Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 5 décembre 1920
Décédé le 26 septembre 2007
Profession :
Sociologue
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LA MALENE (Christian LUNET de)

Né le 5 décembre 1920 à Nîmes (Gard)

Décédé le 26 septembre 2007 à Paris

Député de la Seine de 1958 à 1977

Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de l'Information du 24 août 1961 au 14 avril 1962

Ministre chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatiales du 31 mai au 10 juillet 1968

Sénateur de Paris de 1977 à 2004

Issu d'une famille d'origine languedocienne, Christian de la Malène, n'a pas encore 19 ans lorsque la guerre éclate et qu'il s'engage dans l'armée. Fait prisonnier en 1940, il s'évade et termine la guerre comme lieutenant d'artillerie. En 2002, il publie un récit de son évasion intitulé Pages de vie et de mort en Courlande.

Docteur en droit, spécialiste de la sociologie des groupes politiques, ce gaulliste adhère au Rassemblement du peuple français (RPF) dès sa création. En 1948, il devient secrétaire administratif du groupe parlementaire au Conseil de la République puis de celui des républicains sociaux.

Candidat malheureux aux élections législatives du 2 janvier 1956 dans l'Aveyron, il est élu député de la Seine le 30 novembre 1958 sous l'étiquette de l'Union pour la nouvelle République (UNR). Il abandonne le Palais Bourbon en 1961 pour devenir secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de l'Information dans le gouvernement de Michel Debré. En 1962 et 1967, il se fait réélire député de la Seine. Après la dissolution de l'Assemblée nationale en 1968, il exerce pendant quelques semaines les fonctions de ministre chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatiales dans le 4e gouvernement Pompidou remanié. Puis il est réélu député en 1968 et 1973 et conserve son mandat jusqu'en 1977, date à laquelle il se présente aux élections sénatoriales.

Entre temps, il est élu conseiller municipal de Paris, en 1965, mandat qu'il conserve jusqu'en 1989. Tout en étant rapporteur général du budget de la Ville de Paris de 1965 à 1976, il préside la société d'économie mixte pour l'aménagement des halles de Paris en 1969. Il devient ensuite premier adjoint au maire de la capitale, chargé des finances de 1977 à 1983 puis adjoint spécial de 1983 à 1989.

Christian de la Malène est élu à trois reprises aux élections sénatoriales en 1977, 1986 et 1995. Membre du groupe sénatorial du Rassemblement pour la République (RPR) dont il est nommé vice-président en 1986, il est rattaché au groupe de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) à partir de 2002. Il siège à la commission des affaires culturelles de 1977 à 1980 puis à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées de 1980 à 2004.

Ses interventions en séance publique reflètent ses préoccupations d'européen convaincu restant néanmoins attaché à l'indépendance nationale. En 1985, il critique la transformation de la Communauté européenne en zone de libre-échange et refuse un élargissement à douze membres sans adaptation spécifique des institutions communautaires. En 1989, il publie un livre au titre révélateur : Une espérance inassouvie : 30 ans d'Europe, dans lequel il développe sa vision de la construction européenne. Opposé en 1992 au projet de loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne », il dénonce les carences politiques et démocratiques de l'Europe en construction. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1998, il évoque la nécessité d'une réforme institutionnelle préalable à un élargissement aux pays de l'Est. La mise en place de l'euro lui semble également difficile au sein d'un ensemble d'Etats hétérogènes, sans harmonisation fiscale ni sociale. Il s'oppose à la ratification du traité d'Amsterdam, qui traduit selon lui une absence de pouvoir politique et de légitimité, puis à celle du traité de Nice car il juge les institutions mises en place inadaptées et insuffisantes. Également membre de la délégation parlementaire du Sénat pour l'Union européenne de 1994 à 1998, il s'intéresse aux programmes d'action communautaire dans les domaines de la culture, de la santé, des institutions et du commerce. Membre du comité politique du RPR de 1998 à 2000, il participe à la fondation d'un courant gaulliste et souverainiste : « Debout la République », en 1999.

L'élu parisien veille également à l'évolution du statut spécifique de la capitale. Il intervient en séance publique, en 1982, pour s'opposer au projet de loi relatif à l'organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon et des établissements de coopération intercommunale : il craint, d'une part, la réapparition de la tutelle de l'Etat et, d'autre part, l'enchevêtrement dans le partage des compétences entre le maire de la commune et les maires d'arrondissement. En 1986, il approuve la proposition de loi portant adaptation du régime administratif et financier de la ville de Paris : le texte prend en compte, selon lui, la spécificité de la collectivité territoriale parisienne, la nécessaire répartition des pouvoirs de police entre le maire de Paris et le préfet de police et le triple contrôle des crédits de fonctionnement du conseil de Paris.

Membre de la commission des affaires étrangères, Christian de la Malène intervient en séance publique pour dénoncer les divergences entre les puissances européennes et l'impuissance de l'Organisation des Nations Unies (ONU) face à la situation politique en ex-Yougoslavie. Il rapporte également plusieurs projets de loi relatifs à l'approbation d'accords internationaux améliorant la lutte contre la corruption, notamment dans le cadre des échanges commerciaux. Président du groupe d'amitié France-Laos-Cambodge, il recommande dans son rapport déposé en 2001, au nom de la commission des affaires étrangères, l'approbation d'un accord de protection et d'encouragement réciproques des investissements entre la France et le Cambodge.

Il s'intéresse également aux questions de logement et d'urbanisme, notamment en Île-de-France, et dépose plusieurs propositions de loi sur les recrutements contractuels dans la fonction publique, l'organisation des transports et la création d'une assurance dépendance.

Il s'oppose à la loi portant abolition de la peine de mort (1981). En revanche, il vote la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1981), la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982), la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982), la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988), la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998), loi relative au pacte civil de solidarité (1999) et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République (2003). Il ne prend pas part au vote de la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes (1999).

Âgé de 83 ans, Christian de la Malène ne se représente pas aux élections sénatoriales du 26 septembre 2004. Il meurt trois ans plus tard. Il était décoré de la Croix de guerre 1939-1945.

Elu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Réélu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 30 septembre 2004 (ne se représente pas)

Ministre

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Christian de LA MALÈNE

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