Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 31/07/1986

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports dans le cadre de la politique de sécurité routière qu'il a lancée, combien de points noirs il espère pouvoir résorber sur nos routes au cours du second semestre 1986 et en 1987.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 05/03/1987

Réponse. -La résorption des zones d'accumulation d'accidents corporels constitue l'une des priorités en matière de lutte contre l'insécurité routière. Avec l'aide du service d'études techniques des routes et autoroutes (S.E.T.R.A.) et l'exploitation de son fichier, une liste des zones d'accumulation d'accidents corporels dites " points noirs " a ainsi été rendue publique le 16 juin 1986 en ce qui concerne le seul réseau national. Par circulaire du 26 août 1986, le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement de territoire et des transports a demandé aux services départementaux de vérifier, par une analyse fine au niveau local, et éventuellement compléter la localisation de ces points noirs, ainsi que d'activer les études techniques relatives à leur suppression. Le Gouvernement entend, en effet, procéder dans les délais les plus brefs à la résorption des zones d'accumulation d'accidents existantes. Quarante millions de francs supplémentaires d'un fonds spécial de grands travaux ont ainsi été affectés au traitement des zones dangereuses, en complément des cent quarante MF d'autorisation de programme mis en place en 1986. Ces crédits permettront le financement de dix-sept opérations nouvelles. En 1987, grâce aux moyens budgétaires mis en oeuvre, soixante-dix points noirs pourront être aménagés. Compte-tenu des dotations qui seront affectées à leur suppression les prochaines années, les zones d'accumulation d'accidents recensées pourront être résorbées en cinq ans. Sur les voiries départementales et communales, la recherche et la détection des points noirs relèvent de la compétence des collectivités territoriales gestionnaires. Il est parfaitement possible d'élaborer, avec l'aide des directions départementales de l'équipement, des cartes des zones d'accumulation d'accidents corporels. Il convient enfin de rappeler que l'action des pouvoirs publics pour l'amélioration des infrastructures ne constitue qu'un des volets de la lutte pour une meilleure sécurité routière. En effet, l'amélioration de l'état technique des véhicules, le renforcement de la formation initiale des conducteurs et la modification de leurs comportements qui passe, hélas, nécessairement par un renforcement de la sévérité des forces de police et de gendarmerie, constituent les volets d'une politique complexe et diversifiée de sécurité routière, seule gage de son efficacité.

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