Exposition de 6 artistes expatriés

Toute la journée, le Sénat mettra à l'honneur dans la galerie sud six artistes français établis à l'étranger.

Visuel : Première journée des Français de l'étranger

Pierre Amiel

Peinture : Je ne suis pas Zenon - Pierre AmielPierre AMIEL est né à Perpignan, d'une mère chinoise et d'un père Catalan.

Adolescent il admire déjà DALI et la peinture de ZAO WOU KI. A 17 ans, après avoir suivi des cours de dessin, il décide que la peinture sera son mode d'expression.

En 1969 et 1970, il expose à Deauville puis travaille à Paris de 1980 à 1983 au sein du groupe de la « Jeune peinture, Jeune Expression » avec lequel il participe à des expositions, notamment dans les salons du Grand Palais. Installé à la fois à Londres et à Paris, il parcourt les expositions du monde entier.

Dans sa peinture, en fidèle observant de Matisse, il est soucieux d'exploiter la couleur et l'utilise comme un « instrument de libération ». Il veut saisir la vie à la source dans sa spontanéité, telle qu'elle est. « Poser des couleurs qui restituent des sensations » c'est la raison d'être de la peinture de Pierre AMIEL. Par les couleurs et le mouvement il cherche à « faire ressentir une émotion forte, agréable ou dérangeante, sereine ou oppressive, projection picturale de sa sensibilité à la vie » et à « susciter l'oubli du présent matériel pour une immersion dans un monde émotionnel personnel et unique ».

Philippe Coste

Photo : Elephant - Philippe CostePhilippe Coste est né à Marseille en 1968. En 1975 il gagne un appareil photo à la tombola de l'école ; la photographie devient alors sa passion.

Grâce à son métier d'infirmier, il voyage et exerce dans des milieux pluriculturels en Europe, Afrique, Asie et Amérique. 

Il utilise la photographie tantôt comme un carnet de croquis, pour appréhender de nouveaux paysages, de nouveaux visages, ou comme une méthode d'investigation pour comprendre certaines activités humaines.

Il réalise des expositions notamment sur la culture du riz irrigué au Laos, où il saisit les gestes et les paysages, ou bien encore sur les relations entre les hommes et les éléphants.

Lélia Pissarro

Peinture : Fuschia - Lélia PissarroNée à Paris en 1963, Lélia Pissarro est la fille d'Hugues-Claude, petite-fille de Paul-Émile, et arrière petite-fille de Camille Pissarro, tous trois artistes peintres.

Son grand-père lui enseigne les techniques impressionnistes et post-impressionnistes. C'est le début pour elle d'une passion pour l'art figuratif.

A l'âge de quatre ans, elle réalise sa première toile qui se vend à Wally Findlay, marchand New-Yorkais.
A 11 ans , Lélia peint et dessine quotidiennement et expose au musée du Luxembourg sous un pseudonyme car, bien que son travail fût sélectionné, elle n'a pas les 21 ans requis.
Acceptée à 17 ans à l'école des beaux arts de Tours, elle doit attendre sa majorité pour y entrer. Avec des parents vivant entre la France et la Californie , elle découvre la peinture américaine.
A 21 ans et de retour à Paris, Lélia enseigne les arts plastiques à l'école Moria et étudie la restauration de tableaux. A la suite de son mariage avec David Soli Stern, elle part s'installer à Londres. Son atelier devient un lieu d'enseignement.

Plus tard, elle devient l'un des membres fondateurs de la presse de Sorteval, un groupe d'artistes dédié au développement de leurs techniques de gravure. Elle opère alors un changement majeur dans sa pratique picturale et abandonne complètement le post-impressionnisme pour l'art moderne.

Alexandrine Van Duijn

Sculpture d'Alexandrine Van DuijnFille de peintre (Paul Lemal) et petite-fille de dessinatrice, Alexandrine Van Duijin naît à Paris en 1953. Plongée dans la peinture dès le plus jeune âge, elle travaille auprès de Salvador Dali pendant quatre ans grâce à sa mère qui lui présente Monsieur Argilet, l'éditeur du génie.

Puis, parallèlement à ses études de designer, elle suit des cours de gravure auprès du graveur allemand Friedlander.

