État civil :
Né le 31 janvier 1745
Décédé le 12 janvier 1837
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

BARBÉ-MARBOIS (FRANÇOIS, MARQUIS DE), député au Conseil des Anciens, membre du Sénat conservateur, pair de France et ministre, né à Metz (Moselle), le 31 janvier 1745, mort à Paris, le 12 janvier 1837, était fils du directeur des monnaies de Metz et après une éducation soignée, choisi par M. de Castries, ministre de la marine, comme précepteur de ses enfants, obtint de lui, plus tard, le poste de consul aux Etats-Unis, puis d'intendant à Saint-Domingue. Son administration économe et réformatrice lui valut des éloges du roi (juillet 1789). Il rentra en France en 1790 aux affaires étrangères; il fut adjoint à M. de Noailles, ambassadeur de France près la Diète de l'Empire, pour le règlement des droits des princes possessionnés en Alsace, et se reposa de la politique jusqu'à son élection au Conseil des Anciens par le département de la Moselle, le 25 vendémiaire an IV. Dans cette Assemblée, accusé d'avoir contribué à la déclaration de Pilnitz (août 1791) par laquelle l'empereur Léopold II et le roi de Prusse promettaient leur appui aux émigrés, il se défendit avec chaleur et obtint un vote favorable. Le 24 janvier 1796, il parla sur l'organisation de la marine sous une forme qui donne une idée singulière du style parlementaire d'alors : « Hâtons-nous de porter le désordre et le trouble dans ce gouvernement anglais qui voudrait voir l'Océan desséché jusque dans ses abîmes, plutôt que d'en partager les fruits avec les autres habitants du globe; et puisqu'il est dévoré de la soif de l'or et des richesses, coupons, détournons tous les canaux, arrêtons toutes les sources qui servaient à le désaltérer. » Secrétaire du Conseil, en septembre 1796, il tenta, à plusieurs reprises, d'obtenir des adoucissements à la loi de brumaire an IV, qui excluait des fonctions publiques les nobles et les parents d'émigrés. Dans des papiers saisis sur un agent royaliste, on le trouva désigné comme futur ministre; aussi fut-il, en fructidor an V, compris sur la liste des déportés, et transporté à la Guyane, puis, sur les sollicitations de sa femme, ramené à l'île d'Oléron, qu'il quitta pour rentrer à Paris après le 18 brumaire ; il ne tarda pas à être nommé conseiller d'Etat le 5 thermidor an VIII, directeur du Trésor public le 5 ventôse an IX, ministre du Trésor public le 5 vendémiaire an X, quand cette direction fut érigée en ministère, grand officier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, grand aigle le 13 pluviôse an XIII, et, la même année, président du collège électoral de l'Eure. En 1806, une mesure financière imprudente provoqua une baisse subite des fonds d'Etat ; la force armée fut obligée d'intervenir contre la foule qui exigeait le remboursement des billets de banque: c'était au moment d'Austerlitz; Napoléon, à son arrivée à Paris, tança vertement son ministre : « J'ose espérer, sire, dit Barbé-Marbois, que S. M. ne me prend pas pour un voleur ? » - « Je l'aimerais cent fois mieux, répondit l'Empereur, la friponnerie à des bornes, la bêtise n'en a point. » Il resta en disgrâce jusqu'en 1808, et fut nommé alors président de la cour des Comptes, et membre du Sénat conservateur, le 5 avril 1813. M. de Barbé-Marbois vota la déchéance de Napoléon, et le l'établissement de Louis XVIII, qui le nomma pair de France, le 14 juin 1814, conseiller honoraire de l'Université; et le confirma dans la présidence de la Cour des Comptes, le 27 février 1815. Au retour de l'île d'Elbe, Napoléon, résistant aux prières du général Lebrun, gendre de Barbé-Marbois, « qui, tenant tout de lui, avait montré un empressement d'ingratitude que la nécessité ne justifiait même pas », l'exila de Paris et le remplaça à la Cour des Comptes; mais il reprit cette fonction au retour des Bourbons, fut nommé président du collège électoral du Bas-Rhin, et, en août 1815, succéda à M. Pasquier comme garde des sceaux. Malgré son grand âge, il prit souvent la parole a la Chambre haute, et dans la discussion du projet de loi sur les cris séditieux, obtint, par une peinture saisissante des souffrances des transportés, de faire substituer la déportation à la mort. Dans le procès du maréchal Ney, il s'abstint, étant, comme ministre, un des accusateurs. Il quitta le ministère le 10 mai 1816 et retrouva la présidence de la Cour des Comptes qu'il occupa jusqu'en 1834. M. de Barbé-Marbois a publié de nombreux ouvrages historiques, économiques, littéraires, entre autres : Julienne, conte physique et moral (1869), traduit de l'anglais, Essai de morale (1772), Culture du trèfle, de la luzerne et du sainfoin (1792), Essai des finances de Saint Dominique (1792), et une Histoire de la Louisiane (1829), dont l'Empereur l'avait chargé, en 1805, de traiter la cession aux Etats-Unis.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François BARBÉ-MARBOIS

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