Jeudi 26 janvier 2023

- Présidence de M. René-Paul Savary, vice-président -

La réunion est ouverte à 8 h 30.

Audition de M. Jacques Attali sur son livre "Histoires et avenirs de l'éducation"

M. René-Paul Savary, président. - Notre délégation à la prospective est amenée à traiter de sujets très divers : tout récemment l'avenir de l'eau, mais auparavant, les relations entre générations, le télétravail, les mobilités, la robotisation et même la dette publique.

Aujourd'hui, nous abordons un enjeu fondamental : celui de l'éducation. Il n'est pas nécessaire de présenter notre invité du jour, Jacques Attali, auteur de très nombreux ouvrages, dont le dernier est consacré à l'histoire et à l'avenir de l'éducation, ces deux termes étant au pluriel dans le titre de l'ouvrage. Les chemins pris par les différents pays du monde pour former et éduquer la jeunesse ont en effet fortement évolué à travers les âges. Plusieurs avenirs sont possibles selon les choix que nous ferons dans les années qui viennent.

À travers votre ouvrage, qui fourmille de références et qui invite à tirer les leçons de l'histoire, vous retracez avec précision les différentes étapes qui nous ont menés jusqu'à aujourd'hui. L'espèce humaine n'est pas la seule à transmettre des connaissances à travers les générations, mais c'est celle qui a su perfectionner son système de transmission pour organiser une société de plus en plus complexe et permettre les progrès techniques et la marche des idées. On peut dire que l'éducation est consubstantielle à la civilisation.

Vous montrez que l'éducation n'a jamais été une question neutre : l'enjeu religieux n'est jamais très loin et a souvent restreint les libertés d'enseigner, d'éduquer. Vous insistez sur la permanence de méthodes pédagogiques marquées par la violence, ou encore la relégation de l'éducation des filles, modèle dont la sortie, encore incomplète, est récente.

Vous abordez aussi des aspects plus contemporains : l'élitisme et la non-mixité sociale dans l'éducation, le « tsunami numérique » qui risque de faire baisser les niveaux d'attention et tout simplement les capacités des jeunes enfants.

Vous semblez assez pessimiste sur la capacité des systèmes éducatifs à faire face à toutes les attentes économiques et sociales et dessinez un scénario du pire, en pointant du doigt des échecs récents, comme l'effondrement rapide, en à peine vingt ans, du système d'éducation suédois. Mais vous montrez aussi qu'il existe des modèles plus positifs comme le modèle finlandais.

Quel est l'avenir de nos systèmes éducatifs ? Comment faire pour mieux apprendre et mieux transmettre ? Les interrogations très concrètes qui sont les nôtres, pour le monde mais aussi et surtout pour la France sont multiples. Le niveau baisse-t-il vraiment ? Faut-il renforcer l'enseignement des mathématiques ? Comment lutter contre la fracture éducative qui est aussi une fracture sociale et conduit à une certaine reproduction sociale de nos élites ? Comment bien utiliser les outils numériques ? Doit-on consacrer davantage de moyens à l'éducation, mieux payer les enseignants ? Doit-on encourager une éducation généraliste ou viser davantage l'acquisition de savoirs pratiques ? Peut-on apprendre tout au long de la vie ?

M. Jacques Attali. - Merci de votre invitation. Depuis de nombreuses années, j'écris sur l'avenir en m'appuyant sur le passé dont il faut tirer les leçons. Beaucoup de secteurs ont ainsi été étudiés. Le secteur particulièrement important de l'éducation est le dernier de la série. Mon travail a consisté à observer l'histoire de l'éducation afin d'en identifier la trajectoire future.

