État civil :
Né le 8 novembre 1754
Décédé le 4 octobre 1821
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

GARNIER (GERMAIN, MARQUIS), membre du Sénat conservateur et pair de France, né à Auxerre (Yonne) le 8 novembre 1754, mort à Paris le 4 octobre 1821, fut procureur au Châtelet en 1779, à la place de Traveau, et vendit son office en 1788 à Chignard. Il fut élu, en 1789, député suppléant du tiers aux Etats-Généraux pour la ville de Paris intra-muros. Président du district du quartier Saint-Honoré, il harangua le roi, le 12 février 1790, au nom des présidents des autres districts et des soixante commandants des bataillons de la garde nationale, et fut élu, en 1791, le 10 février, membre du département de Paris. Inscrit au « Club des Impartiaux », club monarchique, ayant publié en 1792 un ouvrage sur la Propriété considérée dans ses rapports avec le droit politique, il fut nommé par le roi, le 24 mars de cette même année, ministre de la justice, à la place de Duport-Dutertre ; mais il refusa et fut remplacé par Duranthon, procureur-syndic de Bordeaux. Il émigra après le 10 août 1792; ne rentra en France qu'en 1795, et fut porté par le Conseil des Cinq-Cents, le 5 prairial an V, sur la liste des candidats pour la place vacante au Directoire exécutif. Après le 18 brumaire, Bonaparte le nomma préfet de Seine-et-Oise, et, le 6 germinal an XII, membre du Sénat conservateur. Le 25 prairial de la même année, il reçut la croix de commandeur de la Légion d'honneur. Le 12 mars 1808, il fut nommé membre du conseil du sceau des titres, et, le 26 avril de la même année créé comte de l'Empire, puis titulaire de la sénatorerie de Limoges en 1810, et de celle de Trèves en 1811, à la place de Lucien Bonaparte; il fut élevé, le 30 juin 1811, à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur, et, le 3 avril 1813, à celle de grand-croix de l'ordre de la Réunion. Mais, en 1814, son zèle se refroidit à l'égard de Napoléon Ier; il refusa les fonctions de commissaire extraordinaire dans la 2e division militaire; en avril, il vota la déchéance de l'Empereur. Louis XVIII l'appela à la Chambre des pairs (juin 1814). Le comte Garnier se tint à l'écart pendant les Cent-Jours, et, à la seconde Restauration, fut nommé ministre d'Etat, membre du conseil privé et créé marquis le 21 août 1817. A la Chambre haute, il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney (décembre 1815), défendit la politique ministérielle, mais parla en faveur de la liberté de la presse et du commerce des céréales, et fut plusieurs fois membre et rapporteur de la commission du budget. Correspondant de l'Académie des Inscriptions lors de la réorganisation de l'Institut en 1800, et, par ordonnance royale, académicien libre en 1816, il a publié en 1802 une traduction d'Adam Smith, en 1806 une Théorie des banques d'escompte, et en 1819, une Histoire de la monnaie depuis les temps les plus reculés jusqu'à Charlemagne, -etc. On lui attribue encore la chanson J'ai vu Lise! célèbre sous la Restauration et dont Louis XVIII a aussi passé pour être l'auteur.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Germain GARNIER

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