UNE COOPÉRATION INTERNATIONALE TRÈS ATTENDUE QUI DOIT SE DÉVELOPPER

Compte tenu de l'acuité des problèmes économiques et sociaux, des efforts réalisés par le pouvoir yéménite en faveur d'une « bonne gouvernance », il paraît étonnant que la coopération internationale ne se mobilise pas davantage en faveur du seul PMA du monde arabe et donc du plus pauvre des pays arabes. Le nombre d'ONG étrangères présentes au Yémen paraît ainsi étonnamment faibles.

Ne serait-ce qu'en raison de son intérêt géostratégique et de sa proximité avec Djibouti, la France n'a de son côté qu'intérêt à accroître sa coopération avec le Yémen. La délégation du groupe sénatorial appelle de ses voeux une coopération diversifiée, non exclusivement tournée vers la francophonie, mais consacrée aussi aux aspects économiques et à la formation professionnelle.

I. LE BESOIN D'UNE COOPÉRATION INTERNATIONALE

La coopération internationale est très demandée par les autorités yéménites. Elle est d'abord une coopération multilatérale avant d'être une coopération bilatérale. 70 % des engagements proviennent de sources multilatérales et 30 % de sources bilatérales, pour un total au premier novembre 1999 de 1,333 milliards de $.

A. LA PRÉPONDÉRANCE DE LA COOPÉRATION MULTILATÉRALE

Outre la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, les deux principaux bailleurs de fonds dont l'aide porte principalement sur l'ajustement des politiques économiques, la réforme de l'État et les services publics, d'autres donateurs multilatéraux s'attachent à la résorption de la pauvreté, au développement du système de santé et de l'agriculture et à l'adduction d'eau...

1. Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social

Les engagements du Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social s'élevaient au premier novembre 1999 à 192 millions de $ consacrés essentiellement aux secteurs de l'adduction d'eau, au traitement des eaux usées, aux infrastructures, à l'agriculture et à la pêche, ainsi qu'aux services sociaux.

2. Union Européenne

Depuis 1978, date du début de l'aide européenne au Yémen, plus de 127 millions de $ ont été consacrés à des projets économiques et de développement. Les engagements actuels de l'Union européenne au Yémen s'élèvent à 90 millions de $ et visent à accompagner les actions du FMI et de la Banque Mondiale en essayant d'en atténuer l'impact social. Elle se tourne ainsi vers la lutte contre la pauvreté, le développement des ressources humaines et le renforcement des services sociaux.

3. Nations-Unies

Toutes les agences des Nations-Unies sont présentes au Yémen. Le PNUD joue un rôle prééminent parmi toutes ces agences compte tenu des problématiques qui le concernent. Le PNUD emploie 44 personnes au Yémen. Depuis 1972, date du début de l'aide du PNUD au Yémen, 216 millions de $ ont été affectés à des projets de développement. Pour la période 1997-2001, l'aide du PNUD devrait s'élever à 77,2 millions de $ :

Engagements annuels du PNUD (en millions de $)

1997

1998

1999

2000

2001

11,5

24,8

20,6

13,8

8,2

Les projets, gérés en tout ou partie par le PNUD, sont extrêmement variés. Ils concernent pour l'essentiel la lutte contre la pauvreté, la gestion des ressources en eau et à la gestion de l'environnement.

4. Fonds international pour le développement agricole

Les engagements du fonds international pour le développement agricole pour le Yémen s'élevaient au premier novembre 1999 à 39 millions de dollars.

5. Organisation des Pays Exportateurs de pétrole

L'OPEP consacre ses efforts principalement à l'éducation, à l'adduction d'eau et au traitement des eaux usées pour des engagements s'élevant à 40 millions de $.

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