Son expérience d'élu de terrain et d'avocat, les questions abordées dans ses programmes électoraux amènent René Coty à participer aux travaux de plusieurs commissions parlementaires : celles de la marine marchande, des boissons, de la mise en valeur du département de la Corse, de la législation civile et criminelle, du commerce et de l'industrie, du suffrage universel et du règlement.

Durant cette période, il dépose 12 propositions de loi, 8 propositions de résolution, 17 rapports et avis ; à cela il faut ajouter ses interpellations, ses questions aux ministres et les amendements qu'il soutient.

Les sujets abordés sont variés. La défense du petit commerce et de la petite industrie le mobilise : en 1924, il prend part à la discussion d'un projet de loi tendant à modifier le régime du forfait fiscal ; en 1925 il signe, avec 225 députés, une proposition de loi et pose une question au ministre des finances toujours sur ce thème.

En tant qu'élu du Havre, la marine marchande est un domaine qui lui est familier et la participation aux travaux de la commission en découle naturellement. En janvier 1929, il en est le vice-président. En octobre de la même année, il réclame la création d'un ministère des ports et des pêches, qui jusqu'alors n'avaient eu pour les représenter qu'un sous-secrétariat d'Etat supprimé par Raymond Poincaré en 1926.

D'autres sujets témoignent d'initiatives plus originales. Le 12 janvier 1929, il dépose une proposition de résolution relative à la situation administrative et financière des communes de banlieue, demandant au gouvernement le dépôt d'un ensemble de textes afin de traiter ce problème de façon globale. S'inspirant des lois du 22 mars 1890 sur les syndicats de communes, du 14 juillet 1919 (à laquelle est associée le nom de Jules Siegfried) et du 19 juillet 1924 prévoyant des conférences intercommunales pour l'élaboration en commun des plans d'extension et d'aménagement, il propose la création d'une assemblée générale intercommunale à laquelle, dans un premier temps, il ne donne qu'un pouvoir consultatif, insistant sur son rôle « d'organe permanent d'études, de recherches et d'entente ».

L'augmentation des accidents de voitures et surtout la multiplication des « cas où de braves gens rendus infirmes et privés de leur gagne-pain par la faute de chauffeurs imprudents, se trouvent dans l'impossibilité de recouvrer contre ceux-ci les indemnités qui leur ont été allouées par les tribunaux » l'incitent à déposer le 22 octobre 1929 une proposition de loi sur l'obligation d'assurance contre les accidents d'automobiles. Son texte ne sera pas adopté et ce n'est qu'en 1958 que cette mesure verra le jour.

En 1933, René Coty s'émeut d'une menace contre la presse et propose le 13 janvier un texte tendant à défendre la liberté de celle-ci contre toute tentative d'accaparement.