Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 29 avril 1938
Décédé le 13 octobre 2012
Profession :
Médecin
Département :
Landes
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LABEYRIE (Philippe)

Né le 29 avril 1938 à Pontonx-sur-l'Adour (Landes)

Décédé le 13 octobre 2012 à Mont-de-Marsan (Landes)

Sénateur des Landes de 1983 à 2011

Né le 29 avril 1938 à Pontonx-sur-l'Adour, commune située près de Dax, Philippe Labeyrie est le fils d'un peintre en bâtiment qui fut résistant et militant à la Section française de l'internationale ouvrière. Après avoir appartenu à l'état-major de l'armée secrète dans les Landes pendant la Seconde guerre mondiale, Robert Labeyrie est devenu maire socialiste de Pontonx-sur-l'Adour et conseiller général du canton de Tartas-ouest en 1945.

Philippe Labeyrie suit les traces de son père, qui conserve ses mandats jusqu'au début des années 1980, et s'engage lui aussi dans la vie politique. D'abord membre des Jeunesses communistes, il rejoint ensuite la SFIO puis le Parti socialiste. Parallèlement à son militantisme, ce docteur en médecine, qui a étudié à la faculté de Bordeaux, exerce comme médecin généraliste à Mont-de-Marsan.

C'est dans le canton de Mont-de-Marsan-nord qu'il obtient son premier mandat électif. Il l'emporte en effet aux élections cantonales de 1979 sur Alain Juppé, jeune candidat du Rassemblement pour la République. Reconduit en 1985, il siège au Conseil général des Landes jusqu'en 1989, date à laquelle il doit démissionner afin de se conformer à la loi sur le cumul des mandats.

Il est en outre élu maire de Mont-de-Marsan en 1983. À la tête d'une liste d'Union de la gauche, il parvient à battre le maire dissident socialiste Charles Lamarque-Cando qui occupait le fauteuil majoral depuis 1962. Les Montois le réélisent ensuite en 1989, 1995 et 2001. Président de l'association des maires des Landes, il est aussi conseiller régional d'Aquitaine.

Il représente également son département au Sénat de 1983 à 2011. Les grands électeurs landais l'élisent en effet au Palais du Luxembourg lors du scrutin du 25 septembre 1983, au second tour, avec 428 des 889 suffrages exprimés, après avoir réuni 324 des 878 suffrages exprimés au premier tour.

Il conserve ensuite son siège sénatorial à deux reprises, en 1992 et 2001. Le 27 septembre 1992, le maire socialiste de Mont-de-Marsan obtient de justesse la majorité absolue dès le premier tour avec 474 des 934 suffrages exprimés. Puis il est réélu le 23 septembre 2001 avec 544 des 991 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe socialiste. Il est membre de la commission des affaires étrangères (1983-1985), puis de celle des affaires culturelles (1985-1989, 1995-1998, 2000 et 2004-2011), des affaires sociales (1989-1995, 1998-2000 et 2000-2004), des lois (1998) et des affaires économiques (2000).

Très absorbé par l'administration de sa ville de Mont-de-Marsan, Philippe Labeyrie, qui est aussi membre du comité des régions de l'Union européenne de 1994 à 1997, se montre assez discret à la Haute assemblée. S'il cosigne de nombreuses propositions de loi déposées par le groupe socialiste, il prend peu la parole en séance publique.

Il s'exprime toutefois à plusieurs reprises à propos de son département. Il intervient ainsi en 1986 à propos de la forêt des Landes. Il s'inquiète également en 1990 de la baisse des prix du foie gras landais en raison de l'importation massive de palmipèdes des pays d'Europe de l'est. Il prend aussi la parole en 2000 lors de la discussion du projet de loi relatif à la chasse au sujet de la chasse à la palombe dont il est lui-même un adepte.

Il suit en outre de près les débats sur les questions économiques. En 1986, il s'exprime ainsi sur le projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre diverses mesures d'ordre économique et social. La même année, il intervient sur les procédures de licenciement. Puis, en 1989, il fait part de ses vues à ses collègues de la Haute assemblée sur les contrats emploi-solidarité comme sur la dotation globale de fonctionnement.

Ce médecin intervient également au sujet du transport des malades (1986) et de la protection des personnes âgées et des personnes handicapées (2004). Le sénateur landais vote la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992, la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999, la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne en 2008.

Il se prononce en revanche contre la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999, la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002, la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République en 2008 et la loi de réforme des collectivités territoriales en 2010. Il s'abstient par ailleurs sur la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) en 2005 et la loi généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion en 2008. Il ne prend en outre pas part au vote de la loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet en 2009.

Ne se représentant pas aux élections sénatoriales du 25 septembre 2011, Philippe Labeyrie quitte définitivement la vie politique. Il avait en effet été contraint d'abandonner la mairie de Mont-de-Marsan en mars 2008 puisqu'il avait été devancé au premier tour des élections municipales par la liste du Mouvement démocrate et de l'Union pour un Mouvement populaire conduite par Geneviève Darrieussecq. Après avoir administré la mairie pendant un quart de siècle, il avait décidé de se retirer entre les deux tours pour laisser la première place à un de ses colistiers, Michel Cazaugade.

Cette figure de la vie politique landaise s'éteint le 13 octobre 2012, à l'âge de soixante-quatorze ans, au centre hospitalier de Mont-de-Marsan où il était hospitalisé depuis quelques mois en raison de problèmes respiratoires et cardiaques.

Elu le 25 septembre 1983
Réélu le 27 septembre 1992
Réélu le 23 septembre 2001
Fin de mandat le 30 septembre 2011 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Philippe LABEYRIE

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