Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
État civil :
Né le 15 avril 1901
Décédé le 28 mars 1983
Profession :
Agriculteur
Département :
Cher

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

DURAND (Charles)

Né le 15 avril 1901 à Bazoches (Nièvre)

Décédé le 28 avril 1983 à Mornay-sur-Allier (Cher)

Sénateur du Cher de 1952 à 1958

Le père de Charles Durand était régisseur d'une grande propriété agricole dans l'Allier, et initia ainsi son fils, dès son enfance, aux différents aspects économiques et humains de ce secteur d'activité. Aussi Charles Durand se consacre-t-il à ce métier dès l'obtention de son baccalauréat.

En 1925, il s'installe dans le Cher, à Neuvy-le-Barrois, pour y exploiter le domaine de Saint-Capais, auquel il se consacra sa vie entière, en dépit de ses nombreux autres engagements associatifs et politiques.

Il est élu au conseil municipal de Neuvy dès 1935. Lorsque la guerre éclate, il est lieutenant d'artillerie à la 82e division d'Afrique, et un bombardement lui inflige une sévère blessure dès le 12 juin 1940.

Une fois sa santé recouvrée, il s'engage dans la Résistance en France métropolitaine, et combat en 1945 devant Royan. Son courage dans l'épreuve lui vaut la Croix de guerre 1939-1945 avec palme, et la Légion d'honneur à titre militaire.

La paix revenue, il rejoint Neuvy, dont il devient adjoint au maire en 1947. Il accède également à la présidence de la Chambre d'agriculture du Cher. Il conduit la liste d'Union des indépendants lors des législatives du 17 juin 1951 dans le Cher, et recueille alors 12 677 voix sur 138 021 suffrages exprimés, soit 600 voix de moins que Jacques Genton, tête de la liste du RGR, qui est alors élu, avec les trois députés sortants.

Il se présente alors au Conseil de la République, sous l'étiquette indépendant, à l'occasion d'une élection partielle organisée dans le Cher le 18 mai 1952, et est élu au second tour, par 425 voix sur 784 exprimés.

Il rejoint alors le groupe du Centre républicain d'action rurale et sociale, et siège à la Commission des affaires économiques, et à celle des boissons.

Il siège également, à partir du mois de janvier 1954, à la Commission de coordination chargée de suivre l'élaboration et la mise en oeuvre du deuxième plan de modernisation et d'équipement.

L'essentiel de son activité parlementaire s'exerce au sein de ces Commissions, ses interventions en séance publique portant sur différents aspects du secteur agricole : organisation des marchés agricoles (juillet 1954), action du Gouvernement pour assurer la stabilité des débouchés des produits agricoles (décembre 1954), politique agricole du Gouvernement, et aide aux agriculteurs victimes de calamités atmosphériques (mai 1956), dangers des importations agricoles (novembre 1956), stabilité des prix agricoles (décembre 1957).

Lors du renouvellement partiel du Conseil de la République, le 19 juin 1955, il a été réélu dès le premier tour, par 450 voix sur 795 exprimés.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote en faveur des pleins pouvoirs, et de la révision constitutionnelle.

Il est réélu dès le premier tour lors des sénatoriales du 26 avril 1959.

Ve République

DURAND (Charles)

Né le 15 avril 1901 à Bazoches (Nièvre)

Décédé le 28 mars 1983 à Mornay-sur-Allier (Cher)

Sénateur du Cher de 1952 à 1983

(Voir la première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940 à 1950, tome III, p. 442-443)

Charles Durand se présente aux élections sénatoriales du 26 avril 1959 en candidat isolé. La victoire des modérés ne fait guère de doute dans le Cher. La seule concurrence sérieuse leur est apportée par le Parti communiste : au premier tour, l'ancien conseiller de la République René Cherrier obtient 158 suffrages sur 786. Ce résultat ne suffit pas à compromettre la réélection de Charles Durand. Elu maire de Neuvy-le-Barrois quelques semaines plus tôt, il rassemble en effet 473 voix sur son nom dès le premier tour.

Il s'inscrit au groupe du Centre républicain d'action rurale et sociale et siège à la commission des affaires culturelles du Sénat jusqu'en 1971. Il assume les responsabilités de secrétaire du Sénat de mai 1959 à septembre 1971. Charles Durand est considéré comme un spécialiste des problèmes du monde rural. Il se préoccupe par exemple des difficultés que rencontrent les collectivités locales pour contracter des emprunts auprès de la Caisse des dépôts et consignations et souhaite qu'une réflexion soit engagée pour leur éviter de se heurter « à des tracasseries humiliantes et décourageantes » (16 juin 1959). Comme René Blondelle, sénateur de l'Aisne, il plaide en faveur d'une politique des prix et insiste en particulier pour que le prix des productions animales soit réévalué à la hausse (questions orales des 30 juin 1959 et 12 juillet 1960). L'élu berrichon défend les intérêts de ses commettants dans l'hémicycle du Sénat. Lors de la discussion du projet de loi sur les dommages causés aux biens privés par les inondations, il s'étonne que « le département du Cher, qui a été gravement touché par la crue de la rivière du même nom, ait été omis dans l'annexe » du texte (1er décembre 1960). Il revient sur cette question le 22 mai 1962. Tirant le bilan de la prise en charge par l'Etat du coût de ces inondations, il regrette que « les dédommagements qui devaient être consentis l'aient été avec une parcimonie dérisoire ». Il déplore en outre que les crédits alloués aux départements ruraux pour les travaux d'adduction d'eau marquent une baisse significative au début des années 1960 (16 mai 1961). Il accorde les pouvoirs spéciaux au gouvernement Debré au lendemain de la semaine des barricades en Algérie (3 février 1960).

