Appartenance politique :
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique
État civil :
Né le 9 mai 1905
Décédé le 16 février 1998
Profession :
Artisan-décorateur
Département :
Corrèze
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

COURBATÈRE (Roger)

Né le 9 mai 1905 à Bordeaux (Gironde)

Décédé le 16 février 1998

Sénateur de la Corrèze de 1968 à 1971

Roger Courbatère voit le jour le 9 mai 1905 à Bordeaux. Après avoir obtenu le certificat d'études primaires, il prend la succession de son père, tapissier-décorateur installé à Brive depuis 1919. Il choisit par ailleurs dès cette époque de s'engager en politique en adhérant au Parti radical-socialiste.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé en avril 1940 au service sanitaire à Clermont-Ferrand. Fait prisonnier et interné durant trois mois à Moulins, il est rendu à la vie civile en septembre 1940. À compter de septembre 1942, il s'engage dans la Résistance. D'abord membre du groupe Combat, il rejoint ensuite les Mouvements unis de la Résistance. À la Libération, il appartient au Directoire départemental du Mouvement de libération nationale et du Comité départemental de libération de la Corrèze. Son engagement lui vaut de recevoir la Médaille de la Résistance, la carte de Combattant volontaire de la Résistance et la Croix de la Valeur militaire.

Continuant de militer au sein du Parti radical, il accède à son premier mandat électif en 1951, étant élu conseiller général du canton de Brive-la-Gaillarde-Nord. Il est réélu en 1958. Premier adjoint du maire radical de Brive-la-Gaillarde, Henri Chapelle, de 1953 à 1961, R. Courbatère est élu à la place de ce dernier, démissionnaire en juillet 1961.

Il devient par ailleurs suppléant du sénateur radical de la Corrèze Marcel Audy à compter de septembre 1962. Peu après, R. Courbatère se présente aux élections législatives du 18 novembre 1962 dans la deuxième circonscription de la Corrèze. Le maire radical de Brive-la-Gaillarde n'obtient cependant que 6 319 des 41 843 suffrages exprimés au premier tour. Il est devancé par l'ancien député communiste Jean Goudoux (12 669 voix), le gaulliste Jean Charbonnel (11 266 voix), et l'ancien premier magistrat de Brive Jean Labrunie, candidat de l'Union des forces démocratiques (6 713 voix). Il se retire ainsi avant le second tour, ce qui profite à J. Charbonnel qui l'emporte de peu sur Jean Goudoux.

R. Courbatère perd ensuite, aux élections cantonales de mars 1964, le siège de conseiller général de Brive-la-Gaillarde-Nord qu'il détenait depuis 1951, lorsque J. Charbonnel le lui ravit. Après cet échec contre le député de l'Union pour la nouvelle République, il démissionne de son mandat de maire. Sa démission étant refusée par le préfet de la Corrèze, R. Courbatère la retire avant de se porter, en mars 1965, candidat aux élections municipales sur la liste de J. Labrunie, composée de radicaux, de socialistes et de personnalités sans étiquette. Cette liste devançant d'extrême justesse celle de J. Charbonnel, R. Courbatère laisse son siège majoral à J. Labrunie dont il devient le deuxième adjoint.

Toutefois dès septembre 1965 il démissionne du conseil municipal de Brive. Favorable au général de Gaulle, il se rallie alors aux gaullistes de gauche. Il se présente au nouveau scrutin municipal organisé à Brive en octobre 1966 sur la liste conduite par J. Charbonnel, devenu secrétaire d'État aux Affaires étrangères dans le gouvernement de Georges Pompidou. J. Charbonnel remportant le scrutin, R. Courbatère retrouve la fonction de deuxième adjoint. Son élection lui vaut d'être exclu du Parti radical en janvier 1966.

Le 7 janvier 1968, il devient sénateur de la Corrèze en remplaçant M. Audy, disparu la veille. Au Palais du Luxembourg, R. Courbatère s'inscrit au groupe sénatorial de la Gauche démocratique. Il est par ailleurs membre de la commission des affaires sociales d'avril 1968 à octobre 1971. Au cours de son bref séjour à la Haute Assemblée, il n'intervient pas en séance publique et ne dépose ni rapport, ni proposition de loi.

Au terme de son mandat, il choisit de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 26 septembre 1971. Il donne également sa démission du conseil municipal de Brive. Il s'éteint le 16 février 1998 à l'âge de quatre-vingt-douze ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur, chevalier des Palmes académiques et médaillé d'honneur de la Jeunesse et des Sports.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Bibliographie

Gorse (Bastien), Jean Charbonnel ou le gaullisme de gauche à l'épreuve du terrain, doctorat d'histoire soutenu à l'université Clermont Auvergne en 2017.

Sénateur le 7 janvier 1968 (en remplacement de M. Marcel Audy, décédé.)
Fin de mandat le 1er octobre 1971 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Roger COURBATERE

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