État civil :
Né le 5 novembre 1770
Décédé le 15 juillet 1830
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

VANDAMME (DOMINIQUE-JOSEPH-RENÉ), COMTE D'UNEBOURG, pair des Cent-Jours, né à Cassel (Nord) le 5 novembre 1770, mort à Cassel la 15 juillet 1830, fils d'un chirurgien, fut engagé par sa famille, le 8 juillet 1788, dans le régiment colonial de la Martinique. Il revint en France le 29 avril 1790, avec le grade de sergent, passa, le 22 juin 1791, dans le régiment de Brie, et obtint son congé la 16 août 1792. Chargé peu après par La Bourdonnaye de l'organisation des chasseurs du Mont-Cassel, il on devint le commandant, fut envoyé à l'armée du Nord, où il se signala devant Mous, et se fit remarquer par l'exaltation de ses sentiments patriotiques, on lui reprocha de sanglantes exécutions militaires : il faut reconnaître toutefois qu'il ne les commanda quo sur l'ordre formel et écrit du général Houchard. Général de brigade le 27 septembre 1793, il se signala à la prise de Furnes et d'Ypres; mais ses exactions en pays conquis et la liberté de son langage la firent mettre en réforme le 13 juin 1795. Rappelé à l'activité le 29 septembre suivant, il passa à l'armée du Rhin, où il se signala à Nereisheim, puis à Neuwied. Général de division le 5 février 1799, il reçut le commandement de l'aile gauche de l'année du Danube, faillit être pris a Stokach, fut dénoncé au Directoire, traduit devant un conseil de guerre le 27 avril, et envoyé à l'armée des côtes d'Angleterre. Placé ensuite sous les ordres de Brune, en Hollande, il contribua à la victoire de Berghen, puis passa à l'armée d'Italie, et se battit à Pozzolo et à Moyembano. Appelé en 1802 au commandement de la 16e division (Lille), puis, en 1803, d'une division du camp de Boulogne, grand-officier de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), il fit dans le corps de Soult la campagne de 1805, se distingua à Donawerth et à Austerlitz, fut promu grand-croix de la Légion d'honneur, et reçut une dotation de 200,000 francs (24 décembre 1805). En Prusse, il commanda le 9e corps, sous les ordres du prince Jérôme, prit Breslau, Schwerdnitz, Gratz, puis, à la suite de dissentiments avec son chef, fut appelé, le 11 novembre 1807, au commandement de la 16e division, et, le 16 août 1808, à celui du camp de Boulogne. Durant la campagne de 1809, comme chef du 8e corps (contingent wurtembergeois- bavarois), il prit part aux batailles d'Abensberg et d'Eckmühl. Il avait été créé comte d'Une-bourg le 1er avril 1809. Rappelé, le 9 février 1810, au commandement du camp de Boulogne, puis, le 24 août 1811, à celui de la 14e division (Caen), il dirigea, en 1812, le 8e corps, formé de troupes westphaliennes, et qui était placé sous les ordres du roi Jérôme. Jérôme, qui n'aimait pas Vandamme, se sépara de son lieutenant, le 6 août, sur la Vistule, avec l'autorisation de l'empereur. Vandamme ne revint à la grande armée que le 18 mars 1813. Avec le premier corps, il occupa la ligue de l'Elbe, et s'empara de Hambourg (1er mai). Appelé à Dresde, au mois d'août, il eut ordre d'occuper Pirna et Toeplitz, mouvement qui devait aboutir à la destruction de l'armée alliée battue devant Dresde. Mal soutenu, il se trouva à Kulm, le 30 août, en face de forces bien supérieures. Après une héroïque défense, il chercha à s'échapper par les défilés de Péterswald, mais le corps prussien de Kleist lui barra de nouveau la route : Vandamme et Haxo furent faits prisonniers. La moitié de nos troupes put cependant s'échapper grâce aux charges désespérées des cavaliers de Corbineau. Vandamme fut conduit à Toeptitz, puis à Moscou, et ne rentra en France que le 1er septembre 1814. Un ordre de Louis XVIII lui enjoignit de se retirer à Cassel. Au retour de l'île d'Elbe, il s'empressa de rejoindre l'empereur, qui le nomma pair des Cent-Jours, le 2 juin 1815, et lui confia le commandement du 3e corps d'armée. Il contribua à la victoire de Ligny, passa ensuite à l'aile droite, fut, le jour de Waterloo, aux prises avec l'ennemi à Wavres, et ne put par conséquent se rendre sur le champ de bataille. Après le désastre, il ramena ses troupes à Paris, occupa Montrouge, Vanves et Issy, et refusa le commandement en chef de l'armée, qu'il suivit ensuite derrière la Loire. Les Chambres lui votèrent des remerciements. Louis XVIII, à peine revenu de Gand, le comprit dans l'ordonnance de proscription du 24 juillet 1815. Il se retira aux Etats-Unis, fut gracié par l'ordonnance du 1er décembre 1819, rentra en France au commencement de 1820, fut mis en disponibilité le 1er avril suivant, et à la retraite le 4 mai 1825.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Dominique-Joseph-René VANDAMME

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