Jordaens : plafond au SénatSi Pierre-Paul Rubens réalisa une série de 24 peintures narrant la vie de Marie de Médicis pour orner la Galerie Ouest du palais du Luxembourg, ces oeuvres ont été transférées depuis longtemps au Louvre.

En revanche, Jacob Jordaens (ou plutôt Jacques Jordaens, puisqu’il signait ainsi ses lettres) (1593-1678), qui fut collaborateur de Rubens et qui, à la mort de ce dernier, prit sa place de premier peintre anversois, est bien présent au Palais du Luxembourg mais par des œuvres qu’il avait réalisées pour un tout autre usage : une série de douze toiles représentant les signes du Zodiaque peinte pour orner son hôtel particulier d’Anvers, série qui, depuis plus de deux siècles décore la voûte de la Galerie Est du Palais, Annexe de la Bibliothèque depuis 1887.

Dans un article publié en janvier 1904 dans L’Art , Arthur Louis Hustin, alors secrétaire général de la Questure du Sénat, raconte dans quelles conditions cet ensemble pictural est parvenu jusqu’au Palais du Luxembourg en 1802.

Si les douze toiles paraissaient idéalement convenir pour décorer le plafond de la Galerie, elles n’étaient cependant pas suffisantes du fait de leurs dimensions relativement modestes. Il fut jugé souhaitable de les compléter par une composition allégorique allongée centrale représentant Le lever de l’Aurore, dont la réalisation fut confiée à Antoine-François Callet (1741-1823), grand prix de Rome en 1764, « peintre d’histoire » et portraitiste.

Le lever de l’Aurore de Callet

Le lever de l'aurore