Appartenance politique :
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
État civil :
Né le 30 décembre 1918
Décédé le 8 août 2009
Profession :
Négociant
Département :
Isère
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

PERRIN (Pierre)

Né le 30 décembre 1918 à Saint-Laurent-du-Pont (Isère)

Décédé le 8 août 2009 à Saint-Laurent-du-Pont (Isère)

Sénateur de l'Isère de 1974 à 1983

Né d'un père forestier, Pierre Perrin suit ses études à l'institution privée du Rondeau-Montfleury, près de Grenoble. Il revient ensuite dans sa commune d'origine, Saint-Laurent-du-Pont, pour travailler dans l'exploitation familiale, avant de la diriger avec son frère. De 1978 à 1983, il est membre du conseil de surveillance de la Fonderie Bot à Voiron, à quelques kilomètres de chez lui.

Pierre Perrin s'engage en politique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Élu conseiller municipal aux élections de 1945, il devient premier magistrat de sa petite ville iséroise en 1959 et y est réélu jusqu'en 1983 lorsqu'il décide de ne pas se représenter. Outre la gestion de la croissance régulière de la commune, ses 24 années de mandat majoral sont principalement marquées par le terrible drame de l'incendie d'une boite de nuit, en novembre 1970, faisant 146 morts et dont une décision de justice, du fait de sa magistrature, le tiendra pour un des seuls responsables.

L'élu laurentinois est également président de l'association des communes forestières de l'Isère de 1965 à 1983. Durant ces 18 années de mandat au sein de cette instance, il s'efforce de veiller, suite au remplacement de l'administration des eaux et forêts par l'Office national des forêts (ONF), à ce que le service public forestier perdure en France. Il est conseiller général du canton dont sa ville est le chef-lieu de 1964 à 1988 et conseiller régional à partir de 1973.

Pierre Perrin se présente aux élections sénatoriales de 1974 sans le soutien d'une grande formation politique. Il se présente comme « réformateur » en insistant dans sa profession de foi sur l'urgence « d'engager une lutte sans répit en vue du vote d'une loi portant redistribution des ressources et des charges entre l'Etat et les collectivités locales ». Arrivé deuxième au 1er tour avec 872 voix sur 1838, il est élu lors du second tour avec 969 suffrages sur 1 854. Le nouveau sénateur de l'Isère rejoint le groupe des non-inscrits et siège à la commission des affaires économiques et du plan. Son activité parlementaire reste assez discrète, notamment en raison de ses problèmes de santé : il est en congé de son mandat durant quelques mois de 1978 à 1979. Il siège néanmoins à la commission nationale d'urbanisme commercial (1978-1983), au conseil supérieur de la forêt et des produits forestiers (1979-1983) et à la commission d'enquête sur les difficultés de l'industrie textile (1980). En 1978, il participe à la mission d'information ayant pour objet l'étude des problèmes de l'économie canadienne et l'appréciation des conséquences économiques et sociales de la départementalisation à Saint-Pierre-et- Miquelon. S'il ne prend la parole qu'une seule fois dans l'hémicycle, lors de la discussion de la loi Defferre sur la décentralisation (1981), c'est pour s'insurger contre l'intégration par les chambres régionales des comptes de magistrats professionnels pour donner un avis sur la régularité des opérations budgétaires des collectivités territoriales et des établissements publics. Il affirme avoir été « victime » du système judiciaire et s'appuie sur son expérience d'édile municipal pour demander « pourquoi les maires, qui administrent leur commune, ne pourraient-ils pas se juger eux-mêmes, comme le font les membres de certaines professions libérales ? »

Pierre Perrin pose également plus d'une vingtaine de questions au Gouvernement sur différents thèmes souvent liés aux spécificités de son département. Ainsi se préoccupe-t-il des problèmes rencontrés par le monde rural et les territoires de montagne : forestage, lutte contre les avalanches, permis de chasser, habitat rural. Mais la plupart de ses questions portent sur les collectivités territoriales en général et les communes en particulier, qu'il s'agisse des subventions de l'Etat ou de la fiscalité directe locale. Sur ce dernier point, il cosigne une proposition de loi avec François Dubanchet en 1978 visant à accroître les ressources des collectivités locales.

Favorable à une modernisation de la société, Pierre Perrin apporte sa voix en 1975 à la loi Veil légalisant l'interruption volontaire de grossesse et à la loi facilitant le divorce. Au début de l'année 1981, il s'oppose à la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et la liberté des personnes. La même année, favorable à la peine de mort, il ne vote pas son abolition. En 1982, il ne prend pas part au vote de la loi Defferre sur la décentralisation, mais vote la loi relative à la réforme des pensions de vieillesse, de veuvage et d'invalidité. Âgé de 64 ans à l'issue de ce premier mandat sénatorial, Pierre Perrin décide de ne pas se représenter devant les grands électeurs.

Il décède à 91 ans dans sa commune natale.

Elu le 22 septembre 1974
Fin de mandat le 2 octobre 1983 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre PERRIN

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