Le résumé

Enjeu climatique, transformation des modes de vie et du rapport au travail, nouvelles technologies : l'environnement de nos mobilités connaît un bouleversement à la fois rapide et profond. Dans un rapport proposant de « mettre les nouvelles mobilités au service de tous les territoires », publié fin 2018, la délégation à la prospective du Sénat mettait en garde contre l'approfondissement d'un redoutable système de mobilité à deux vitesses : performant et accessible dans les espaces denses, faible et coûteux dans les espaces peu denses.

La délégation à la prospective a approfondi ses travaux sur cette question en examinant les dynamiques à l'oeuvre hors des grandes agglomérations, les nouvelles attentes en matière de déplacements, en particulier de déplacements du quotidien, et les initiatives prises localement par les collectivités territoriales, encouragées dans le nouveau contexte législatif de la loi d'orientation des mobilités (LOM) à se saisir de la question et à innover, dans un cadre fait d'incertitudes et de changements rapides, accélérés encore par la crise de la Covid-19 et le développement du télétravail.

La réduction des déplacements subis sera permise par une meilleure planification des espaces et des temps couplée à une amélioration de l'accessibilité aux services, en organisant la réflexion et la gestion de l'offre sur de vastes bassins de mobilités correspondant aux usages. Loin d'opposer modes collectifs et individuels la priorité est bien d'optimiser les modes « lourds » et structurants (ferroviaire lorsqu'il existe, lignes de bus régulières à haut niveau de service) en organisant vers eux des systèmes de rabattement par un bouquet de solutions à adapter aux caractéristiques et priorités de chaque territoire. Dans ces espaces où la voiture représente plus de 80 pour cent des déplacements du quotidien, sa décarbonation est une exigence et sa socialisation (covoiturage, autopartage, transport à la demande, transport solidaire) relève de l'évidence. Les mobilités actives y ont bien sûr toute leur place et doivent être encouragées considérant que la moitié des déplacements du quotidien font moins de 3 km.

Soulignant que rien ne se fera sans moyens financiers, sans organisation, ce nouveau rapport de la délégation à la prospective dégage huit scénarios possibles pour les mobilités dans les espaces peu denses et très peu denses, huit chemins qui pourront être empruntés pour diversifier la mobilité dans nos campagnes et en faire un élément supplémentaire de leur attractivité.

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