L'école n'a jamais occupé qu'une partie marginale du système de transmission, qui se fait depuis l'aube des temps par la famille, le lieu de travail, l'environnement et les Églises. L'école n'a longtemps concerné qu'une toute petite partie de la population, évidemment au service du pouvoir. Le modèle d'une école apprenant à tous ne s'est concrétisé que dans certaines circonstances particulières : d'abord lorsque le protestantisme a déclenché la nécessité de savoir lire et écrire les textes sacrés, et non pas lire et écrire pour se libérer de la contrainte religieuse. Aux Pays-Bas, en Suède, aux États-Unis et brièvement en France, on a alors eu une école qui s'est voulue universelle. Mais même dans ce modèle, l'école a très peu concerné les filles et a dû faire face à l'obsession de la reproduction sociale, avec l'idée de ne surtout pas enseigner ce que les gens n'ont pas besoin de savoir.

Aujourd'hui, la situation de l'éducation dans le monde est caractérisée par des avancées qui peuvent sembler considérables - personne ou presque ne savait lire en 1900, tout le monde sait lire aujourd'hui - mais notre monde est marqué par une extraordinaire concentration des richesses et des savoirs ainsi que des moyens éducatifs pour les élites, aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou encore en France, avec quelques rares exceptions. En France, notre système éducatif s'avère de plus en plus inégal. En 40 ans, il est devenu plus difficile pour un enfant issu d'un milieu défavorisé d'accéder à une grande école. Comme le montrent les excellentes études de l'OCDE, les inégalités scolaires s'aggravent dans le monde. La baisse des résultats scolaires est en partie masquée par l'amélioration des systèmes éducatifs pour les élites et les classes moyennes supérieures.

Au regard des résultats scolaires globaux, il existe deux bons systèmes. Le système coréen du Sud, héritier du vieux système chinois qui a introduit les concours il y a trois millénaires - concours qui sont arrivés en Europe par les jésuites ayant visité la Chine - est très efficace. Mais il est fondé sur la compétition permanente dès l'âge de deux ans, l'obligation de prendre des cours complémentaires et une pression sur les élèves qui peut les conduire jusqu'au suicide. Ce système est appliqué aussi en Chine contemporaine, mais uniquement pour l'élite, pas pour le peuple, ou encore à Singapour jusqu'à récemment. À l'inverse, le système finlandais, héritier du système hollandais du XVIIe siècle, est marqué par l'absence de notation jusqu'à 14 ans, de faibles effectifs par classe, de bonnes rémunérations des enseignants, qui ne sont pas notés ou inspectés, la prééminence des travaux de groupe. Tout est fondé sur la confiance et les résultats scolaires sont excellents. La France a pris le pire des deux systèmes : le laxisme finlandais combiné à la compétition à la coréenne.

Singapour a longtemps appliqué le modèle coréen, et a même été en pointe, par exemple en inventant des méthodes d'apprentissage des mathématiques désormais mondialement utilisées. Depuis deux ans, Singapour a effectué un virage à 180 degrés et adopté le modèle finlandais.

Lorsqu'on dessine l'avenir de l'éducation, on doit prendre en compte deux tendances très négatives à l'échelle mondiale. Dans les pays où la démographie reste dynamique, nous risquons de connaître une dictature de l'ignorance. En Afrique, en Inde, au Mexique, au Brésil et même en Chine, on combine des classes jusqu'à 100 élèves avec des enseignants de niveau insuffisant. Dans ces systèmes, l'éducation est une mascarade, un mythe, et cela pourrait évoluer vers l'exclusion croissante des filles ou la prééminence d'un enseignement religieux, qui s'impose déjà de matière brutale dans certaines régions de l'Inde ou encore au Nigéria.

À côté de la barbarie de l'ignorance intervient la barbarie technologique. Le numérique conduit les élèves à savoir mieux que les enseignants, discréditant l'école. Le numérique crée aussi un déficit d'attention, du fait de l'invasion des esprits, très jeunes, par les jeux vidéo. En Amérique du Nord, en Europe, les enfants peuvent consacrer autant voire plus de temps aux jeux vidéo ou sur les réseaux sociaux qu'à l'école, ce qui détourne leur capacité d'apprentissage. En outre, on observe des phénomènes de renforcement de la solitude et de refus de la vie collective.

