« DANS L'ATTENTE DE L'ANNONCE DES CONCLUSIONS
DE LA CONFÉRENCE DE LA VIE ASSOCIATIVE »

Le 23 janvier prochain, le Premier ministre devrait rendre publiques les conclusions des travaux réalisés depuis six mois par la première Conférence nationale de la vie associative.

Monsieur Bernard Murat (UMP - Corrèze), auteur pour la commission des affaires culturelles du Sénat d'un rapport d'information déposé le 12 octobre dernier portant sur le bénévolat dans les associations, sera particulièrement attentif aux mesures concernant les bénévoles.

D'ores et déjà, le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative a annoncé la mise en place de nouveaux dispositifs, qui constituent des avancées, notamment le renforcement des crédits destinés à soutenir la formation des bénévoles, la création d'un répertoire national des bénévoles ou encore la généralisation du « passeport » du bénévolat, sorte de livret d'accréditation des compétences exercées dans la vie associative.

Pour le rapporteur de la commission des affaires culturelles, ces mesures vont dans le bon sens, mais elles ne répondent qu'incomplètement aux propositions formulées dans son rapport d'information.

Concernant la formation des bénévoles, il regrette qu'il n'existe toujours pas de modèle de tronc commun de formation susceptible de fournir au secteur associatif le minimum des connaissances de base à acquérir par tout gestionnaire associatif.

S'agissant de la mise en relation des associations et des bénévoles, qui est encore trop aléatoire et manque de structuration, il a suggéré de labelliser les centres existants (maisons du bénévolat, centres de ressources et d'information des bénévoles -CRIB-, centres de la Fondation de France, etc.), aujourd'hui trop dispersés et dont l'action est souvent mal connue du secteur associatif.

Quant à la validation des acquis de l'expérience, M. Bernard Murat considère que permettre aux bénévoles de répertorier les compétences acquises est un exercice vain si, parallèlement, on ne leur offre pas des voies nouvelles de valorisation : telle est la raison pour laquelle il est proposé, dans le rapport d'information, d'une part de mettre en place des passerelles avec le secteur public, sur le modèle de la « troisième voie » proposée pour l'apprentissage, et d'autre part, de faire franchir un nouveau pas à la valorisation de l'expérience bénévole au sein du cursus universitaire et dans les grandes écoles, en particulier de permettre aux étudiants de faire valider une expérience de bénévolat au même titre qu'une expérience de stage.

Dans l'attente de l'annonce officielle du 23 janvier, M. Bernard Murat souhaite que l'ensemble des propositions formulées dans son rapport fasse l'objet d'un examen attentif par les pouvoirs publics, dans la perspective d'une mise en œuvre concrète et rapide.

Le rapport d'information sur internet : http://www.senat.fr/rap/r05-016/r05-016.html

Contact presse : Astrid Poissonnier 01 42 34 22 90   a.poissonnier@senat.fr