Colloque SÉNAT-CFCE sur le Caucase (14 décembre 1999)



Débat

Madame l'Ambassadeur de Géorgie auprès du Conseil de l'Europe

Je regrette que nous ne puissions pas discuter des problèmes que nous abordons, par manque de temps. Par ailleurs, pourrions-nous revenir sur la nouvelle stratégie de Traceca ?

Monsieur l'Ambassadeur d'Arménie

Je suis très satisfait de voir le Sénat prendre l'initiative de discuter de la coopération avec notre région. Il s'agit bien de trouver des points de convergence et non de divergence. Le Caucase constitue quelque chose d'intégral. On ne peut isoler une partie de ce tout. J'aimerais ajouter que nous parlons aujourd'hui de coopération économique et de développement entre les trois pays. L'invitation nous a été lancée dans ce but. Je suis donc très heureux que nos échanges aient porté sur ces thèmes. Aujourd'hui, nous sommes venus aussi pour parler de coopération et l'Arménie désire clairement cette coopération. Les Présidents des trois Parlements étaient présents pour parler de ce questions et je suis heureux que cela ait été le cas..

Marc GRAILLE

Pour répondre à la question posée, l'Union Européenne assurera la continuité sur le programme Traceca. Reste à préciser le sort des pays de la Mer Noire, comme la Turquie, la Bulgarie.... La future stratégie sera certainement développée au cours des prochaines semaines.

Les réformes institutionnelles vous paraissent-elles de plus en plus importantes au Caucase ?

Marc GRAILLE

Oui. L'aspect institutionnel est de plus en plus important, qui peut prendre la forme de la restructuration des administrations ou de la mise en place d'un cadre juridique efficace. L'effort doit être porté sur l'institutionnel, pays pas pays mais aussi à un niveau régional. Par exemple, les conventions dans les transports, comme la convention TIR, ne sont pas appliquées sur les camions caucasiens ! Tout reste donc à faire si nous voulons intégrer ces régions dans le marché mondial. Mais c'est aussi une question de volonté politique et de changement social.

Pourquoi les services de l'Union n'ont-ils pas retenu la solution de la privatisation du port de Poti, ce qui montre que les stratégies ne cessent de changer ?

Marc GRAILLE

Il faut distinguer les restructurations - c'est-à-dire la réorganisation du système - et les privatisations. En ce qui concerne Poti, la privatisation se fera par la mise en concession. Ce sera très délicat pour un pays comme la Géorgie. On ne peut pas dire pour autant que l'Union a changé sa stratégie dans ce domaine.