Son Excellence M. Rezlan Ishar Jenie, ambassadeur de la République d’Indonésie, a convié, le mercredi 26 juin 2013, les membres du groupe d’amitié à un déjeuner de travail. Mme Catherine Procaccia, présidente du groupe d’amitié, MM. André Dulait, Jean-Jacques Lozach et Christophe-André Frassa, vice-présidents, Mme Catherine Deroche, MM. Jean-Pierre Chauveau, René-Paul Savary, Alain Milon et Robert Laufoaulu, sénateurs, ont répondu à son invitation.

L’ambassadeur a souligné le renforcement de la relation bilatérale entre la France et l’Indonésie : le Président de la République a rencontré son homologue en novembre 2012, en marge du sommet Europe-Asie ; la ministre du commerce extérieur, Mme Nicole Bricq, s’est rendue en Indonésie en juin 2013, accompagnée d’une trentaine de chefs d’entreprise ; un dialogue régulier s’est établi entre les deux pays dans le domaine de la défense ; la coopération universitaire s’intensifie et les flux touristiques sont en plein essor, favorisés par la réduction du délai de délivrance des visas par les autorités consulaires françaises.

Mme Catherine Procaccia s’est réjouie de cet approfondissement de la relation bilatérale, qui avait été amorcé sous la présidence de M. Nicolas Sarkozy et qui se poursuit sous celle de M. François Hollande. Les échanges commerciaux se développent, comme l’illustre la récente acquisition d’Airbus A 320 par la compagnie aérienne indonésienne Lion Air. La modernisation de leur flotte pourrait  favoriser la sortie de certaines compagnies de la liste noire européenne.

M. Jean-Jacques Lozach a fait observer que Michelin a un projet de co-entreprise avec un partenaire indonésien pour produire du caoutchouc synthétique. Il a évoqué le problème des feux de forêts sur l’île de Sumatra, qui ont des répercussions jusque dans les Etats voisins.

Les échanges ont ensuite porté sur les plantations de palmiers à huile. Après que M. André Dulait a évoqué les dégâts causés par l’usage des défoliants, Mme Catherine Procaccia a indiqué que des solutions écologiques imaginées par le Cirad sont mises en œuvre, dans certaines plantations, pour éliminer les rongeurs ou fertiliser les sols. La culture du palmier à huile a par ailleurs permis à de petits exploitants agricoles de sortir de la pauvreté. Mme Catherine Deroche a indiqué travailler à un rapport sur la fiscalité comportementale, dans lequel la question de la taxation de l’huile de palme sera certainement soulevée, et a estimé qu’il convient de ne pas se focaliser sur un produit en particulier et d’inciter plutôt à une alimentation équilibrée.

En réponse à une question de M. Jean-Pierre Chauveau, l’ambassadeur a indiqué que la scolarité obligatoire dure neuf ans en Indonésie. L’accès à l’éducation n’est cependant pas toujours garanti dans les villages les plus isolés, ce qui a conduit à la création d’écoles mobiles. La Constitution impose à l’Etat indonésien de consacrer au moins 20% de ses dépenses à l’éducation, ce qui correspond aujourd’hui à un budget d’environ 20 milliards de dollars.

M. Christophe-André Frassa a rappelé que la communauté française installée à Bali, forte de plus de 3 000 personnes, est en expansion et que nos ressortissants s’y établissent de plus en plus souvent avec le projet de créer une entreprise. Le problème posé par la décision des autorités indonésiennes de refuser la nomination de consuls honoraires de nationalité étrangère a été provisoirement résolu : une Indonésienne, parfaitement francophone, a en effet accepté d’assumer cette fonction.

M. Robert Laufoaulu a enfin évoqué la dernière réunion du groupe mélanésien Fer de Lance, alliance internationale qui regroupe plusieurs États mélanésiens ainsi que le FLNKS calédonien, dans laquelle l’Indonésie a le statut d’observateur. Alors que le groupe souhaitait évoquer la situation de la province indonésienne de Papouasie occidentale, où des mouvements séparatistes sont actifs, l’ambassadeur d’Indonésie a tenu à réaffirmer la position de son pays qui revendique l’appartenance de cette province à son territoire.

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