A l’invitation de son président M. Jean-Pierre Plancade (RDSE – Haute-Garonne), le groupe interparlementaire d’amitié France-Israël a reçu dans le cadre d’un petit-déjeuner M. David Pollock, chercheur au Washington Institute. Il était accompagné de Mme Simone Rodan-Benzaquen, représentante de l’American Jewish Committe en France, et de M. Vincent Zappia, chargé de mission au sein de ce même organisme.

Ont participé aux échanges Mme Esther Sittler (UMP – Bas-Rhin), vice-présidente du groupe d’amitié, ainsi que MM. Jean-Pierre Chauveau (UMP – Sarthe), Raymond Courderc (UMP – Hérault), Jean-Jacques Hyest (UMP – Seine-et-Marne) et Jean-Claude Requier (RDSE – Lot).

Les travaux de M. David Pollock l’ont conduit à étudier l’influence des discours de haine dans le conflit israélo-palestinien. Selon lui, ces discours, qui sont prononcés dans les deux camps, constituent l’un des obstacles principaux à la réussite du processus de paix. S’ils sont condamnés par le gouvernement israélien, ils demeurent, selon M. David Pollock, tolérés voire encouragés par l’Autorité palestinienne ainsi que par les medias officiels palestiniens.

Si le problème est sérieux, il est malgré tout possible de le surmonter. Des évolutions positives peuvent d’ailleurs être observées au cours des dernières années. Les manuels scolaires palestiniens tendent aujourd’hui à présenter une vision plus modérée d’Israël et M. Mahmoud Abbas a récemment condamné publiquement le boycott d’Israël.

M. David Pollock a cependant souligné que ces avancées devaient être davantage soutenues par la communauté internationale, qui n’a pas encore assez pris conscience de l’importance que doit revêtir la lutte contre les discours de haine. L’Union européenne et les États-Unis devraient ainsi faire pression sur l’Autorité palestinienne, notamment en conditionnant l’aide économique et matérielle aux progrès dans ce domaine. Selon M. David Pollock, c’est par la résolution concomitante de la question du discours de haine et de celle de la colonisation que pourra être franchie une étape décisive dans le déroulement du processus de paix.

M. David Pollock s’est ensuite rendu à la commission des affaires étrangères du Sénat où il a été auditionné par ses membres.

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