Le vrai scénario du pire est un mélange entre la barbarie de l'ignorance et la barbarie du numérique. Les réseaux sociaux remplaceraient l'école. Dans un monde d'immense concentration des richesses, seules les élites sauraient maintenir un système éducatif pour leur progéniture. Pour éviter le pire, je propose vingt solutions pour le monde et vingt propositions pour la France, parmi lesquelles : scolariser tous les enfants dès l'âge de deux ans ; doubler la dépense publique d'éducation par élève, en particulier dans le primaire, pour aller vers l'école hybride ; imposer un minimum de 20 % et un maximum de 30 % d'élèves défavorisés dans tous les établissements scolaires y compris privés ; réduire les effectifs par classe ; décentraliser le primaire et le secondaire ; donner davantage d'autonomie aux établissements ; imposer au moins une heure de sport par jour ; former tous les élèves et enseignants à la laïcité et aux valeurs de la République ; remplacer les redoublements par des rattrapages de fin d'année ; installer dans les quartiers prioritaires des classes préparatoires et des départements universitaires ; revoir l'architecture des bâtiments scolaires ; interdire les écrans jusqu'à l'âge de 6 ans ; enseigner dès 4 ans la philosophie et l'écologie ; développer l'apprentissage aux métiers de la transition écologique ; former les enseignants aux pratiques pédagogiques valorisant l'effort plutôt qu'utilisant la sanction ; étendre l'aide sociale à l'enfance jusqu'à 23 ans ; augmenter les écoles de la deuxième chance ; développer la formation continue sans limite d'âge car les métiers évoluent vite ; revaloriser la formation d'enseignant ; promouvoir l'enseignement de la science.

Le processus d'apprentissage ressemble beaucoup au processus de travail. En atelier ou dans les champs, on apprenait de pair à pair, avec un maître qui enseignait de manière individuelle. Quand on est passé au travail à la chaîne, on est aussi passé à l'école à la chaîne, avec des élèves répartis par classe d'âge, qui avançaient d'année en année, comme sur une chaîne de production. L'éducation de demain doit être un mélange d'apprentissages à l'école et en dehors, avec plusieurs acteurs jouant un rôle dans les apprentissages et coopérant entre eux : l'école, la famille, le périscolaire et les technologies.

Les mesures que je préconise pour l'école en France sont très fortes et mobilisent certes des moyens financiers importants. Mais nous avons la capacité d'éviter la catastrophe. Nous pouvons aussi nous appuyer sur les technologies qui ne sont pas négatives en soi. Les expériences montrent que ce qu'on retient devant un écran est plus durable que ce qu'on retient devant un enseignement classique. On voit même apparaître un usage pédagogique des réseaux sociaux. Les élèves qui ont appris un théorème l'expliquent dans une courte vidéo mise en ligne. Des millions d'abonnés ont accès à des contenus qui couvrent la totalité du programme de première et de terminale. Les élèves enseignent à leurs camarades. Un professeur de philosophie d'un lycée de Drancy, Jérémie Fontanieu, a atteint d'excellents résultats en envoyant quasi-quotidiennement des messages personnalisés aux parents pour les impliquer.