Charles Durand siège à partir de 1961 au Conseil général du Cher, où il représente le canton de Sancoins. Le 23 septembre 1962 ont lieu des élections sénatoriales : les grands électeurs du Cher manifestent alors leur confiance à Charles Durand en lui accordant 519 voix sur 790.

Le maire de Neuvy-le-Barrois continue de s'opposer à la politique agricole du Gouvernement dans les années 1960. Il affirme ainsi, le 20 octobre 1964, que « le relèvement des prix agricoles est considéré comme vital par les agriculteurs » et regrette que le Gouvernement fasse une réponse structurelle quand on lui demande de conduire une politique de soutien aux prix.

Charles Durand se fait en outre le défenseur des écoles situées en milieu rural. Il s'oppose à leur suppression en considération de critères administratifs et avance l'exemple de l'école de Chaumont, dans le canton de Sancoins, qui, fermée en 1962, devait être rouverte en tenant compte des effectifs à scolariser en 1964 ; or, l'inspecteur d'académie s'oppose à cette réouverture en avançant le manque de crédits (26 novembre 1964). Il insiste à nouveau, six ans plus tard, sur les inconvénients de la fermeture de nombreuses écoles communales, « tant du point de vue financier que du point de vue humain » (question orale déposée le 7 avril 1970). Il ne prend pas part aux votes sur la réforme des régimes matrimoniaux (11 mai 1965) ou sur la légalisation de la contraception médicamenteuse (5 décembre 1967).

Président de la chambre d'agriculture du Cher, Charles Durand est porté à la tête du Conseil général en novembre 1970. Il préside l'Assemblée départementale jusqu'en janvier 1981. Il siège en outre au Parlement européen d'avril 1971 à juin 1979. C'est à nouveau en candidat isolé qu'il sollicite le renouvellement de son mandat sénatorial le 26 septembre 1971. Il a notamment pour adversaires le maire de Sancerre Jacques Genton et l'ancien aide de camp du général de Gaulle Gaston de Bonneval. Charles Durand est réélu sénateur du Cher dès le premier tour grâce au soutien de 500 grands électeurs sur 792.

Membre du groupe des Républicains indépendants d'action sociale puis du groupe du Centre national des indépendants et paysans du Sénat à partir de 1977, Charles Durand siège à la commissaire des affaires économiques et du Plan d'octobre 1971 à octobre 1974, avant de retrouver celle des affaires culturelles. Il intervient dans le débat sur une question orale relative au marché de la viande le 25 juin 1974 : l'augmentation des prix lui paraît en effet la condition d'une réorientation souhaitable des troupeaux à vocation laitière vers la production de viande. Il saisit l'occasion de l'examen du projet de loi de finances, le 24 novembre 1977, pour regretter la modicité de la dotation du fonds spécial d'investissement routier pour le département du Cher. Il appartient au groupe d'études sénatorial chargé d'étudier les problèmes de la presse à partir de novembre 1978. Il s'exprime en faveur de la création des régions (29 juin 1972) mais rejette la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (19 décembre 1974). Il s'abstient sur la question du divorce par consentement mutuel (18 juin 1975).

Charles Durand a 79 ans au moment des élections sénatoriales du 28 septembre 1980. La candidature d'autres élus modérés au premier tour lui vaut de n'y obtenir que 213 voix sur 794. Lors du scrutin décisif, 436 suffrages de grands électeurs sur 794 se portent cependant sur son nom, lui permettant d'être confortablement réélu.

Le sénateur du Cher ne prend pas la parole au Palais du Luxembourg entre 1980 et 1983. Il est désormais rattaché au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP). Il soutient la loi « sécurité et liberté » (19 décembre 1980) et l'abolition de la peine de mort (30 septembre 1981). Il quitte la présidence du Conseil général du Cher en 1981 et la vice-présidence du Conseil régional du Centre en 1982. Très affecté par un drame familial, Charles Durand meurt peu après les élections municipales de 1983. Le 28 avril 1983, le président du Sénat Alain Poher prononce son éloge funèbre au Sénat, saluant en lui « le représentant écouté et efficace des populations rurales du département du Cher » et, au-delà, « du monde agricole français ».

Charles Durand était chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 et chevalier du Mérite agricole.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 23 septembre 1962
Réélu le 26 septembre 1971
Réélu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 28 mars 1983 (décédé)

Secrétaire du Sénat

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Charles DURAND

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