Question de M. MINETTI Louis (Bouches-du-Rhône - C) publiée le 05/06/1986

M.Louis Minetti attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur la situation et le devenir des chantiers navals de La Seyne et de La Ciotat qui sont menacés de fermeture, alors qu'ils représentent une industrie de haute technicité, créatrice d'emplois et absolument indispensable à l'indépendance économique de la France. Si la construction et la réparation navales françaises connaissent des difficultés, ces dernières sont la conséquence des orientations poursuivies depuis plus d'une décennie par le patronat et de l'absence d'une volonté politique en direction des activités maritimes et cela au détriment de l'intérêt national. Cette situation explique l'inquiétude très vive des ouvriers des chantiers navals. Les orientations prises par la Communauté économique européenne sont loin de les rassurer, puisqu'elles envisagent le maintien d'un seul chantier par façade maritime. La France serait-elle alors écartée en ce qui concerne laMéditerranée ? Dans le même temps, la République fédérale d'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne ont des flottes qui se modernisent. Leur plan de charge augmente et donc leurs coûts fixés baissent, ce qui rend ces pays plus compétitifs à l'exportation. En France, la flotte vieillit et nous sommes passés du neuvième rang mondial en 1984 au dix-septième rang au 1er janvier 1986. Il faudrait, comme le recommande le conseil supérieur de la marine marchande, renouveler notre flotte au rythme de trente à trente-cinq navires par an. Au contraire, le passage des navires français sous pavillons de complaisance s'accélère. Tout cela résulte d'un choix, celui du profit immédiat. Il lui demande quelles mesures concrètes, immédiates, il compte prendre afin de maintenir et de développer les activités des chantiers navals de La Seyne et de La Ciotat.

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La question est caduque

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