M. Jean-Raymond Hugonet. - Pourriez-vous expliciter le rapport, encore d'actualité, entre éducation et religion ?

M. Jacques Attali. - Les systèmes d'éducation visaient plutôt à enseigner ce qui était utile aux princes et hommes de pouvoir ou à former des prêtres et à maintenir les élites dans la ligne de la religion dominante. Vers 800-700 avant notre ère, le peuple juif a fait exception en visant à ce que tout le monde sache lire et écrire pour accéder aux textes religieux. Aux débuts du christianisme, l'Église a eu l'obsession de prendre le contrôle des écoles pour enseigner aux clercs. Cette prise de pouvoir de l'Église dans le monde européen a duré longtemps. On a enseigné en latin jusqu'au XVIIe siècle. C'est le monde protestant qui a fissuré ce modèle, pour installer une connaissance directe des textes religieux et aller au-delà de la connaissance de ces seuls textes. Dans la société française, le poids du religieux dans l'enseignement est resté fort. Les jésuites ont très vite contré la réforme, en créant un système scolaire sophistiqué, y compris en matière de doctrines pédagogiques, visant à maintenir le contrôle sur l'éducation des élites. C'est seulement à la fin du XIXe siècle que ce modèle a évolué, en créant le concept original et très français de laïcité, alors qu'ailleurs on a plutôt développé l'idée d'une indifférence de l'école vis-à-vis de la religion. La religion reste encore aujourd'hui présente dans l'éducation dans beaucoup de pays. Dans le monde musulman, il existe une volonté de faire apprendre les textes religieux, parfois au détriment de la recherche scientifique. À ses débuts, l'Islam était très en avance en matière de connaissances et de sciences, avant de faire le choix de la fermeture au XIIe siècle. La tyrannie du religieux sur l'éducation est également forte dans la société américaine. La France est un cas particulier où le concept de laïcité va à contre-courant de la tendance naturelle à laisser les communautés faire ce qu'elles veulent.

M. Bernard Fialaire. - Les experts estiment qu'on ne peut pas consacrer plus de temps à l'école, car l'attention des élèves est limitée. Ils incitent à la réduction du temps scolaire. Or, les enfants passent de plus en plus de temps sur les réseaux sociaux. Ne devrait-on pas augmenter le temps passé à l'école ?

M. Daniel Gueret. - Comment vos propositions sont-elles accueillies par les acteurs du monde de l'éducation ? Ceux-ci sont-ils encore suffisamment motivés face aux nouveaux défis ?

Mme Céline Boulay-Espéronnier. - L'accès au savoir est de plus en plus facile et peu coûteux et pourtant, on nous dit que l'éducation est de plus en plus inégalitaire. Comment expliquer ce paradoxe ?

M. Alain Richard. - La mission de service public de l'école doit être relayée par les parents. Or, l'implication des parents ne semble pas progresser. On observe aussi des attitudes très différentes de certaines communautés, aussi bien aux États-Unis qu'en France, en matière d'investissement dans la réussite scolaire de leurs enfants. Dans les sociétés riches et avancées comme les sociétés européennes, l'implication des parents doit-elle être un axe prioritaire ? Je m'interroge aussi sur le caractère tenable du caractère très disciplinaire de la formation des enseignants. Lorsqu'on a proposé aux professeurs de collège d'enseigner deux disciplines au lieu d'une seule, cela a suscité une levée de boucliers. D'autres pays ont-ils lancé des expériences similaires, en particulier dans le secondaire ?

M. Jacques Attali. - La montée des inégalités est indéniable. Aujourd'hui, en France, 50 % des étudiants travaillent à un moment où un autre de leurs études. 50 % des élèves des grandes écoles ont des parents cadres supérieurs, alors qu'ils ne représentent que 17 % de la population. C'est vrai aux États-Unis également. Les écarts s'accroissent. La seule exception concerne des communautés qui investissent particulièrement dans la réussite scolaire des enfants. Les universités américaines ont d'ailleurs mis des barrières pour éviter que toutes les places soient prises par ces enfants. Deux communautés sont particulièrement concernées : la communauté juive et la communauté asiatique.

La famille joue un rôle essentiel dans le parcours scolaire. Elle peut au demeurant jouer contre l'école, ce que l'on observe dans les milieux orthodoxes de toutes les religions, et c'est alors très défavorable à la réussite scolaire.

