Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union pour la Nouvelle République
État civil :
Né le 28 décembre 1908
Décédé le 24 juin 1994
Profession :
Chirurgien-Dentiste
Département :
Basses-Pyrénées
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LARTIGUE (Emmanuel)

Né le 28 décembre 1908 à Bayonne (Basses-Pyrénées)

Décédé le 24 juin 1994 à Saint-Gladie-Arrive-Munein (Pyrénées-Atlantiques)

Sénateur des Pyrénées-Atlantiques de 1969 à 1974

C'est à Bayonne, au confluent de l'Adour et de la Nive, qu'Emmanuel Lartigue voit le jour le 28 décembre 1908. Après avoir accompli ses études et embrassé la carrière de chirurgien-dentiste, il choisit de s'engager dans la vie publique locale. En mai 1945, il est ainsi élu maire de Larceveau-Arros-Cibits, village basque de quelque quatre cents âmes, établi au coeur de la petite vallée de l'Oztibarre, sur l'un des chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Constamment reconduit par ses concitoyens, il conserve son fauteuil majoral pendant près de trente-huit ans, jusqu'en mars 1983. Il s'emploie surtout à doter sa commune d'équipements modernes, y faisant réaliser des travaux d'adduction d'eau et d'électrification.

Devenu membre du Rassemblement du peuple français (RPF), mouvement fondé par le général de Gaulle en 1947, Emmanuel Lartigue demeure fidèle au premier gaullisme pendant toute sa carrière politique. C'est ainsi que, sous l'étiquette du RPF, il est élu conseiller général des Basses-Pyrénées dans le canton d'Iholdy lors des élections cantonales de mars 1949. Il siège ensuite sans aucune interruption trente-six ans durant, à Pau, au Conseil général des Basses-Pyrénées, devenu celui des Pyrénées-Atlantiques à partir de 1969. Outre ses fonctions municipales et départementales, il assure la suppléance de Jean-Louis Tinaud, sénateur des Basses-Pyrénées depuis 1951. Emmanuel Lartigue joue du reste un rôle notable dans la vie politique basque. Il apporte ainsi un concours actif à Michel Inchauspé, maire-adjoint de Saint-Jean-Pied-de-Port, candidat de l'Union des démocrates pour la Ve République lors des élections législatives de mars 1967, qui parvient à battre Michel Labèguerie, député sortant du Centre démocrate, dans la troisième circonscription des Basses-Pyrénées.

Deux ans après, Emmanuel Lartigue devient à son tour parlementaire. Après avoir représenté le département des Basses-Pyrénées à la Haute assemblée pendant dix-huit ans, Jean-Louis Tinaud doit en effet abandonner son fauteuil sénatorial le 23 juillet 1969 en raison de l'incompatibilité entre un mandat parlementaire et une fonction ministérielle : il fait son entrée dans le gouvernement Chaban-Delmas le 22 juin précédent en tant que secrétaire d'État auprès du ministre d'État chargé des relations avec le Parlement. Emmanuel Lartigue, son suppléant, le remplace par conséquent comme sénateur des Pyrénées-Atlantiques. Au Palais du Luxembourg, il rejoint les rangs du groupe de l'Union pour la nouvelle République (UNR). Il siège par ailleurs à la commission des affaires étrangères et de la défense de 1969 à 1974.

En séance publique, il intervient en novembre 1971 dans la discussion du budget de l'agriculture pour 1972 au sujet de la précarité de la situation des producteurs de maïs. Puis, en novembre 1973, de nouveau lors du débat sur la partie consacrée à l'agriculture au sein du projet de la loi de finances, il s'exprime sur l'enseignement agricole. Le premier édile de Larceveau-Arros-Cibits évoque également à cette occasion un sujet qu'il connaît bien : le programme d'électrification rurale prévu pour son département des Pyrénées-Atlantiques. Enfin, en décembre 1973, il fait part de ses observations sur la situation financière de l'enseignement privé au cours du débat sur le budget de l'éducation nationale. Emmanuel Lartigue vote la loi portant création et organisation des régions en juin 1972, la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en novembre 1973, et la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en décembre 1974.

Après avoir représenté les Pyrénées-Atlantiques à la Haute assemblée durant cinq ans, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat à l'occasion des élections sénatoriales du 22 septembre 1974. Il s'efface lorsque Jean-Louis Tinaud - auquel Emmanuel Lartigue avait succédé en juillet 1969 lors de son entrée dans le gouvernement Chaban-Delmas et qui avait cessé ses fonctions ministérielles en juillet 1972 - tente de reconquérir son ancien fauteuil sénatorial. Mais en obtenant seulement 405 des 1 349 suffrages exprimés au premier tour du scrutin du 22 septembre 1974, Jean-Louis Tinaud n'arrive qu'en cinquième position et doit se retirer dès le premier tour.

En quittant la Haute assemblée le 1er octobre 1974, Emmanuel Lartigue n'abandonne pas pour autant la vie politique. Il continue d'exercer ses mandats de maire de Larceveau-Arros-Cibits jusqu'aux élections municipales de mars 1983, et de conseiller général d'Iholdy jusqu'aux élections cantonales de mars 1985. Outre ses responsabilités politiques, il participe à plusieurs conseils d'administration de la Mutualité sociale agricole et à divers autres organismes paysans. L'activité qu'il n'a cessé de mener dans sa région lui vaut d'être promu chevalier de la Légion d'honneur.

Il rend son dernier souffle dans sa quatre-vingt-sixième année, à Saint-Gladie-Arrive-Munein.

Sénateur le 23 juillet 1969
Fin de mandat le 1er octobre 1974 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe de l'Union pour la Nouvelle République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Emmanuel LARTIGUE

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