Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 2 juin 1924
Décédé le 22 janvier 1997
Profession :
Journaliste
Département :
Seine-Saint-Denis
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

FUZIER (Claude)

Né le 2 juin 1924 à Paris

Décédé le 22 janvier 1997 à Bondy (Seine-Saint-Denis)

Sénateur de la Seine-Saint-Denis de 1977 à 1986 et de 1991 à 1995

Député de la Seine-Saint-Denis en 1988

Fils d'un employé des postes, Claude Fuzier voit le jour le 2 juin 1924 à Paris. Après des études au lycée Rollin, il obtient une licence ès lettres et un diplôme d'études supérieures d'histoire à la faculté des lettres de Paris. Il entre ensuite aux Nouvelles messageries de la presse parisienne comme cadre administratif en 1947. Son adhésion à la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO), en 1946, marque le début de son engagement militant socialiste. Secrétaire des Jeunesses socialistes de la Seine en 1948, chargé de mission en 1956 et 1957 au cabinet du ministre des Affaires sociales, Albert Gazier, dans le gouvernement Guy Mollet, il exerce ensuite d'importantes responsabilités au sein de la SFIO dans le sillage de son secrétaire général. Il est ainsi secrétaire général de la fédération de la Seine et membre du comité directeur de la SFIO de 1956 à 1967. Il devient également la plume du parti. Entré comme journaliste au Populaire de Paris en 1957, il exerce les fonctions d'éditorialiste du quotidien de la SFIO dès 1958, puis de rédacteur en chef de 1963 à 1970. Il est en outre rédacteur en chef de l'hebdomadaire socialiste Démocratie à partir de 1961.

Entretemps, en novembre 1958, il s'est présenté sans succès aux élections législatives dans la vingt- septième circonscription de la Seine : il n'obtient que 5 753 des 37 722 suffrages exprimés au premier tour, devancé par la communiste Jeannette Thorez-Vermeersch et le gaulliste Jean Bernasconi.

Membre du bureau de la SFIO de 1963 à 1968, ce fidèle de Guy Mollet oeuvre en faveur du rapprochement entre la SFIO et le Parti communiste. Membre du comité exécutif de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste à partir de 1965, il est chargé de l'Information au sein du « contre-gouvernement » formé en 1966 par François Mitterrand et nommé secrétaire général de la FGDS en 1968 et 1969. Membre du secrétariat et du comité directeur du nouveau Parti socialiste qui prend la suite de la SFIO en 1969, il y demeure jusqu'au congrès d'Épinay, en juin 1971, lors duquel François Mitterrand est élu premier secrétaire. Adversaire de ce dernier, Claude Fuzier n'occupe désormais plus de responsabilités nationales au sein du PS même s'il siège encore à son bureau de 1971 à 1973 et continue d'écrire dans L'Unité. Il se consacre alors surtout à ses mandats locaux, en Seine-Saint-Denis, où il est établi. Conseiller municipal de Bondy depuis 1965, maire adjoint depuis 1968, il est élu maire de la ville en 1977. Il est par ailleurs conseiller général de la Seine-Saint-Denis, représentant le canton de Bondy-nord-ouest de 1976 à 1988, et conseiller régional d'Ile-de-France de 1976 à 1982.

Après deux nouvelles candidatures infructueuses aux élections législatives dans la cinquième circonscription de la Seine-Saint-Denis, en 1967 et 1973, Claude Fuzier est élu sénateur de la Seine-Saint-Denis le 25 septembre 1977 : il remporte le seul siège conquis par la liste du PS, sur laquelle se portent 439 des 1 559 suffrages exprimés. Inscrit au groupe sénatorial socialiste, il siège à la commission des affaires culturelles de 1977 à 1986. Il intervient en séance publique surtout à propos des médias. Président de la délégation parlementaire pour la communication audiovisuelle à partir de 1983, il en présente le rapport d'information en 1984 et 1985. Il s'exprime également en 1984 sur le projet de loi visant à limiter la concentration et à assurer la transparence financière et le pluralisme des entreprises de presse. Il prend par ailleurs la parole en 1979 et 1980 pour déplorer l'insuffisance des crédits attribués au sport, et notamment à son enseignement. L'élu francilien intervient aussi en 1982 sur la réforme de la redevance pour création de locaux à usage de bureau et à usage industriel en Ile-de-France. S'il vote contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980 et s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, il approuve la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et celle relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982.

Il n'est pas réélu aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986. Avec 469 des 1 904 suffrages exprimés, la liste socialiste sur laquelle il figure en second n'obtient en effet qu'un seul siège qui revient à Marcel Debarge.

Suppléant de Véronique Neiertz, élue député socialiste dans la neuvième circonscription de la Seine- Saint-Denis le 12 juin 1988, Claude Fuzier est proclamé député le 28 juin suivant, à la suite de la nomination de Véronique Neiertz comme secrétaire d'État chargée de la Consommation au sein du gouvernement Michel Rocard. Cependant, le 8 novembre 1988 le Conseil constitutionnel annule l'élection de Véronique Neiertz, ce qui rend caduque la proclamation de Claude Fuzier comme député. Candidat socialiste à l'élection législative partielle alors organisée le 11 décembre 1988 pour pourvoir à ce siège vacant, le maire de Bondy obtient 6 209 des 20 451 suffrages exprimés au premier tour, soit soixante-quatorze voix de moins que le communiste Roger Gouhier. Mais il se retire avant le second tour pour permettre l'élection de ce dernier.

Claude Fuzier retrouve le Palais du Luxembourg en 1991. Suppléant de Marcel Debarge, il est proclamé sénateur de la Seine-Saint-Denis le 18 juin, lorsque ce dernier est nommé secrétaire d'État chargé du Logement dans le gouvernement Édith Cresson. De retour à la Haute assemblée cinq ans après l'avoir quittée, Claude Fuzier retrouve le groupe socialiste. Il siège à la commission des affaires sociales en 1991 et 1992 puis à celle des affaires culturelles de 1992 à 1995. S'il vice-préside la commission d'enquête sur le système transfusionnel en 1991 et 1992 et interpelle le ministre des Affaires sociales en 1994 à propos du financement des maisons de retraite en Seine-Saint-Denis, la maladie le tient toutefois éloigné du Palais du Luxembourg. Il vote malgré tout pour la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992 et contre la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.

Non candidat aux élections sénatoriales de septembre 1995 après avoir déjà abandonné la mairie de Bondy en juin de la même année, il se retire de la vie politique.

Il continue cependant de présider l'Office universitaire de recherche socialiste qu'il avait contribué à fonder en 1969 avec Guy Mollet et qu'il dirigeait depuis 1990. Chevalier de la Légion d'honneur, il s'éteint le 22 janvier 1997 à Bondy, à l'âge de soixante-douze ans.

Elu le 25 septembre 1977 jusqu'au 1er octobre 1986 (non réélu)
Redevenu Sénateur le 18 juin 1991 (en remplacement de M. Marcel DEBARGE, nommé secrétaire d'Etat)
Fin de mandat le 24 septembre 1995 (ne se représente pas)

Député de la Seine-Saint-Denis

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Claude FUZIER

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