On pourrait faire mieux en matière de temps passé à l'école, par exemple en raccourcissant les vacances, mais c'est plutôt dans le contenu du temps passé à l'école que des changements doivent intervenir. L'apprentissage sous forme de projets collectifs est très bénéfique. Le travail à la maison, le développement du périscolaire, la pratique du sport compensent le manque de temps scolaire. Si l'on passe à l'école hybride, on peut passer moins de temps à l'école. Les pouvoirs publics français sont intéressés par l'école hybride mais tout est à construire et il faut des mesures fortes voire révolutionnaires. Je rappelle que les chinois limitent le temps autorisé à jouer à des jeux vidéo et interdisent les écrans jusqu'à 4 ans.

Faut-il encore enseigner les fondamentaux ? Lire, écrire, compter ? Des machines savent le faire. Des téléphones sont capables de lire les messages que l'on reçoit et transcrivent ce que l'on énonce. Toutefois, les neurosciences nous apprennent que lire, écrire et compter sont encore nécessaires pour développer les zones utiles de notre cerveau. Mais c'est dans la rencontre de domaines différents qu'on progresse : l'histoire et la géographie, les mathématiques et la physique, la philosophie.

M. René-Paul Savary, président. - Il y a quelques décennies, on apprenait un métier. Désormais, on change plusieurs fois de métier dans une vie donc on a davantage besoin d'une formation généraliste. Nous ne connaissons pas encore les métiers de demain. Comment miser sur la formation à des métiers qui n'existent pas encore ?

M. Jacques Attali. - On commence à voir apparaître les métiers de demain mais nous ne les connaissons pas tous. Il faut aussi imaginer les métiers d'après-demain, ce qui est encore plus difficile. Il convient de faire sauter la barrière entre école et travail. L'Université devrait avoir un devoir de formation permanente de tous ses élèves, ce que commencent à faire des universités américaines et quelques universités en France. Certaines entreprises, comme Véolia, considèrent que l'enseignement supérieur a failli et proposent leurs propres formations intégrées, par exemple dans les métiers de la transition écologique.

Mme Céline Boulay-Espéronnier. - Les réseaux sociaux apportent une plus-value dans l'éducation lorsque l'enfant ou l'adolescent sait s'en servir. Doit-on enseigner leur utilisation ? Ne rencontre-t-on pas aujourd'hui une crise de l'autorité : autrefois on respectait son professeur. C'est de moins en moins le cas.

M. Jacques Attali. - Dans le monde de l'éducation, on observe aujourd'hui des innovations extraordinaires. Ce qui est fondamental, c'est le développement de la motivation, de la niaque, de la curiosité. Par ailleurs, le respect se mérite.

M. Bernard Fialaire. - Il existe de grandes inégalités sociales. Or, les familles jouent un rôle essentiel dans l'éducation. Ne devrait-on pas chercher à corriger ce phénomène ?

M. Jacques Attali. - Il faut être très volontariste pour inscrire des enfants issus de milieux défavorisés dans des établissements actuellement repérés comme d'élite. C'est la mesure majeure pour casser la dynamique actuelle. La carte scolaire a un effet terrible puisqu'elle assigne à son quartier d'origine. Toutes les expériences montrent que les gens venant de milieux défavorisés ont tout à gagner et les gens venant de milieux favorisés n'ont rien à y perdre.

M. Alain Richard. - Cela suppose d'organiser des transports scolaires massifs pour des enfants particulièrement jeunes, dans des milieux urbains dysfonctionnels. Par ailleurs, c'est assez peu respectueux de la liberté individuelle.

M. Jacques Attali. - Certes, mais c'est le prix à payer pour aller vers plus d'égalité. Un exemple intéressant est celui de Melun, où le maire, Louis Vogel, a réussi à faire venir des départements universitaires.

M. René-Paul Savary, président. - Le concept de l'école hybride est intéressant ...

M. Jacques Attali. - ... et permet accessoirement des économies.

M. René-Paul Savary, président. - Merci pour votre présentation et pour nos échanges.

La réunion est close à 9 h 25.