Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 13 novembre 1933
Décédé le 31 mars 2020
Profession :
Administrateur de sociétés retraité
Département :
Haute-Corse
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


NATALI (Paul)

Né le 13 novembre 1933 à Saint-Geniès-de-Malgoirès (Gard)

Décédé le 31 mars 2020 à Bastia (Haute-Corse)

Sénateur de la Haute-Corse de 1998 à 2005

Paul Natali voit le jour le 13 novembre 1933, à Saint-Geniès-de-Malgoirès, au nord-ouest de Nîmes. Conducteur d'engins de chantier, il devient ensuite chef de plusieurs entreprises, successivement dans le secteur du bâtiment et des travaux publics en Corse. P. Natali est à la tête du Sporting Club de Bastia, équipe de football de première division, de 1973 à 1979, participant au parcours européen du club, finaliste de la coupe de l'UEFA en 1978. Puis, il préside la chambre de commerce et d'industrie de Haute-Corse, de 1984 à 1999.

Sans adhérer à un parti, il s'engage en politique à partir de 1984, date à laquelle il est élu membre de l'Assemblée de Corse. Y siégeant quatorze années (1984-1998), il appartient au conseil municipal de Bastia (1989-1995) puis de Borgo (1999-2001) ainsi qu'au conseil général en qualité d'élu du canton de Borgo (1988-2005).

En 1992, il préside le conseil général de la Haute-Corse, succédant au radical socialiste François Giacobbi qui l'occupait depuis trente-trois ans. Toutefois, dès mars 1998, il perd cette présidence face à Paul Giacobbi, fils de François Giacobbi.

Quelques mois plus tard, P. Natali devient sénateur de la Haute-Corse que la gauche détenait depuis 1962. Candidat aux élections sénatoriales du 27 septembre 1998 sous l'étiquette de l'alliance du Rassemblement pour la République (RPR), de l'Union pour la démocratie française (UDF) et de Démocratie libérale (DL), il est élu sénateur dès le premier tour, en devançant de vingt-deux voix le sortant Jean Motroni, avec 257 des 494 suffrages exprimés contre 235. P. Natali démissionne alors de l'Assemblée de Corse, puis renonce en 1999 à la présidence de la chambre de commerce et d'industrie de Haute-Corse.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe du RPR (1998-2002) puis à celui de l'Union pour un mouvement populaire (2002-2005). Il siège à la commission des affaires économiques (1998-2005).

S'il cosigne quatre-vingts propositions de lois sur des sujets très divers, le sénateur porte une attention particulière aux sujets concernant la Corse. En octobre 2003, il dépose une proposition de loi sur l'élection des conseillers à l'Assemblée de Corse, proposant d'appliquer à la Corse l'ensemble des dispositions relatives à l'élection des conseillers régionaux instituées par la loi du 11 avril 2003 : représentation équitable des territoires et des populations sur les listes de candidats et parité entre hommes et femmes. En novembre 2003, P. Natali plaide en faveur du projet de loi sur la parité entre les hommes et les femmes sur les listes de candidats à l'élection des membres de l'Assemblée de Corse, jugeant indispensable de « réparer une injustice faite aux femmes de Corse » et de permettre « le retour au droit commun électoral1 » de ce territoire.

Le sénateur défend en 2001 le projet de loi relatif à la Corse qui préserve selon lui « l'ancrage de la Corse dans la République, le respect de l'identité insulaire, ainsi que les perspectives d'un développement harmonieux et d'un progrès partagé, dans l'apaisement des passions2 », tout en plaidant pour l'accès de tous les enfants de ce territoire à l'enseignement de la langue corse. Il soutient également en 2003 le projet de loi organisant une consultation des électeurs corses sur la modification de l'organisation institutionnelle de la Corse. Pour lui, cette réforme, dotant la collectivité unique de Corse de réels moyens d'action, constitue « bel et bien un exercice de clarification et de simplification3 ». Son amendement à ce texte, proposant l'extension de la consultation à la question du maintien de la Corse au sein de la République française, est adopté.

Parmi les autres sujets relatifs à la Corse examinés par le sénateur de la Haute-Corse, figurent les droits de succession (1999), l'hôpital de Bastia (2000) ou le crédit d'impôt pour investissement (2002). Lors du débat sur l'application de la loi sur le littoral en 2004, il plaide pour que les côtes corses puissent faire l'objet d'aménagements supplémentaires de façon à répondre à la demande touristique.

P. Natali vote la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999, la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002 et la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) en 2005.

À la suite d'une décision de la Cour de Cassation, P. Natali met fin à son mandat de sénateur, le 19 mars 2005 ainsi qu'à celui de conseiller général. Il s'éteint le 31 mars 2020 à Bastia à l'âge de quatre-vingt-six ans.

1 : Journal Officiel. Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 13 novembre 2003, p. 7777.

2 : Ibid., séance du 6 novembre 2001, p. 4689.

3 : Ibid., séance du 13 mai 2003, p. 3134.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Elu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 19 mars 2005 (démissionnaire)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul NATALI

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