Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 6 août 1941
Décédé le 11 mars 2017
Profession :
Professeur en médecine
Département :
Marne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

ÉTIENNE (Jean-Claude)

Né le 6 août 1941 à Vouziers (Ardennes)

Décédé le 11 mars 2017 à Reims (Marne)

Député de la Marne de 1993 à 2001

Sénateur de la Marne de 2001 à 2010

Jean-Claude Étienne voit le jour le 6 août 1941 à Vouziers, dans les Ardennes. Après avoir fréquenté le lycée Clemenceau de Reims, il étudie la médecine à la faculté de la ville. Docteur en médecine en 1969 puis professeur agrégé de rhumatologie en 1974, il est vice-président de l'université de Reims de 1974 à 1979. Conseiller technique au cabinet de la secrétaire d'État aux Universités Alice Saunier-Seïté en 1976, il est ensuite chargé de mission pour l'enseignement de l'éducation physique et du sport aux Universités de 1976 à 1978. À compter de 1980, il est professeur au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Reims, où il dirige le service de rhumatologie, de rééducation fonctionnelle et de médecine interne. Il est en outre président de l'Union nationale des offices de personnes âgées en 1982 et de la Conférence nationale des présidents des commissions médicales d'établissement des CHU de France de 1989 à 1993.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage en politique en adhérant au Rassemblement pour la République (RPR). En 1986, il est élu conseiller régional de Champagne-Ardenne. Conservant ce mandat sans interruption jusqu'en 2010, il est premier vice-président du Conseil régional de Champagne-Ardenne de 1986 à 1998 avant d'en être le président de 1998 à 2004.

Également conseiller municipal de Reims de 1989 à 2001, il se présente aux élections législatives de mars 1993 dans la deuxième circonscription de la Marne. Après avoir réuni 28,4 % des suffrages exprimés au premier tour, il est élu député au second tour, obtenant 56,6 % des voix contre 43,4 % pour son adversaire socialiste Michel Voisin. Il parvient ensuite à conserver son siège lors des élections législatives du 25 mai et du 1er juin 1997 : il est réélu au second tour avec 50,95 % des voix contre 49,05 % pour le socialiste Jean-Claude Laval.

Au Palais-Bourbon, il s'inscrit au groupe du RPR, siégeant à la commission des affaires culturelles de 1993 à 1997 puis à celle de la production de 1997 à 2001. Il est également nommé membre de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes en 1999.

Ce professeur de médecine réputé consacre une part importante de son mandat de député à la santé et à la recherche. Membre du Conseil supérieur des hôpitaux et du Conseil national de la recherche et de la technologie de 1994 à 1997, il est chargé en 1994 et 1995 d'une mission temporaire sur les conséquences épidémiologiques et sanitaires des catastrophes auprès du ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, Simone Veil. Il est également membre des commissions spéciales chargées d'examiner les projets de loi sur la bioéthique en 1994 et 2001 ainsi que de la mission d'information commune sur la sécurité sociale en 1995. Il intervient par ailleurs sur l'inoccupation de lits dans les hôpitaux, le numerus clausus dans l'admission aux études médicales ou la situation globale de l'enseignement supérieur.

Élu d'un département rural, il s'intéresse également aux questions agricoles, interpellant notamment le ministre de l'Agriculture sur la hausse des cotisations sociales agricoles (1993) et la recherche agronomique (1994). Il vote la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993 mais se prononce aussi bien contre la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998 que contre la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999.

Huit ans après son élection à l'Assemblée nationale, il se présente aux élections sénatoriales le 23 septembre 2001. Troisième sur la liste d'union de l'UDF et du RPR qui remporte les trois sièges à pourvoir dans la Marne en réunissant 1 022 des 1 491 suffrages exprimés, il est élu sénateur. Il quitte alors l'Assemblée nationale et rejoint le Palais du Luxembourg où il est membre du groupe du RPR en 2001 et 2002 puis de celui l'Union pour un mouvement populaire à compter de 2002. Membre de la commission des affaires sociales de 2001 à 2008 puis la commission des affaires culturelles de 2008 à 2010, il sera également vice-président de la Délégation sénatoriale à la prospective en 2009 et 2010.

Il est victime en 2005 d'un accident de santé qui le contraint à quitter la vie politique durant deux ans. Il continue cependant de se montrer actif dans l'exercice de son mandat sénatorial. Membre de 2002 à 2010 de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, dont il est vice-président de 2004 à 2010, il cosigne des rapports sur les télécommunications à haut débit au service du système de santé (2004), le dossier médical personnel, les dispositifs d'alerte aux tsunamis (2009) ou encore l'effet des pesticides sur la santé (2010).

Il dépose aussi des propositions de loi sur les personnels enseignants de médecine générale en 2007 et la création d'une première année commune aux études de santé en 2008. Inlassable défenseur du développement de la télémédecine en France il est membre du Conseil d'orientation de l'Agence de la biomédecine (2004-2010) et du Comité économique, éthique et social du Haut conseil des biotechnologies (2009-2010). Il intervient également à propos des franchises médicales (2007), du crédit impôt recherche, de la réforme hospitalière ou de la recherche sur la personne (2009).

Loin de ne s'intéresser qu'à la recherche et à la santé J.-Cl. Etienne est notamment rapporteur pour avis du projet de loi de finances rectificative en 2010. Il représente aussi le Sénat au Conseil supérieur du service public ferroviaire de 2005 à 2008. Il vote la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002, la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution en 2005 (Constitution européenne), la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne, le traité instituant la Communauté européenne en 2008, la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République la même année, la loi généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion en 2008 outre la loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet en 2009.

Il quitte le Sénat le 2 novembre 2010 à la suite de sa nomination au Conseil économique, social et environnemental au titre des personnalités qualifiées, siégeant dans cette assemblée jusqu'en 2015. Chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite, il s'éteint le 11 mars 2017 à Reims, à l'âge de soixante-quinze ans.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Who's who in France (plusieurs éditions).

OEuvre de Jean-Claude Étienne :

Étienne (Jean-Claude), Mattéi (Jean-François), Chabot (Jean-Michel), De la médecine à la santé : pour une réforme des études médicales et la création d'universités de la santé, Paris, Flammarion, 1997.

Elu le 23 septembre 2001
Fin de mandat le 2 novembre 2010 (cessation de mandat)

Vice-Président de la délégation sénatoriale à la prospective
Premier Vice-Président de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Député de la Marne

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation sénatoriale à la prospective
Membre de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Claude ETIENNE

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