Rappels au Règlement

M. François Rebsamen.  - Cela fait dix jours que la forêt de La Réunion, patrimoine mondial de l'Unesco, brûle. Le Gouvernement a traîné pour envoyer des avions Bombardier Dash 8. En ce moment même, une partie du patrimoine de La Réunion part en fumée. Notre groupe, et sans doute le Sénat tout entier, exprime sa solidarité à l'égard de La Réunion. (Applaudissements)

Mme Nathalie Goulet.  - Ce week-end, un vote historique de l'Unesco est intervenu. Mon mari avait créé, d'abord à l'Assemblée nationale puis au Sénat, le groupe d'amitié France-Palestine parce qu'il était un artisan passionné de la diplomatie parlementaire.

De nombreux collègues expriment leur satisfaction pour le vote français. Nous souhaitons qu'Israël vive dans des frontières sûres et reconnues, mais les réactions de ce week-end font craindre le pire. Il faut accompagner le processus de reconnaissance de la Palestine comme membre à part entière de la communauté internationale.

Je réitère ma demande d'organisation d'un débat sur la diplomatie parlementaire et je demande au bureau du Sénat la création d'une mission commune de la commission des affaires culturelles et des affaires étrangères pouvant accompagner Israël et la Palestine dans cette nouvelle aventure comme partenaires à l'Unesco, en attendant un siège palestinien aux Nations Unies. (Applaudissements à gauche et sur divers bancs à droite)

Mme Brigitte Gonthier-Maurin.  - Cette nuit, Charlie Hebdo a été victime d'un attentat, alors que ce matin devait sortir un numéro spécial « Charia Hebdo ». C'est la démocratie qui est attaquée. Le débat politique ne peut se régler à coup de cocktails molotov.

Au nom de mon groupe, je veux apporter notre soutien aux journalistes et appeler à la mobilisation pour renforcer la démocratie. Plus que jamais la vigilance s'impose ! (Applaudissements à gauche et sur divers bancs à droite)

M. David Assouline.  - Comme élu du XXe arrondissement, j'ai été alerté cette nuit sur l'attentat perpétré contre les bureaux de Charlie Hebdo.

Nous ne devons pas prendre cet acte à la légère. Charlie Hebdo va pouvoir continuer à travailler en étant hébergé par Libération mais la liberté de la presse et la liberté d'expression ne doivent pas être ainsi menacées. Ce journal satirique n'est pas opposé à une quelconque religion ni aux croyants : il entend pouvoir critiquer tous les pouvoirs religieux.

Je m'associe à ce qui vient d'être dit. Tous mes collègues doivent se montrer vigilants face aux intimidations. Il faut que ce journal continuer à travailler comme il l'a toujours fait. (Applaudissements à gauche)