Décès d'un ancien sénateur

M. le président.  - (Mmes les sénatrices et MM. les sénateurs se lèvent ainsi que Mme la secrétaire d'État chargée du numérique)

C'est avec tristesse que nous avons appris hier le décès de notre ancien collègue Jean Chérioux, qui fut sénateur de Paris de 1977 à 2004 et vice-président du Sénat. Il fut également président du Conseil de Paris de 1971 à 1972.

Ceux qui l'ont connu - j'en suis - se souviennent du parlementaire présent, actif et enthousiaste, intervenant fréquemment sur ces bancs pour faire entendre ses convictions : celles d'un gaulliste social qui croyait profondément à son rôle de législateur, notamment pour promouvoir la participation des travailleurs aux fruits de l'expansion.

Membre très engagé de la commission des affaires sociales pendant ses 27 ans de mandat, il fut son rapporteur sur de nombreux sujets, touchant à l'ensemble de son champ de compétence -  santé, handicap, travail  - mettant toute sa passion au service de combats qui lui étaient chers.

Jean Chérioux était un homme de grande spiritualité, partisan de l'alliance du capital et du travail et d'une politique familiale forte. Ses colères -  elles retentissent encore dans nos murs  - n'avaient d'égal que sa profonde humanité et le respect qu'il portait au débat public.

Au moment de lui rendre un ultime hommage, je voudrais citer la conclusion de sa dernière intervention dans notre hémicycle, le 11 février 2004, à l'occasion de son rapport sur le projet de loi relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social : « Quelles que soient les travées sur lesquelles nous siégeons, quelles que soient nos options, nous devons être fiers d'être ce que nous sommes et de ce que nous faisons. Nous sommes le législateur. Nous représentons la Nation. Ce que nous faisons, nous le faisons au nom de la Nation et pour la Nation. Ne serait-ce que pour cela, je remercie le Sénat de m'avoir donné l'occasion de participer à ses travaux. »

Ses passions, sa gentillesse restent dans nos mémoires. Au nom du Sénat tout entier, je veux assurer sa famille ainsi que les membres du groupe Les Républicains de notre compassion et leur présenter nos condoléances les plus sincères.

Je vous propose d'observer un moment de recueillement en sa mémoire. (Mmes les sénatrices et MM. les sénateurs, ainsi que Mme la secrétaire d'État, observent un moment de recueillement)