Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 11 mars 1923
Décédé le 25 octobre 2007
Profession :
Exploitant agricole
Département :
Eure
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

GUENIER (Jean)

Né le 11 mars 1923 à Theillement (Eure)

Décédé le 25 octobre 2007 à Saint-Aubin-les-Elboeuf (Seine-Maritime))

Sénateur de l'Eure en 1989

Jean Guenier voit le jour le 11 mars 1923 à Theillement, petit village situé près d'Elbeuf et de Bourgtheroulde. Fils d'un agriculteur, il suit des cours par correspondance au lycée d'Yvetot puis à l'École supérieure d'Angers. Membre de la Jeunesse agricole catholique, il n'a que vingt-et-un ans lorsque la disparition de son père, en 1944, le contraint à prendre la direction de l'exploitation agricole familiale. Il est toutefois appelé sous les drapeaux dès l'année suivante : il effectue son service militaire dans une division aéroportée. Rendu à la vie civile en 1946, il s'installe définitivement à Bosc-Roger-en-Roumois.

Parallèlement à son activité agricole, il s'engage dans la vie publique. Il est élu conseiller municipal de Bosc-Roger-en-Roumois en octobre 1947. Il devient ensuite maire de cette commune en mars 1959. Reconduit à chaque scrutin municipal par ses administrés, il préside aux destinées de Bosc-Roger-en-Roumois jusqu'en 2001. Sous son mandat, cette commune rurale connaît une très forte expansion démographique : elle voit sa population passer d'un millier d'habitants à plus de trois mille. Jean Guenier impulse la construction d'équipements afin de répondre à cette forte croissance, à commencer par le raccordement de toutes les habitations de la commune à l'eau courante et à l'électricité.

Membre du Centre démocrate fondé par Jean Lecanuet en 1966 avant de rejoindre le Centre des démocrates sociaux et l'Union pour la démocratie française, il est également élu conseiller général du canton de Bourgtheroulde en septembre 1973. Constamment réélu, il siège au Conseil général de l'Eure pendant un quart de siècle. Il occupe aussi diverses responsabilités locales telles que la présidence du Syndicat intercommunal de destruction des ordures ménagères de son canton et celle du SIVOM de Bourgtheroulde.

Il est par ailleurs élu remplaçant du sénateur Modeste Legouez lors des élections sénatoriales du 28 septembre 1980 sur la liste d'Union pour la défense des intérêts du département et des communes. Aussi, lorsque ce dernier s'éteint le 30 janvier 1989 dans sa quatre-vingt-unième année, victime d'un oedème pulmonaire, Jean Guenier fait-il son entrée au Palais du Luxembourg.

Il rejoint alors les rangs du groupe de l'Union centriste et est nommé membre de la commission des affaires économiques.

Au cours de l'année 1989, il intervient à plusieurs reprises en séance publique. Il interroge d'abord le ministre socialiste du Budget, Michel Charasse, au sujet de la taxe parafiscale sur les huiles de base. Puis il prend la parole sur la réforme des dispositions générales du code pénal. S'il apparaît favorable à cette refonte d'un texte qu'il juge « essentiel aux libertés », il regrette que son examen complet soit échelonné sur plusieurs sessions. Il se montre alors partisan d'une répression plus sévère des meurtres d'enfants. Il s'exprime dans la discussion générale de la proposition de loi tendant à améliorer les rapports locatifs. S'il approuve ce texte, il critique le fait qu'il ne s'attaque pas à « la racine du mal » - les augmentations trop fortes de loyers dans les grandes agglomérations - et dépose plusieurs amendements.

Il intervient enfin sur le projet de loi relatif à diverses dispositions en matière de sécurité routière et de contraventions. Il critique l'instauration du permis à points : même s'il se montre favorable à la répression sévère des « délinquants de la route », il estime que ce projet constitue une « déclaration de guerre aux automobilistes » en raison de la rigueur du dispositif et des sanctions prévues.

En 1989, le premier édile de Bosc-Roger-en-Roumois cosigne en outre trois propositions de loi qui intéressent directement les collectivités locales : l'une porte sur l'attribution aux communes de moins de 2 000 habitants d'un droit d'option en faveur de la première part de la dotation globale d'équipement, la seconde concerne le statut des élus des collectivités territoriales et la dernière porte sur la réforme de la dotation globale de fonctionnement.

Moins de huit mois après son arrivée au Palais du Luxembourg, il sollicite le renouvellement de son mandat sénatorial lors des élections du 24 septembre 1989. Candidat sur la liste d'Union de la droite conduite par le maire de Lyons-la-Forêt Henri Collard, il perd néanmoins son siège dès le premier tour : avec 520 voix sur 1 546 suffrages exprimés, il n'arrive qu'en quatrième position. Il est devancé par les deux sénateurs sortants de sa liste, l'UDF Henri Collard et le maire RPR du Thuit Alain Pluchet, réélus dès le premier tour avec respectivement 867 et 823 voix. C'est la candidature dissidente du maire UDF de Bernay, Joël Bourdin, qui, avec 731 voix, entraîne l'élimination de Jean Guenier.

Ce dernier, estimant avoir été trahi par l'UDF, décide alors de reprendre sa liberté de vote au Conseil général de l'Eure. Encore réélu dans le canton de Bourgtheroulde en mars 1992, il continue de siéger à l'assemblée départementale jusqu'en mars 1998. Il conserve également son fauteuil majoral de Bosc-Roger-en-Roumois jusqu'au scrutin municipal de mars 2001, date à laquelle il fête son quarantième anniversaire à la tête de cette municipalité.

Il s'éteint le 25 octobre 2007, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans.

Sénateur le 31 janvier 1989 (en remplacement de M. Modeste LEGOUEZ, décédé)
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (non réélu)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean GUENIER

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