Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 03/04/1986

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le Premier ministre si le Gouvernement considère comme inéluctables les attitudes arrêtées par son prédécesseur concernant les suppressions d'emplois industriels en 1986 . - Question transmise à M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme.

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Transmise au ministère : Industrie


Réponse du ministère : Industrie publiée le 11/09/1986

Réponse. -La compétitivité des entreprises françaises s'est dégradée au cours des dernières années, en raison notamment des charges et des contraintes excessives qu'elles doivent supporter. Beaucoup d'entre elles ont dû procéder à des licenciements, sans que ces diminutions d'effectifs soient compensées par des créations dans d'autres secteurs. C'est ainsi que la France a perdu 550 000 emplois industriels de 1980 à 1985. Il appartient aux entreprises, et non pas aux pouvoirs publics, de gérer leurs effectifs. Les subventions accordées aux secteurs en difficulté, en retardant l'inévitable, ont rendu plus précaire la situation des salariés et aggravé les licenciements. Le cas des chantiers navals dont se préoccupe aujourd'hui le Gouvernement est l'illustration douloureuse des erreurs passées. Le Gouvernement entend créer un environnement favorable, en particulier fiscal et réglementaire, qui permette aux entreprises d'investir, d'améliorer leur compétitivité et de créer des emplois. Les mesures décidées par le Gouvernement depuis quatre mois sont conformes à cette exigence : le réajustement monétaire, la baisse des taux d'intérêt, la libération des prix et des changes, la diminution des charges fiscales, la flexibilité de l'emploi, doivent donner aux entreprises, et notamment aux P.M.E., la confiance et l'élan nécessaires. Le budget de 1987 traduira nettement la volonté prioritaire du Gouvernement de lutter contre le chômage par la création d'emplois.

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