Gustave Dron

Gustave Dron est né le 21 octobre 1856 à Marcoing (Nord). Après de brillantes études secondaires au Collège de Cambrai, il vient faire sa médecine à Paris et est reçu docteur à 25 ans. Il installe son cabinet à Tourcoing où il épouse Maria Lenoir, fille du chef du parti républicain.

En 1899 il devient maire de Tourcoing, mandat qu'il conservera jusqu'en 1919 et qu'il reprit de 1925 à sa mort. Aux élections générales législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889, il obtient un siège à la Chambre des députés.

Républicain anti-révisionniste, il s'engage, dans sa circulaire électorale, à s'occuper principalement des réformes sociales et des questions d'affaires.

Membre de la Commission du travail, de celle des octrois, et président de la Commission des mines, il est vice-président de la Chambre en 1910 et le reste jusqu'à la fin de la législature.

Une élection sénatoriale partielle ayant eu lieu pour pourvoir au remplacement de Henri Sculfort, décédé, il emportze le siège le 21 juin 1914 au premier tour de scrutin.

Il prend possession de son fauteuil lorsque la guerre éclate, et il décide de rester dans sa ville occupée. En 1918, soupçonné d'espionnage par les Allemands, il est arrêté, écroué à Saint-Gilles en Belgique ; un Conseil de guerre décide son transfert en Allemagne mais l'Armistice survient à temps et il est libéré.

Le 21 novembre 1918, il est accueilli par une allocution du président Antonin Dubost à laquelle il répond avec émotion :

" Messieurs, je ne saurais trop remercier notre cher président des paroles éloquentes par lesquelles il vient de saluer mon retour et me souhaiter la bienvenue dans cette Assemblée où je retrouve tant d'amitiés contractées au cours d'une carrière parlementaire déjà longue. Je suis très sensible, mes chers collègues à l'accueil chaleureux et émouvant que vous me faites et qui aura son retentissement dans cette région du Nord si éprouvée par quatre années de privations et de misères courageusement supportées... "

Il meurt en cours de mandat, le 17 août 1930, à Tourcoing, à l'âge de 74 ans, et à la séance de rentrée du 4 novembre, le président Paul Doumer prononce son éloge funèbre.