Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains Populaires
État civil :
Né le 27 septembre 1880
Décédé le 26 septembre 1966
Profession :
Industriel
Département :
Nord
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

EMAILLE (Jules)

Né le 27 septembre 1880 à Landas (Nord)

Décédé le 26 septembre 1966 à Saméon (Nord)

Sénateur du Nord de 1959 à 1965

Né en 1880, Jules Emaille se distingue par sa bravoure militaire au cours des deux conflits mondiaux. Officier d'artillerie pendant la Grande Guerre, il est nommé lieutenant-colonel du 97e Régime d'Artillerie en 1939. Ses décorations militaires sont nombreuses : il reçoit dans l'entre-deux-guerres la médaille de Verdun, la médaille de la Victoire, la médaille des Alliés, la Croix du Combattant et la médaille d'argent de la Mutualité. Officier de la Légion d'Honneur à titre militaire et élevé au grade de colonel, il est récompensé par la Croix de Guerre 1914-1918 (cinq citations) et la Croix de Guerre 1939-1945 (une citation).

Après la Première Guerre mondiale, il fait carrière dans le milieu industriel. Il occupe de hautes responsabilités et préside plusieurs conseils d'administration dont celui du Syndicat du Froid de la France et de l'Union française. Il ne commence à s'intéresser à la gestion politique locale qu'à l'âge de 56 ans. Il devient conseiller municipal de sa commune Saméon. Il adhère également dans l'entre-deux-guerres au groupe des Républicains de gauche.

Après le second conflit mondial, il rejoint le Mouvement républicain populaire (MRP) et participe à la commission exécutive fédérale du MRP dans le Nord. Ce nouvel engagement militant l'incite à prendre de plus grandes responsabilités politiques. En septembre 1945, il est élu à 65 ans conseiller général du canton d'Orchies et le reste jusqu'en 1964. Il préside même le Conseil général du Nord d'avril à octobre 1955.

Agé de 78 ans, Jules Emaille décide de briguer un mandat national. Il se présente donc aux élections sénatoriales d'avril 1959 en troisième position sur la liste d'action sociale, familiale et rurale présentée par le MRP. Il n'est pas élu puisque seuls Maurice Walker, sénateur sortant et Octave Bajeux obtiennent dès le premier tour deux des neuf sièges à pourvoir. Toutefois, suite au décès du premier quelques jours après l'élection, Jules Emaille est proclamé sénateur du Nord. Il fait son entrée au Palais du Luxembourg et intègre le groupe parlementaire des Républicains populaires.

Un état de santé fragile explique que son activité parlementaire soit assez réduite. Il n'intervient qu'une fois dans les débats parlementaires. Au cours de la discussion du projet de loi de finances pour 1962 sur les crédits consacrés à l'aviation civile et commerciale (1961), il demande que l'Etat rétablisse la subvention de deux millions de nouveaux francs nécessaire pour combler le déficit de la compagnie aérienne Air Inter. Il milite pour un meilleur partage de l'effort financier entre l'Etat et les collectivités locales afin de mettre en place un réseau aérien intérieur de qualité. Il soutient l'idée d'un développement des lignes transversales dans l'espace aérien français. Il s'agirait ainsi d'éviter d'accentuer la trop grande centralisation parisienne. Il cherche également à défendre les intérêts de sa région, le Nord, qui dans le domaine aérien a selon lui « la position la plus arriérée de notre monde occidental ». Or le développement de lignes aériennes intérieures lui semble être indispensable pour attirer les visiteurs et encourager l'essor économique de sa région.

Pendant son mandat, il siège à la commission des affaires culturelles, excepté en 1962. Cette année-là, il rejoint pour un an la commission des lois. En février 1960, il vote avec son groupe parlementaire pour le projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. En 1965, il vote également en accord avec les autres sénateurs du MRP le projet de loi portant réforme des régimes matrimoniaux et deux ans plus tard le projet de loi relatif à la régulation des naissances.

Très affaibli, Jules Emaille se présente sur la liste présentée par le Mouvement républicain populaire aux élections sénatoriales du 26 septembre 1965. Cependant, cette candidature n'a qu'une valeur symbolique puisque son nom figure en neuvième position alors que neuf sièges sont à pourvoir et qu'aux précédentes élections, la liste n'en a obtenu que deux. Il n'est pas réélu. Malgré ses problèmes de santé, il continue à exercer ses fonctions de maire de Saméon jusqu'à son décès survenu un an plus tard, à la veille de son 86e anniversaire.

Sénateur le 5 mai 1959 (en remplacement de M. Maurice WALKER, décédé)
Fin de mandat le 1er octobre 1965 (non réélu)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe des Républicains Populaires

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jules EMAILLE

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr