Question de M. SOUFFRIN Paul (Moselle - C) publiée le 23/10/1986
Créée en 1980 par la Régie Renault, la S.M.M. est devenue, grâce aux 600 salariés qu'elle emploie, une entreprise performante, financièrement saine, dotée d'une technologie de pointe dans la fabrication de pièces de moteur, en particulier des pompes et des pistons. C'est un maillon efficace et indispensable dans la production automobile française : elle alimente Renault et Peugeot et fournit 20 p. 100 du marché français des pistons. C'est aussi une entreprise qui compte dans l'économie lorraine, en termes de diversification industrielle, de recherche technologique et d'emploi. Aujourd'hui, la direction de la S.M.M. annonce que des " études exploratoires sont en cours " avec d'autres partenaires potentiels. De son côté, la Régie Renault affirme qu'une modification du capital de la S.M.M. est envisageable. En conséquence, M. Paul Souffrin demande à M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme de lui indiquer, d'une part, quel est l'objet des " étudesexploratoires " menées par la S.M.M., et d'autre part, si le projet de la direction générale de Renault visant à céder tout ou partie de la S.M.M. à des groupes étrangers, conformément à sa stratégie tendant à réduire Renault au rôle d'" assembleur et vendeur de voitures " - ce qui constitue à la fois une étape supplémentaire dans la voie de l'affaiblissement industriel de Renault et une menace de transfert à terme de la technologie de S.M.M. vers l'étranger - est susceptible d'avoir son aval.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 07/05/1987
Réponse. -La Société mosellane de mécanique emploie près de 650 personnes ; son chiffre d'affaires pour l'année 1986 est proche de 635 millions de francs. Après sept années de développement, la situation de cette entreprise est saine, son niveau d'activité et sa situation financière sont satisfaisants ; toutefois la S.M.M. doit désormais envisager la poursuite de son développement. Filiale d'un groupe qui connaît d'importantes difficultés financières, il appartient à la S.M.M. de rechercher des solutions qui lui permettront, d'une part, de participer au redressement de ce groupe et, d'autre part, d'assurer sa propre pérennité. Cette société a acquis une maîtrise certaine dans la fabrication de produits entrant dans la composition des groupes motopropulseurs (les pistons en particulier), domaine dans lequel la concurrence internationale est très vive. Pour ces produits de haute technologie à évolution rapide, il apparaît nécessaire que la S.M.M. ne prenne pas de retard et reste compétitive. Dans cette perspective des démarches exploratoires ont été entreprises auprès de sociétés qui maîtrisent parfaitement la fabrication de ces produits, afin de partager les coûts de recherche et de développement, de plus en plus importants, des produits futurs, coût que l'entreprise et la maison mère ne peuvent plus assurer seules. Il est toutefois trop tôt pour préjuger des résultats de ces démarches.
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