Après une période de symbolisme au pinceau atteignant presque l'épuration des formes et des couleurs, elle choisit le travail au couteau sur des œuvres exprimant les différents règnes de la nature, visant l'abstraction et l'expression du ressenti.

Alexandrine crée son propre style de peinture à l'huile en synthétisant les techniques des peintres anciens, celles des peintres abstraits, l'influence des cultures qu'elle a découvertes au cours de ses différents voyages et sa maîtrise de la technique au couteau.

Elle s'installe à Shanghai en 2003 après avoir ressenti un véritable appel de cette ville lors d'une exposition à la foire de Shanghaimart en 2001 après une exposition à Hong Kong.

Tomi Ungerer

Tableau de Tomi UngererJean-Thomas Ungerer, dit Tomi, naît à Strasbourg en 1931.
En 1940, l'Alsace est annexée par les Allemands et Tomi est rapidement confronté aux horreurs de la guerre.
Il note et dessine dans des carnets tout ce qu'il observe et les publiera dans A la guerre comme à la guerre (1991).

En 1952, il s'engage dans le corps des Méharistes en Algérie, mais gravement malade, il est réformé et rentre à l'École Municipale des Arts Décoratifs.

Il s'intéresse alors aux États-unis en fréquentant le centre culturel américain.
En 1956 il part pour New York où paraît son premier livre pour enfants The Mellops go flying chez « Harper and Row » pour lequel il obtient le célèbre prix du « Spring Book Festival ».

Les albums pour enfants lui donnent alors une célébrité fulgurante. Mais à travers ses caricatures il dresse une critique virulente de la société américaine puritaine et arrogante ( The party 1966). Devenu indésirable à New York, il émigre avec sa femme au Canada, dans une ferme de Nouvelle-écosse où il reste de 1971 à 1976, pour s'installer enfin en Irlande et fonder une famille.

Soucieux de rendre justice à sa culture rhénane, il devient le militant d'une région à vocation européenne pour favoriser les échanges culturels franco-allemands.

Différentes distinctions honorifiques allemandes, françaises ou suisses viendront saluer ces actions.
En 1960, une première grande exposition à Berlin lui est consacrée.
A la fin des années 60, Tomi Ungerer réalise des affiches politiques contre le racisme et la guerre du Vietnam et en 1972, il dessine pour la campagne électorale du SPD de Willy Brandt.
En 1981, une exposition organisée au musée des Arts décoratifs de Paris regroupe les différentes facettes de son œuvre.

Qu'il s'adresse aux enfants ou aux adultes, il s'agit toujours pour lui d'exorciser l'angoisse inextinguible qu'il éprouva enfant, face à un univers monstrueux et fascinant, celui des images du retable d'Issenheim, ou celui des bombardements, dont l'horreur est toujours d'actualité.

Avec Flix (1997), Trémolo (1998), il s'adresse à nouveau aux enfants et reçoit le Prix Hans Christian Andersen pour l'ensemble de son œuvre en 1998. Viennent ensuite Otto (1999) et Le Nuage Bleu (2000) qui, comme les précédents titres, se révèlent des fables humanistes.

Le grand prix national des Arts graphiques lui a été remis en 1995 et la Légion d'honneur en 2001.

Toile de VoahangyVoahangy


Née en 1957 à Paris d'une mère française et d'un père malgache, Marie-Voahangy Ramariavelo grandit à Madagascar, puis en Afrique du Nord. Après son bac, elle décide de voyager : elle passe 3 mois en Suède, puis en Colombie où elle apprend l'espagnol, et enfin s'installe à Londres. Après une maîtrise d'anglais à l'université Paul Valéry de Montpellier, elle réussit le concours d'entrée à l'École Normale et devient institutrice en 1984.

Mais c'est en 1994 qu'elle se découvre une vraie passion pour la peinture avec des tubes de couleurs achetés par son mari. Elle participe alors à de nombreuses expositions en France, à Madagascar, aux États-unis, au Canada... et signe des collections pour la marque Maryse-de-Jours. Elle crée sa propre marque de bijoux « By M ».

Listée sur le site du gouvernement www.cotation.drouot.org depuis décembre 2004, elle fait partie des artistes français contemporains cotés dans le monde et figure désormais dans le dictionnaire de cotation des artistes 2006 édité chez Larousse.