôme. Le jeune méridional n'accepte pas la défaite de 1940, ni l'Occupation de l'ensemble du territoire à partir de novembre 1942. Il rejoint la Résistance dans le Vercors en 1943, puis s'engage dans l'armée française à la Libération. De retour à la vie civile, il s'inscrit à la faculté de droit d'Aix-en-Provence et y décroche une licence. Il réussit ensuite le concours d'avocat et s'inscrit au barreau de Carpentras en 1947. Ce travailleur infatigable voit ses qualités reconnues par ses confrères dès 1956, date à laquelle il devient bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Carpentras, à trente ans à peine. Il devait à nouveau assumer cette responsabilité en 1965.

Sa précocité et l'estime dont il jouit à Carpentras destinent Maurice Charretier à une carrière politique. Il se présente en candidat d'« Union républicaine » aux élections législatives de novembre 1958 dans la 2circonscription du Vaucluse. Devancé par six de ses concurrents au premier tour, il n'obtient que 10,7% des suffrages mais l'emporte dans le canton de Carpentras-Sud avec 19,9% des voix. Cette expérience le dissuade de participer aux élections législatives de novembre 1962. En mars 1965, Maurice Charretier conquiert son premier mandat électif en devenant maire de Carpentras. Il se réclame du centre gauche et est soutenu par le Centre démocrate pour les élections législatives de mars 1967. Ses 21,5% ne lui permettent pas de devancer l'ancien député Georges Santoni ni le socialiste Léon Ayme. Il se retire après le premier tour. Le canton de Carpentras-Nord l'envoie toutefois siéger au Conseil général de Vaucluse en octobre 1967. Moins d'un an plus tard, la dissolution de l'Assemblée nationale à la suite des événements de mai entraîne l'organisation de nouvelles élections législatives. Candidat d'« Union du centre gauche », Maurice Charretier ne réunit plus que 19,9% des suffrages exprimés : son « centrisme » lui vaut d'être pris « en étau » au premier tour entre le gaulliste Georges Santoni (38,6%) et le député sortant Léon Ayme (23%). Il est absent du scrutin décisif et ne se présente pas aux législatives suivantes, en mars 1973. Réélu maire de Carpentras en mars 1971, Maurice Charretier perd son mandat de conseiller général en septembre 1973.

Cette alternance de succès municipaux et de déceptions législatives ne dissuade pas l'enfant du Gard de se mêler de politique nationale. En 1974, il prend la présidence de la fédération des Républicains indépendants dans le Vaucluse, puis est nommé au Conseil économique et social en janvier 1976. Maurice Charretier siège au bureau politique du Parti républicain - qui a succédé aux Républicains indépendants - à partir de mai 1977. Il devient secrétaire national de cette nouvelle formation politique en septembre 1977, et y est chargé des questions de justice.

Le maire de Carpentras s'engage dans une quatrième campagne législative en mars 1978, sous l'étiquette du Parti républicain. Sa détermination semble payer, puisqu'il arrive en tête du premier tour avec 25,2% des voix. Son concurrent de toujours, l'ancien député Georges Santoni, ne rassemble que 23% des suffrages exprimés. Le 19 mars 1978, Maurice Charretier affronte seul le communiste Francis Liotaud et est élu député grâce au soutien de 51,5% des électeurs de la 2e circonscription du Vaucluse.

Il s'inscrit au groupe de l'Union pour la démocratie française (UDF) et siège à la commission des lois de l'Assemblée nationale, dont il prend la vice-présidence. Membre de la commission nationale de l'informatique et des libertés et juge titulaire à la Haute cour de justice, Maurice Charretier se montre un défenseur convaincu des libertés individuelles, qu'il entend concilier avec les exigences du maintien de l'ordre. Rapporteur du projet de loi portant réforme de la procédure pénale sur la police judiciaire et le jury d'assises en juin-juillet 1978, il est désigné par la commission des lois comme rapporteur pour avis du budget de la Justice pour 1979. Le député de Vaucluse se fait en outre connaître pour son opposition à la peine de mort. Son importante activité parlementaire lui vaut d'entrer au gouvernement de Raymond Barre en qualité de ministre du commerce et de l'artisanat, en remplacement de Jacques Barrot, à l'été 1979. Dans le cadre de ses fonctions, il s'engage en faveur de la réforme du régime des baux commerciaux et de la formation professionnelle des artisans. Après la victoire de François Mitterrand en mai, la « vague rose » des élections législatives de juin 1981 emporte Maurice Charretier, qui est sévèrement battu (43,8% au second tour) par le socialiste André Borel dans la 2e circonscription de Vaucluse.

L'ancien ministre poursuit le combat politique comme secrétaire national du Parti républicain en charge de la justice et des droits de l'homme, de novembre 1981 à septembre 1982. Il entre au comité directeur du Parti républicain à cette date. Réélu maire de Carpentras en mars 1983, Maurice Charretier figure en seconde position, derrière le maire d'Avignon Jean-Pierre Roux, sur la liste d'« Union pour le Vaucluse » présentée par le Rassemblement pour la République (RPR) et l'UDF aux élections législatives du 16 mars 1986. Ce scrutin se déroule à la proportionnelle. Avec 33% des suffrages exprimées, la liste de l'opposition gagne deux des quatre sièges du Vaucluse : Maurice Charretier retrouve un siège de député à cette occasion. Il est élu conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur le même jour. Membre du groupe UDF et de la commission des lois de l'Assemblée nationale, Maurice Charretier quitte rapidement le Palais-Bourbon pour celui du Luxembourg. Il est en effet élu sénateur de Vaucluse avec 447 voix de grands électeurs sur 893 au second tour, le 28 septembre 1986. Ce succès comporte une dimension personnelle. Les deux sénateurs sortants du Vaucluse, Henri Duffaut et Jean Geoffroy, qui ne se représentaient pas, étaient socialistes. Les observateurs annonçaient certes l'élection du candidat RPR Jacques Bérard, mais ne prévoyaient pas que Maurice Charretier serait en mesure de défaire le président socialiste du Conseil général de Vaucluse, Jean Garcin.

Le maire de Carpentras s'inscrit au groupe de l'Union des républicains et indépendants (UREI) et siège à la commission des lois de la Haute assemblée. Il ne prend pas la parole en séance publique au Sénat. Il est en effet emporté par une hémorragie cérébrale à l'automne 1987. Il avait été décoré de la Croix du combattant volontaire de la Résistance.

Elu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 30 septembre 1987 (décédé)

Ministre
Député du Vaucluse

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Maurice CHARRETIER

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