Le résumé

À l'occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions le 10 mai 2012, la Délégation sénatoriale à l'outre-mer, présidée par M. Serge Larcher, a organisé, avec le Comité Pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage, dans les Salons de Boffrand de la Présidence du Sénat une rencontre intitulée « Mémoires croisées ».

« Seule la construction d'un récit national républicain est à même d'intégrer les mémoires blessées et de fermer les plaies » Benjamin Stora

La rencontre s'inscrit dans cet esprit : en réunissant des sénateurs, des historiens, des anthropologues, des artistes et des acteurs culturels et associatifs, elle a pour objectif de mettre en conversation des mémoires issues de la longue histoire de la colonisation française. Sans effacer les différences entre les situations, il s'agit d'entamer le processus de mise en commun des récits et des mémoires jusqu'ici fragmentés.

L'histoire de la société française intègre les récits et les mémoires de l'hexagone et des terres des outre-mer, où des peuples autochtones, des descendants d'esclaves, de travailleurs engagés, de migrants, de bagnards et de colons, sans oublier les nouveaux migrants, ont forgé des cultures nouvelles.

Cette France plurielle accorde une place égale à chacune de ces mémoires. Pour s'extraire des représentations qui stigmatisent, il faut faire mieux connaître l'histoire de tous, sans aucune discrimination et avec le respect dû à chacun. En transmettant et en enseignant ces histoires, la société avance sans oublier, en se rassemblant autour d'une histoire commune qui accorde une juste place aux récits jusque-là marginalisés.

Car nous sommes tous les héritiers de cette histoire.

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