Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 14 décembre 1931
Décédé le 31 octobre 2020
Profession :
Maître de conférences
Département :
Haute-Savoie
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


GOLLIET (Jacques)

Né le 14 décembre 1931 à Annecy (Haute-Savoie)

Décédé le 31 octobre 2020 à Annecy

Sénateur de la Haute-Savoie de 1986 à 1995

Jacques Golliet voit le jour le 14 décembre 1931 à Annecy. Licencié de philosophie et agrégé d'anglais en 1955, il débute sa carrière d'enseignant à l'université de Dakar comme assistant (1957-1965) avant de la poursuivre à l'université de Lyon comme maître de conférences (1965-1967). Après avoir été placé en disponibilité pour exercer les fonctions de directeur de l'Association touristique départementale de la Haute-Savoie, de 1967 à 1973, il retrouve une poste de maître de conférences d'anglais à l'université de Savoie, à Chambéry, de 1975 à 1986.

J. Golliet s'engage également en politique : élu adjoint au maire de Thônes en 1971, puis maire de cette commune proche d'Annecy, de 1974 à 1983, il est membre du Centre des démocrates sociaux (CDS), créé en 1976, devenant l'année suivante suppléant du sénateur de la Haute-Savoie Charles Bosson. En 1982, il est élu conseiller général du canton de Thônes, mandat qu'il exerce jusqu'en 1992. D'avril à août 1986, il devient chargé de mission auprès du fils de Ch. Bosson, Bernard, devenu secrétaire d'État chargé des Collectivités locales dans le gouvernement de Jacques Chirac

Candidat sous l'étiquette de l'UDF-CDS aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986, J. Golliet réunit 437 des 1 281 suffrages exprimés au premier tour avant d'être élu au second tour avec 583 des 1 235 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, le sénateur s'inscrit au groupe de l'Union centriste. Membre de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées (1986-1995), il en est un des secrétaires de 1993 à 1995. Il est également membre de la délégation sénatoriale pour les Communautés européennes (1986-1995), dont il est vice-président de 1993 à 1995.

Son intérêt pour les questions internationales conduit la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées à lui confier dix-huit rapports autorisant l'approbation de traités et de conventions. En décembre 1987, de retour après un mois passé en Afghanistan avec la résistance afghane, J. Golliet interroge le Gouvernement sur la détention du journaliste français Alain Guillo, retenu prisonnier par les services secrets afghano-soviétiques. Il se soucie également de la guerre en ex-Yougoslavie, s'exprimant à son sujet en 1991 et 1995.

Intéressé par les sujets relatifs à la défense, le sénateur de la Haute-Savoie est rapporteur pour avis du budget du nucléaire, de l'espace et des services communs de la défense (1993 et 1994) et du projet de loi relatif à la conduite des inspections menées en vertu de l'article 14 du traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (1993). J. Golliet intervient aussi en séance publique à propos des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (1988), des initiatives de Mikhaïl Gorbatchev en matière de désarmement (1989), de la mise en place d'un bouclier de missiles anti-missiles (1990) ou de la réduction de la durée du service national (1991).

Au cours de son mandat sénatorial, d'autres sujets retiennent son attention, tels que l'organisation régionale du tourisme (1986), le déséquilibre culturel au détriment de la province (1986 et 1987), les grèves dans les transports publics (1987), l'immigration (1989) et la circulation des véhicules terrestres dans les espaces montagneux (1990). Président fondateur de l'association des Glières, le sénateur relaie à la Haute assemblée l'indignation des résistants contre le non-lieu prononcé dans l'affaire Paul Touvier (1992).

Il est membre de la commission nationale pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO, 1988-1995) et de la commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (1992-1995). Président des groupes interparlementaires d'amitié France-Canada et France-Asie centrale au Sénat, J. Golliet est aussi à l'origine, en 2000, de la création d'un groupe sénatorial d'information internationale sur le Tibet, dont il sera le premier président.

Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992 et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.

Aux élections sénatoriales du 24 septembre 1995, le sénateur, qui sollicite le renouvellement de son mandat n'arrive toutefois qu'en quatrième position au premier tour, avec 338 des 1 487 suffrages exprimés, distancé par deux autres UDF, Jean-Claude Carle (471 voix) et Pierre Hérisson (458 voix), ainsi que par le maire divers gauche d'Annemasse, Robert Borrel (390 voix).

À son départ de la Haute Assemblée, J. Golliet se retire de la vie politique. Il s'éteint le 31 octobre 2020 à l'âge de quatre-vingt-huit ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Elu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (non réélu)

Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union Centriste
Membre de la délégation pour l'Union européenne

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques GOLLIET

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr