Question de M. SÉRUSCLAT Franck (Rhône - SOC) publiée le 03/07/1986

Un nouveau produit a ét mis en vente par la S.E.I.T.A., il s'agit des " skoal bandits ". Des études récentes, réalisées aux Etats-Unis où ce produit est en vente depuis plusieurs années, tendent à prouver qu'il est dangereux et qu'il serait la cause de cancers. Ceci est d'autant plus grave que le " skoal bandits " est conçu spécialement pour solliciter les adolescents. M. Franck Serusclat demande à Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, si elle n'envisage pas, afin de protéger la santé des Français, d'interdire la diffusion de ce produit.

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Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 07/04/1988

Réponse. -Tout en rappelant que le Skoal Bandits, fabriqué par la société Us-Tabacco est un tabac à chiquer dont la vente est libre au même titre que toutes formes de tabac, le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, convient, avec l'honorable parlementaire, que la présentation sous sachet de ce tabac mentholé qui l'apparente à du chewing-gum, tend à attirer une clientèle jeune et que, pour ces motifs, ce produit mérite une vigilance particulière, d'autant qu'il induit des risques de dépendance précoce au tabac. En ce qui concerne l'éventuelle nocivité du Skoal Bandits, celle-ci n'a pu encore être décelée en France, cette forme de tabac étant peu connue et naturellement peu vendue. Cependant, les échos parvenus des Etats-Unis où la consommation de ce produit s'est répandue parmi les jeunes, chez lesquels une pathologie des muqueuses buccales se manifesterait, avec risque d'apparition de cancer puisque le décès d'un adolescent pourrait lui être imputé, soulèvent une inquiétude justifiée. C'est pourquoi une commission scientifique a été saisie aux fins de formuler un avis sur les risques spécifiques inhérents aux substances contenues dans ces sachets à mâcher, compte tenu du mode d'utilisation. Aucune décision fondée ne peut être arrêtée pour faire éventuellement obstacle à la commercialisation de ce type de tabac en France tant que les conclusions de cette commission n'auront pas été remises au ministre délégué, chargé de la santé et de la famille, ce qui ne saurait tarder.

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