Illustration : pingouins INTERVENTION DE M. HENRI REVOL, SÉNATEUR DE CÔTE-D'OR, PRÉSIDENT DE L'OFFICE PARLEMENTAIRE D'ÉVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES

Monseigneur, Messieurs les ambassadeurs, Madame la Présidente, Monsieur le Secrétaire général, Mes chers collègues parlementaires, Mesdames, Messieurs, C'est avec une réelle émotion que je vous accueille aujourd'hui à l'occasion de l'ouverture solennelle de l'année polaire internationale 2007-2008. L'année polaire internationale est un événement majeur et rare. Il rassemble tous les cinquante ans les hommes et les femmes de nombreux pays désireux de faire progresser nos connaissances sur les pôles et sur notre planète. L'année 2007-2008 apparaît comme une année charnière, une année attendue par l'opinion publique internationale. Les menaces qui pèsent sur le climat, la biodiversité ou certaines sociétés autochtones exigent de nous une prise de conscience et des décisions. Les recherches qui sont menées sont donc politiques au sens originel du terme, c'est-à-dire qu'elles concernent directement la vie de la cité. C'est la raison pour laquelle, le Sénat et plus particulièrement l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, se devait aujourd'hui de s'engager pour la recherche. Nous avons voulu donner à cette journée un caractère particulièrement solennel mais aussi en faire l'occasion d'un échange entre les chercheurs et les responsables politiques.

Je vous ai dit mon émotion et mon engagement. Je veux aussi vous dire que c'est avec humilité que je vois ici rassemblées des personnalités de haut rang et de grande qualité. Je souhaite tout particulièrement remercier, Son Altesse sérénissime le Prince Albert II de Monaco, dont la présence parmi nous tout au long de cette journée marque le très fort engagement personnel et la passion pour les recherches menées dans ces régions. Nous avons aussi la grande chance d'avoir parmi nous deux pionniers de la recherche polaire française. Je veux saluer tout d'abord M. Bertrand IMBERT qui a dirigé les expéditions antarctiques françaises lors de l'année géophysique internationale 1957-1958, jetant les bases de la station Dumont d'Urville et ouvrant la voie à tant d'autres. Je veux saluer ensuite M. Claude LORIUS. Glaciologue de renommée internationale, il a participé au premier hivernage scientifique français à l'intérieur de l'Antarctique sur la base Charcot lors de l'Année Géophysique 1957-1958. Il a aussi apporté une contribution décisive à la science en reconstituant le climat à travers les archives glaciaires. C'est un honneur de vous avoir parmi nous.

Notre journée va se dérouler en deux temps : ce déjeuner débat, puis l'ouverture officielle de l'année polaire internationale pour la France cet après-midi. Le déjeuner-débat va lui-même se dérouler en deux temps : L'entrée et le plat vont être servis puis, à l'issue du plat principal et pendant que le service se poursuivra, nous aurons le témoignage de l'explorateur Jean-Louis Etienne. Nous devrions avoir plus de trois quarts d'heure pour échanger. Nos débats seront animés au cours de la journée par M. Bruno Rougier, journaliste scientifique sur France-Info. Dans l'esprit de dialogue et d'ouverture que j'évoquais à l'instant, nous avons demandé à Jean-Louis Etienne de témoigner de son expérience autour du thème « Aventure, art et science : regards croisés ». Car nous pensons que ce ne sont pas des regards et des expériences parallèles ou divergents, mais en fait des expériences qui peuvent converger et même s'entremêler lorsque la science se fait art ou aventure ou que l'aventure et l'art servent la science. Son témoignage en appellera beaucoup d'autres, je l'espère. Je vous remercie de votre attention. Bon appétit.